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« Prendre un livre, c’est sonner à la porte de l’auteur. La porte et le livre s’ouvrent en même temps. »

Ne lisez pas ce blog, lisez Proust !

Je suis dans Proust, des lettres de Marcel Proust rapportées par la princesse Bibesco qui sont d’une sensibilité sidérante, surnaturelle qui fait que je suis complètement emporté dans cette sensibilité et que je ne peux plus parler de ma propre vie, ma propre vie, c’est ces lettres, c’est cette vie, ces amitiés, on ne comprendrait pas si je reprenais ces mots de Proust amoindris, d’une époque révolue, pour parler de maintenant et de ce qu’il m’arrive, c’est incroyable le plaisir et la force que peut donner le génie qui fait qu’il vaut mieux lire les génies plutôt que rien, les génies avancent masqués de leur totale vulnérabilité comme des saints ou des martyrs, comme des joueurs (surtout Proust) à qui-perd-gagne. « Et peut-être aussi la grande sobriété de ma vie sans voyages, sans promenades, sans société, sans lumière, est-elle une circonstance contingente qui entretient chez moi la pérennité du désir. »