Tuesday, November 03, 2020

« Des pensées de fin du monde ? Bien sûr, j’en ai toujours eu… »

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« Si tu as raté ta vie, eh bien, c’est peut-être que là est le chemin »

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« d ans le fond du garage de son père »


J'ai rêvé de toi il y a deux nuits, un étrange cours de théâtre dans la chambre de mon enfance avec Adèle Exarchopoulos...  J'ai une demande sérieuse : si tu pouvais, par magie, poser 3 questions à ton père, et qu'un génie l'obligeait à répondre, et à dire absolument la vérité, ce serait quoi les questions que tu lui poserais ?


D'abord, une photo...



De son vivant, je lui ai posé pas mal de questions auxquelles il a répondu très facilement, ce qui m'a surpris ; mais il suffisait de poser les bonnes questions (comme dit Vinciane Despret : « Si on pose toujours la même question à un mouton, « Es-tu un bon steak ? », il répondra toujours de la même façon ») aux bons moments sans doute... Il y en a une qui est restée sans réponse : Pourquoi as-tu détruit tes poèmes ? (Dossier « poèmes perso » vidé) (C'est un titre, d'ailleurs, 'Poèmes perso') et aussi : Dans les deux grosses poubelles de rue de papiers jetés (il a rempli aussi celle du voisin) quelques jours avant ta mort, qu'est-ce qui était important ? Et peut-être (si c'était important) : Qu'est-ce que tu ne voulais pas que je ou mon frère ne sache ? Ou bien, au contraire, si c'était uniquement des choses sans importance  — ou bien des choses auxquelles il aurait été dommage de donner de l'importance... des poèmes, par exemple ? YN

« Vais m'éteindre / Mort m'étreindre // Plus de campagne / Sens : ma compagne // Au paradis / Pas d'amis » 

Je n'ai que ce poème qu'il m'a donné en je laissant tomber (le bout de papier) devant moi sur la toile cirée de la table de la cuisine (là où, plus jeune, j'en avais trouvé d'autres bouts oubliés, parlant de fleurs et d'oiseaux, de temps en temps, de matinées, de petit jour...) 

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Merci. Nos autorités annoncent en ce moment même la fermeture des lieux de culture. Votre spectacle  était donc le dernier avant une durée que nous espérons la plus courte possible. Je vous suis très reconnaissant d’avoir donné cette chance à mes filles, qui vivent par et pour la scène. Prenez bien soin de vous et de vos proches, et continuez de nous faire réfléchir et rêver ! Amicalement, Philippe


Merci, Philippe ! Oui, c'est une époque terrible (pour la culture). Moi aussi, j'ai vécu ce spectacle comme une chance, un ensemble de chances — dont celle de rencontrer vos deux merveilles n'a pas été la moindre ! C'était des images dont je rêvais depuis longtemps sans avoir jamais eu l'occasion de les voir surgir (sauf un garçon très fort en danse classique lui aussi avec qui j'ai plusieurs fois travaillé) — et, là, comme ça, en liberté, à l'état d'amusement (presque de récréation), ç'a été un émerveillement de les voir apparaître sous ces lumières changeantes. Je garderai par exemple longtemps dans mon cœur les regards et sourires de complicité qu'a échangé avec moi Lili-Lucie quand elle me croisait sur scène : merveilleux ! Ça a été aussi un réel plaisir de vous rencontrer, Sylvie et vous, si amicaux ! Bon courage à vous quatre, portez-vous bien ! et continuez à encourager vos jeunes filles à l'exigence (de cette discipline si difficile), ça en vaut la peine ! Yves-Noël

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