Saturday, September 17, 2011

Né le 13 septembre à 12h13



Parrain pour la deuxième fois. Un Leo en Amérique et, maintenant, un Arsène, le deuxième fils de Kataline Patkaï et Benjamin Boiffier.






Dear Yves-Noël,

congratulations! Arsène looks very cute.
I know that Leo heard from you a little while back. I'm not sure if he wrote back. He was planning to, but then school started, and he got overwhelmed. But he's having a good time in school. He goes on the same bus as Max, so they walk off together every morning at 7. And he's learning German--surprisingly it's his favorite class!
Are you teaching again in Berlin? Where are you staying?
I hope you're well. When are we going to see you? We talk about you frequently.
Your old friend Namrata is expecting now. But she's having a hard time with her husband, who isn't treating her well.
Best,
mfr

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Le Café Moment




« Un matin, au Café Moment – l’endroit n’était ni bondé ni vraiment désert non plus –, une femme de petite taille, corpulente, vêtue d’un lourd manteau était entrée, un bébé emmitouflé dans une couverture blotti contre son épaule. Elle n’était pas très jeune – dans les quarante-cinq ans –, ce qui éveilla immédiatement les soupçons. « Ce n’est pas un bébé ! » Les murmures s’élevèrent dans l’affolement général. Tout le monde bondit sur ses pieds avec un grand fracas de chaises renversées, d’assiettes et de verres brisées, et chacun se précipita vers la sortie. Effarée, la femme au manteau observa la scène sans comprendre qu’elle en était la cause. Elle choisit une table installa le bébé sur ses genoux. Incapable de bouger, fascinée, Ora la regarda défaire la couverture, déboutonner un petit manteau violet et sourire en gazouillant à la petite bouille toute ronde et somnolente qui pointa le bout de son nez »

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El-Fekkak Boutaïna
Marthaler au théâtre de la Ville : ça n'en finit pas de commencer et d'ouvrir, ouvrir, (je t'entendais dire : « OUI !... MAGNIFIQUE !... ») Si jamais tu y vas, dis moi si tu aimes.
Tendres pensées,
Boutaïna.

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L'Iranien




Thomas Gonzalez. Yves-Noël, c'est un peu le bordel parce que je me suis fait tirer mon portable. Et, du coup, j'ai du mal à rappeler. Bon. J'ai écouté ton message. J'ai pas compris grand chose. Parce qu'il y avait du vent dans ton message. Et il y avait Kate Moran et Paris. Et un Guillaume aussi. Enfin, un début de programme, en fait, quoi. Et le mois de Novembre... Et puis je suis à Saint-Etienne et là, non, il n'y a pas de vent, ça, c'est sûr. Tout est bien planté, rien qui bouge. Alors, bah, si nous devons nous voir et c'est un projet bien réjouissant pour moi, bah, ce serait plutôt ce week-end ou la semaine prochaine. Et puis, de toute façon, moi je serai à Marseille quand tu seras au MAC, parce que je répète avec Reza Baraheni, un auteur SUBLIME, un Borges iranien, je t'assure. J'aimerais bien que tu le rencontres. Parce que c'est un monstre. Et que tu pourrais bien pleurer... Ah, oui, ça, j'aimerais bien. J'ai mes raisons pour penser ça. Je veux dire penser que cette rencontre serait importante. Mais, à l'instant, je ris parce qu’il parait que Brigitte Bardot avait rencontré Les Beatles (une de ces rencontres organisées dans un palace par un agent débile mental) et qu'ils avaient passé une heure entière à tousser et à se regarder comme des flans, je me mets à imaginer que ça pourrait faire pareil (mais ça vaudrait le coup d'essayer). Bref. On s'en fout. Le truc, c'est que je serai à Paris la semaine qui arrive, puis à Marseille ensuite (à partir du 25) et ce pour une très grosse semaine. Voilà. Ah, oui, et je sais toujours pas ce que tu comptes faire avec le bordel que je t'ai foutu avec les dates de la Bastille, je vais arrêter de te dire que c'est important pour moi, parce que tu lèves les épaules ou bien tu soupires et tu dis tout fort : « Bah, oui, bah, fallait pas mett'e le bordel, p’tit con ! » Mais j'aimerais bien que ça se fasse. Bref. Je t'embrasse. (Demain, j'aurai un portable.)






Oui, mais ça se fait La Bastille, ça va, je crois... Tu joues trois fois, c'est très bien, trois fois, on a le temps de répéter, ça va. Super que tu sois à Marseille quand j'y serai ! Je t'ai appelé parce que j'avais l'espace du TCI et que – l'espace enfin trouvé – j'auditionnais au maximum (en deux jours). Maintenant j'ai plus l'espace, on peut en reparler, mais ça va être plus abstrait. Je cherche une distribution faite à l'avance (parce que j'ai très peu de jours de répétitions) et je cherche ainsi des relations (comprendre des ensembles – comme Philippe, Felix et Jeanne, par exemple, dans 1er avril), pas des solitudes... On parlera de tout ça et de ton Iranien...

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Was die Deutschen glauben




Une pensée à vous tous du lieu de notre mois de mai... Je suis de nouveau là quelques jours pour voir un peu du travail de Laurent Chétouane (une nouvelle pièce de danse encore en travail, un duo) – et puis j'aime Berlin et j'aime Kreuzberg, il fait beau encore, on sent que l'automne n'a pas encore basculé, c'est encore tout vert, mais c'est limite, ça qui est émouvant. Profitez-bien de votre dernière année ensemble, j'ai vu que vous présentiez des travaux (et que je ne pourrais pas les voir, c'est maintenant ou la semaine prochaine, mais j'enchaîne avec Marseille). Je me suis promené à Tiergarten, j'ai frôlé le zoo, je regarde les gens, j'ai retrouvé le vélo que j'avais acheté en mai, tout ça est un peu la famille, c'est facile d'accès, je vais même tenter le Berghain cette nuit pour effacer, n'est-ce pas, le traumatisme Nathan Bernat, si je suis refoulé, ça voudra dire que le Berghain n'existe pas. On oubliera Berghain. Pour le reste, c'est encore tout frais, Berlin, tout ouvert, j'ai même fait de la barque au milieu des poules d'eau...

Mille pensées de pollen à vous

Yves-No






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Les Ânes de Bruxelles




J'aimerais bien retravailler avec toi, mais comment, comment ?... Dis donc, tu me donnes un peu tes dates chez Maman, je voyage beaucoup, en ce moment, et je prévois. Bises (de Berlin).

Jean Biche. Chérie ! Oui, la prochaine date chez Maman, c'est jeudi 13 octobre. Tu vas bien, en ce moment ?

Moyen (la santé, maladie de Felix...) J'essaie de noter et venir le 13 (mais j'ai pas mon agenda, n'hésite pas à relancer des fois que...)

Cool. C'est quoi, la maladie de Felix ?

Lyme disease (mais c'est plus chic de dire maladie de Felix).

Ce qui sous-entend que tu l'as reçue de Felix, donc. Chic.

Euh... non. C'est pas comme tes saloperies que tu chopes sur GayRomeo, ça s'attrape par les tiques, à la campagne...

Ha, c'est plus champêtre ! Oui, rien à voir avec ce que je peux ramasser…

Pas de détails, stp, pas de détails...

Mon œil ! C'est si excitant, toutes ces histoires de fesses. En plus, j'ai une patate en ce moment ! Cette semaine, je me suis envoyé un Mexicain, un Italien et, hier, en dessert, un Brésilien.

Tu me dégoûtes avec tes desserts.
Moi, je dors, là, chez Felix, à Berlin, dans ses draps sales et c'est déjà pas mal, c'est vrai... (J'essaie d'attraper son énergie.)

Si tu les voyais....

Oui, tous idiots, comme tu aimes, je suis au courant.

A manger du foin ! Mais avec des bites énormes…

Bon, eh bien, sur ce, je vais (vraiment) aller au zoo... Des bises sur ta surface la moins contaminée.

Cherche bien !... Bonne promenade, amour. Je m'en vais faire la nouvelle affiche de Bas Nylon. Love !

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Les Nègres de Paris




Hello, Hélèna, écoute, puisque ça va maintenant entre nous (et tant mieux), je voulais te parler de qqch. On m'a proposé de faire une chronique à France Cul à peu près tous les quinze jours dans une nouvelle émission le lundi soir appelée L'Atelier intérieur (23h), sur le thème de l'adoration (adoration de ce que je veux). J'en ai fait déjà deux, la première adoration du sommeil, du songe, la deuxième Venise (j'y étais). Alors si t'as des idées et même l'envie d'un texte façon nègre (c'est-à-dire écrit comme si c'était moi qui parlais de moi-même) sur ce thème ou – si tu es rapide – sur Berlin où je suis en ce moment (je dois en enregistrer une et l'envoyer lundi). Je fais travailler Olivier Steiner, Pierre Courcelle, moi-même et des auteurs morts, mais plus on serait de nègres, je pense, plus on s'amuserait. Jusqu'à maintenant j'ai pris une voix contrefaite (vaguement inspirée de Fanny Ardant) qui m'amuse beaucoup (mais je ne sais pas combien de temps elle va tenir). Y a du posdcast si tu veux écouter... (Je finis toujours par nommer mes nègres, hein, quand même...) Bises

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