Saturday, December 26, 2009

Belle de nuit

"Saint Georges qui se bat contre le dragon, c’est un dragon."

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Belle de nuit

"Elle a une qualité, la publicité, une seule. C’est la seule émission aujourd’hui qui ne ment pas. Essayons d’expliquer cela. La publicité s’annonce comme telle. À la télé on vous dit PUB ! et puis on dit quelque chose. Quand vous lisez la pub, vous savez que c’est de la pub, donc vous n’y croyez pas. La pub est du méta-langage, la pub ne méta-ment pas. Elle ne fait pas de méta-mensonge. Vous ne croirez jamais que la moutarde Palmolive est en train de changer votre sexualité, pourtant c’est dit…"

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Belle de nuit

"Le commandant de bateau qui dégaze en pleine mer n’a jamais vu la mer. S’il l’avait vue, il n’aurait pas pollué. Un publicitaire voulait mettre d’immenses panneaux sur le Mont Blanc. Il ne l’avait jamais regardé. Quand on regarde le Mont Blanc, on voit bien qu’il y a des dieux… Il faut revoir la question du droit de propriété. Dans le droit français, aujourd’hui, contre argent comptant vous allez être le propriétaire de ce mur et vous pourrez mettre Mac Donald’s dessus. C’est un mensonge gigantesque : ce n’est pas la surface du mur que vous achetez, mais tout le volume perceptif. D’aussi loin que je sois, je vais voir Mac Donald. Or ce volume perceptif est un bien commun. La planète n’appartient à personne. Les publicitaires ont volé l’espace. La publicité, c’est le vol !"

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Belle de nuit

"C'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui."

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Un raton laveur pour Anaé

(Cliquer.)

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Time capsule

Je commence à lire un livre avec des cerises sur la couverture. Un livre de Michel Serres que m'a offert mon frère intitulé : Temps des Crises. Il l'a choisi court et écrit gros. En ces périodes d'Internet, ma difficulté à lire est pathologique. Mon frère me comprend bien. Dans le train, une enfant dessinait un arbre et puis, dans l'arbre, elle disait : "Maintenant je dessine la queue des cerises." (en marron). Puis elle regardait, la tête un peu en arrière comme font les peintres pour se rendre compte de l'effet, de l'espacement des queues de cerises. Puis elle s'apprêtait à rajouter les cerises... A moins qu'autre chose ne la distrait. Très vite, des formules frappent : "l'actualité des chiffres et des émotions", "les pauvres au secours des riches"... Pierre a une fille, j'ai des neveux. J'ai un filleul aussi. J'ai mes parents. Je n'ai plus mes grands-parents. Je n'ai plus ma sœur, Pierre n'a plus sa mère. Pierre a le Nord, j'ai la montagne, nous avons Marseille, j'ai vu Le Caire, Berlin, Singapour, nous avons Arles, nous avons l'Italie, nous avons Remoulins, Paris, nous avons la France. Tout ça fuit, poudreux, entre les doigts, comme la neige, Thomas Bernhard dit que l'amour ne peut se décrire, oui, tout le monde le sait, l'amour, on l'a ou on l'a pas, on le rêve aussi. De temps en temps, dans ma lecture des phrases intelligentes et imagées de Michel Serres et dans le silence si noir, si froid, si doux de la maison du lotissement près de la forêt, j'entends Solal, à côté, se plaindre dans un rêve ou un cauchemar d'un événement très précis... La crise. Le corps prend une décision : passé cette limite, ou il meurt, ou il emprunte un tout autre chemin... Anaé, Solal dorment et dorment. Pierre, l'autre nuit, dort comme un enfant. Finalement, j'aime autant ne pas dormir quand les autres dorment, c'est trop mignon. C'est l'espoir, ça, le sommeil, pour l'humanité, c'est là que la nature rejoint et la terre et les animaux et la prouesse, le futur... J'ai lu une histoire à Anaé. Aujourd'hui, Anaé profite de moi. Elle est pas bête : on se voit si peu. Alors elle a exigé d'être assise à côté de moi ce soir à table (on a donc changé l'ordre du midi). J'ai essayé de tenir mon rang. C'est à dire de la considérer comme une personne. (Ce qu'elle est, ce n'est pas difficile.) Et elle m'a demandé bien aimablement si, exceptionnellement, j'accepterais de lui lire une histoire avant qu'elle s'endorme. Elle m'a dit : "Normalement, c'est une fois maman et une fois papa et une fois maman..." Sa mère dit qu'en effet, elle tient le "cahier des comptes". Je lui ai lu une histoire incroyable où nous avons suivi un petit Indien d'Amérique, aveugle, tête surmontée d'un raton laveur, guidé par l'Esprit de l'Ours et par une pipe qui doit se réchauffer quand on s'approche du but, jusqu'au Sommet du Monde qui finalement n'est pas un sommet, mais rien moins que l'un des pôles de la terre où il retrouve la vue pour voir, pour la première fois, lui et nous, le renouveau illuminer le monde. Plus tôt, dans le monde merveilleux de Walt Disney, dans un extrait chanté de La Belle au Bois dormant, je songeais aux animaux du monde : Quel monde donnons-nous à nos enfants (ou à ceux de nos frères) s'il n'y a bientôt plus que des animaux de dessins animés, des peluches, et jusqu'à quand ces avatars auront-ils un intérêt s'ils apparaisent déconnectés de toute vie réelle ? Dans la suite du conte de Perrault, un cuisinier remplace la viande de la Belle et de ses deux enfants, Aurore et Jour, que la mère du Prince qui est ogresse avait commandé pour son repas, par celles d'une biche, d'un agneau et d'un chevreau. Oui, ces animaux existent encore... Et mes neveux dorment à côté dans l'espoir du monde... J'ai vu, en allant pisser, que leurs parents avaient laissé le palier éclairé et les deux portes des chambres ouvertes... Je reprends ma lecture. La crise lance le corps ou vers la mort ou vers une nouveauté qu'elle le force à inventer. Michel Serres ajoute : "Voici l'un des secrets magnifiques de la vie."

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Oui, bien sûr, prends le temps...

Oui, bien sûr, prends le temps - tu peux pas aller plus vite que la musique non plus... (Et ça sert à rien parce que Jo suit pas...) Prends le temps, prends le temps, rapidité, urgence, intuition, mais temps inside, tout l'espace...
Maintenant Nathalie aime tout c'qu'on fait, ça réchauffe bien (comme les calorifères), mais la différence d'impact entre La Pute et Le Footballeur persiste, par exemple pour Norah (et je sais bien) qui dit : "On écoute moins bien cette chanson, l'interprétation ? pas assez de recul ? L'autre est tellement super... Il est très bien dans La Pute, le mec... Tu crois que c'est le mixage ?" (Signé : Nono.)
Tes nouvelles chansons me paraissent très, très chouettes. Je m'étais habitué à la première version de C't'Entité, mais la nouvelle est sûrement très bien aussi. J'ai répété "Marseille, c'est sûr, c't'une entité" toute la journée, à table et dans la forêt.... L'Aube d'un Jour Nouveau, aussi, très bien. Beaucoup va dépendre du génie de Jonathan, c'est lui qui a le pouvoir de flanquer tout ça dans l'inconscient - il le faut ! - ou dans l'effort - c'est dommage ! Ou peut-être de mon propre génie, mais, là, il faudrait que je prie le Papa Noël et il serait grand temps !
Aujourd'hui : famille vivante, comme tu peux le voir sur mon blog. Mon frère et sa copine qui habite Marseille m'ont parlé de cette ville-entité et conseillé une bibliographie : Gouverner Marseille et Energie et Frustration, plus les blogs : "backchich info" et "marseille un autre regard". M'ont parlé aussi d'un mec au nom extraordinaire : Victor-Hugo Espinoza... et de l'herbe entre les rails du tramway...
Et j'ai aussi, en forêt gelée, écrit ça sur mon carnet : "Assumer le mélange des styles. Et le développer. Partie de déferlements rock, par exemple, batterie et éclats, et partie a capella, chant grégorien et chant du monde, vulgarité et "musique comptant pour rienne" Il faudrait que ça prenne chaque fois d'une source inconnue, inattendue, un caléidoscope, d'une table rase, que ça avance plus vite que la pièce, énergie et frustration (comme le titre du livre de témoignage sur Marseille), comme si on jetait les dés à chaque chanson, qu'on tentait des choses et qu'on les jetait avec l'eau du bain, c'est ça, les comédies musicales, peut-être, refaire le monde à chaque scène. Comme si on redistribuait la pièce à chaque chanson - et le sens. Que des débuts, dit-on souvent aussi, que des lancements. C'est réussi ? On refait pas ! Nouveau style, nouvelle manière, nouvel auteur...
Tu peux aussi, pour le 29, faire la voix de Jo pour le rap des Minots, comme tu voulais...
Je crois que Norah est prête à faire des choses - mais, be careful, on n'a pas du tout parlé de planning encore... Sinon, reste que la violence de destruction du monde chez Jonathan, eh bien, c'est la violence travelo, sa violence vraiment consciente-inconsciente - Norah reconnaît que dans La Pute, elle n'aurait pas pu faire mieux. Je lui ai même demandé si elle pourrait pas faire des voix d'hommes, mais, là, elle a pas répondu.... Il faut, il faut trouver la violence "intouchable" de cette pièce, de ce propos, sinon on passera à côté (comme je suis passé à côté du texte de Liliane Giraudon). Ah, c'est pas facile ! Ça devrait l'être ! De faire une œuvre pas complètement par hasard (ça, j'ai su faire jusqu'à présent....) Est-ce qu'il faudrait pas que je me mette (enfin...) à bosser ? Mais bosser sans que ça se voit, c'est possible ? Faut être sacrément doué...
Y a aussi un baryton (Norah : "Auditionne-le, y chante comme un gros cochon de Marseillais...") qui veut auditionner. Il m'envoie un truc demain, me dit-il...

Hier, je voulais t'écrire (SMS) : "Tu connais la nouvelle ? Je t'aime ! (Tu parle d'un scoop....)" Mais c'est toujours d'actualité...

Gros bisou cochon à la marseillaise, then, mon amour

Yvno

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Maintenant trois ans





A l'âge de quatorze mois, Solal, petit Marseillais, jouait déjà, porté par mon père, dans Monsieur Villovitch.

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Forêt



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Portraits de Solal




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Portraits de mon père




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Rien n'arrête Anaé







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Belle du soir

(Pour Pierre)

"On peut écrire le mot "amour", mais on ne peut pas décrire l'amour. Si vous décrivez l'amour, c'est du kitsch parce que l'amour est tout. Tout amour est toujours au bord du kitsch. Tout dépend de la question de savoir jusqu'où on pousse l'amour et jusqu'où on ouvre la bouche. Si vous ouvrez la bouche un tout petit peu plus, c'est déjà du kitsch et plus de l'amour et si vous la refermez, c'est tout à fait charmant."

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Anaé (5)








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Belle du soir

"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."

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