Wednesday, July 28, 2010

Ma terrasse

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La Valse

Arthur Ribo, invité, ce soir : je l'adore. Ce type est fin, divin, génial et délicat - shakespearien (c'était facile de faire le parallèle entre la sensualité de Shakespeare et la sienne). Il trouve que j'ai un rythme de valse...

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Une rencontre

Il y a quelqu'un avec qui je voudrais m'enfuir. Toujours le même. Mais c'est imaginaire. La vie courante ne s'accorde pas. Ce ne sont pas les mêmes vies. Fuir serait fuir de sa vie et de la mienne. Ce n'est pas facile de vivre avec un artiste. L'art prime. Or c'est idiot. (C'est une faiblesse.) L'art prime chez moi et l'art prime chez lui. Ça avance sans pitié pour les dégâts causés, pour les chutes, les pertes, les morts, les arrachements. On voudrait s'enfuir et s'enfuir serait probablement mourir puisque la vie est interdite. Il y a eu une fois, dans le cosmos, où nous avons pu dire - ça qui est étonnant ! - comme la formule de Duras : "Pour une fois que nous n'sommes pas morts !" Une rencontre.

Belle du soir

"La terre est mon élément: l’eau celui d’Yves-Noël, peut-être aussi l’air. Notre amour, cette pâte qui aurait séché au fond du bac à enduit."

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Une excuse

Armel Roussel 28 juillet 2010, à 23:43
Subject: Love


Cher Yves-Noël, je suis désolé, je ne suis pas venu voir ton spectacle a Avignon. D'ailleurs je n'ai vu aucun spectacle. J'ai fait l'amour à la place. Presque tous les jours. Donc merci de t'être auto-programmé. Cela faisait partie de mes motivations pour venir à Avignon cette année. J'ai passé un très bon festival. Je crois que tu peux le comprendre. Je t'embrasse. Armel.

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L'Inconséquence des thérapeutes

ou vivre sur terre

(Mon journal dans la cour des grands)



Le problème que j'ai de connaître des gens célèbres, c'est que je ne peux pas raconter leur vie sur mon blog !

Regarder danser Foofwa d'Imobilité toute la nuit. Le merveilleux Foofwa réversible, qu'on peut inverser, j'veux dire, comme une marine, air-mer, air-terre, haut-bas, il est dans tous les sens, il a autant d'énergie vers le haut que vers le bas, objet de la terre, objet inventé pour vivre sur terre.

Bon, sans tout raconter, J. se fait masser tous les jours depuis qu'elle est à Avignon. Elle dit qu'elle ne va pas bien, mais elle est rayonnante. Elle est d'abord allée dans un salon qui s'est révélé quelque chose d'assez échangiste-pornographique (elle ne s'en est aperçu que le deuxième jour), "une ambiance à la Claude Chabrol", puis elle a enchaîné avec P. B qui se déplace à domicile, que j'avais vue la semaine précédente et qui m'avait fait vraiment du bien (conseillée par le festival). Alors donc vient le jour où J., elle-aussi, me rejoint à 17h15 pour recevoir, à 17h45, le public au champagne et jouer une mini première partie de 18h à 18h05 puis une apparition dans le cours du spectacle puis les saluts. On répète un tout petit peu. Elle a préparé une chanson de Stevie Wonder, je crois, qu'elle a traduite et qu'elle voudrait dire (elle a ses papiers). Je n'entends rien de ce qu'elle dit. Je lui propose alors de la chantonner (elle chante si bien). Elle me dit qu'elle n'a plus de voix (en effet) et qu'elle ne va pas bien du tout, que la masseuse lui a dit qu'elle était comme une accidentée de la route et que ça ne l'étonne pas, qu'avec tout ce qu'elle a vécu depuis trois mois, etc. Elle pleure, elle pleure, elle pleure. Catastrophe. Elle est à ramasser à la petite cuillère, elle est comme droguée. NE JAMAIS SE FAIRE MASSER OU DU SHIATSU OU DES TRUCS COMME CA UN JOUR DE REPRESENTATION ! A moins de fatigue extrême, de courbatures. Ce sont des pratiques qui déconstruisent, mais qui ne reconstruisent pas (en donnant les directions). J'aurais peut-être dû dire à J. : "Tu sers le champagne et puis rentre chez toi." Je dis au contraire : "Raconte ça au public, cette vérité de maintenant, cette émotion." Mais elle : "Oh, non, je ne peux pas raconter ça..." Pauvre enfant-chatte. Elle si surnaturelle, si forte, tout d'un coup plus personne. Gros chagrin. Je pense à Marilyn.

Alors je me suis mis à danser dans l'espace vide, imitant Foofwa, danseur pas malade ou J. quand elle est en forme (comme dans son concert de la Flèche d'or), en ayant trop chaud, en gardant mon écharpe (celle de Stéphane).

Vincent Dissez est passé aussi tout à l'heure, très en forme. Il adore jouer avec Podalydès qui réinvente tout chaque jour (c'est vrai). Il me dit que ses parents ont adoré mon spectacle et que J. lui a dit, après la générale, (il l'imite très bien) : "Bon... Vincent... continue bien de jouer ce spectacle horrible."

J'ai quand même repris contact avec la masseuse pour un rendez-vous. Mais, tout à l'heure - nous sommes aujourd'hui le 28 -, elle m'appelle pour l'annuler. C'est la fin de cette histoire. Elle a des problèmes de santé, elle est obligé d'arrêter tous ses rendez-vous de la semaine. Je ne l'a reverrai donc pas. Ça l'embête, elle avait oublié son réveil chez moi. "Je sors du laboratoire. Y a plus qu'à attendre."

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Belle de jour

"Dites-leur que cette vie fut pour moi merveilleuse."

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Billabert










A un critique que je trouve mal intentionné

J'ai vu que vous vous étiez inscrit pour voir le spectacle que je propose. Il ne vous plaira pas. C'est un spectacle qui s'adresse à mes amis. Exclusivement. Comme tous mes spectacles. Je réduis mon œuvre à ça : l'amitié. La dernière fois, à Avignon, vous aviez balancé l'assiette en carton qui contenait la part de tarte qu'Hélèna Villovitch offrait (qu'elle faisait tous les jours). Ici, tous les jours, le spectacle est offert et ouvert par un artiste invité qui offre le champagne dans des verres en verre (d'où ma crainte...) Le spectacle n'est pas subventionné, il est exclusivement un acte d'amitié, il n'y a pas de commande. C'est pour ça, comme nous ne sommes vraiment pas amis, que je suis étonné que vous n'ayez rien de mieux à faire que de venir faire la gueule à 18h. Je ne demande au public que j'invite qu'une chose : la politesse de la bonne humeur. Sinon rester chez soi. Ou aller voir un autre spectacle : y en a mille.

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Métamorphose (chrysalide)

(Mon journal dans la cour des grands)



Le festival In est terminé. Les gens qui restent sont positivement merveilleux. Les merveilleux. On me dit : "Tu tractes encore ?! (malgré le succès)." Mais c'est un plaisir, mon cher, un plaisir. "Je vous invite si vous êtes encore là (jusqu'à samedi)." Qualité du contact. Pourquoi cette qualité si particulière, maintenant, presque amoureuse ? LES PROFESSIONNELS SONT PARTIS ! La pourriture des professionnels. Evidemment, pas tous, mais, quand même, c'est une catégorie de gens qui amènent beaucoup de misère dans le spectacle vivant. Beaucoup de snobisme, de mépris, d'arrogance, de carriérisme, de frustration et de pouvoir, une impolitesse, une incorrection surnaturelle. Je les fuis le plus possible. Et, deuxièmement : je les aurai à l'usure (pas frontalement). J'en ai eu pas mal, cette année, beaucoup... qui sont devenus des amis. (Ils ont donc changé de catégorie - ce qui change tout - de "professionnels", ils sont devenus des amis, des gens merveilleux...) Magie du spectacle : se faire des amis.

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Jet set

(Mon journal dans la cour des grands)



S. connaît bien Dominique Isserman (dont je dis, dans le spectacle, qu'elle est une photographe extraordinaire, etc.) et il a failli venir avec elle. Il loge dans un château du XVIIième, pas très loin, un château qu'ils ont découvert ensemble pour y faire des photos pour Hermès.
S. va demain en Corse, comme tous les ans. J'y avais été une année avec Annabelle dont j'étais amoureux. Je dis : "Inoubliable." Et lui : "Tu connais l'chemin..." Je demande si rien n'a changé, s'il y a toujours la pizzeria sur la plage (la paillotte). "Oui, la pizzeria Colonna." "Il y a un rapport avec Yvan Colonna ?" "C'est son frère." Puis on parle de l'argent que ça peut coûter, ces années de procès. S. me dit aussi que ce qui coûte, c'est aussi les voyages à Paris pour venir le voir (puisqu'il est incarcéré), qu'il prête son appartement parfois.
S. a failli déjeuner avec Laure Adler...

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Philippe Wicht
Philippe says, "Bonjour ! on s'est rencontré au bar du In, j'étais avec ceux qui ont assisté à votre générale. Je m'appelle philippe, je suis étudiant à La Manufacture (haute école de théâtre de Suisse romande) à Lausanne. Si vous êtes programmé aux Urbaines et que vous cherchez du personnel suisse pour introduire vos attirants Adonis & Vénus, je serais très honoré de vous rendre ce service qui me réjouirait. Avec tous mes compliments et j'espère à très bientôt !! Philippe Wicht.".

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