Les mots mentent avec un certain aplomb de chaise*. Ils continuent d’habiter la ville, ils roulent dans la neige. Franchement, je me demande s’il ne faut pas ne plus en parler, laisser les autres en parler. Les grandes maisons recouvertes de blanc. La réalité qui évoque
autre chose.
Pierre a repris le pastiche d’Hélèna et me l’a même apporté sur papier, hier. Texte assez pénible finalement pour moi puisqu’il (Pierre) a réussi d’écrire tellement dans le style d’elle, que j’ai l’impression de lire encore une de ses nouvelles. Ce style si énervant, finalement, dans lequel je ne me reconnaissais pas. Je dis à Pierre que, maintenant, ça suffit, il pourrait se remettre à écrire comme lui, il me dit qu’il pourrait faire une nouvelle dans ce même style pour raconter Renato, pour raconter Fabrizio, pour raconter, etc. Je lui dis : « Oui, et ça ferait un livre qui serait prêt dans quinze jours. » Je lui cite le mot de Cocteau à propos de Picasso : quand Picasso visitait les ateliers des autres peintres, Cocteau avait dit qu’il fallait tout mettre sous clé. Parce qu’il (Picasso) voyait l’idée et revenait chez lui, faisait un tableau qui copiait l’idée et qui était mieux et qui avait été plus vite fait et qui était déjà sur le marché que l’autre n’avait même pas fini le sien. Heureusement – ou malheureusement – on gagne moins d’argent à écrire des livres…
« Cause d’amour cause toujours », c’est un mot de Rosita Boisseau à qui j’ai envoyé mes bons vœux « in extremis » en prétendant que je ne m’étais pas rendu compte qu’il fallait le faire, « cause d’amour ». Et elle me répond ça, c’est un titre de spectacle et c’est très intuitif, je ne pense pas qu’elle ait eu le temps de lire mon blog et particulièrement cette histoire d’amour par
les mots d’amour (chanson de Piaf) entre Pierre et moi qui imite Hélèna (Pierre). Pierre dit que ça lui fait un peu peur cette histoire de trio, mais évidemment qu’il adore ça pour l’écriture. Ben oui, ça marche bien… Pour l’écriture… Pour la baise, dans son cas, ça semble encore aller, moi, ça me fait débander un peu quand même. (Mais enfin qu’est-ce qui ne me ferait pas débander ?) Pourtant je l’aime et je l’aime (et je suis tellement bien dans ses bras ou dans sa couche), mais je n’ai jamais vraiment bien bandé avec les garçons… J’ai toujours été un petit peu complexé. Pas avec la fille puisque j’apporte à la fille quelque chose qu’elle n’a pas (et dont elle a besoin normalement), c’est valorisant.
*(« Chaise » est presque comme « cahier ».)
Cliquer sur Cause d’amour cause toujours (le titre de cette note) pour accéder à la nouvelle de Pierre dans le style d'Hélèna (intitulée
À découvert).
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