Dîner à Montparnasse
Comment charger la barque (et faire du théâtre). J'appelle Norah Krief pour lui demander premièrement de ne pas fumer et, deuxièmement, combien on était de prévu et si, le soir, je pouvais amener mon ami...
« – On s'ra trois. Ah, oui, bien sûr... Tu peux v'nir avec ton amie. Comment ? Ah, non, non... C'est qui ton amie ? C'est celle qui écrit tes textes, là ? – Non, elle, on s'est séparé depuis une semaine... – Ah, ben, tu peux v'nir avec la nouvelle, si tu veux... – C'est-à-dire... – Quoi ? – Je suis un peu gêné... – Koi ? – C'est un garçon. – Ah bon, ben, tu peux v'nir avec un garçon. Pas de problème. On l'connait, c’est... Tu l'as rencontré récemment ? – Non. Non, non, en fait, c'est assez étrange... – Bon, écoute, tu fais ce que tu veux, il faut encore qu'il veuille venir aussi, d'ailleurs... – Alors je commence à peine à raconter mon histoire et déjà ça ne t'intéresse plus... – Mais non, mais je te sens tout gêné, alors... – Remarque, en fait, tu fais bien de m'arrêter parce que je parle que de ça, tout le temps, j'suis obsédé. – Ah, mais non, pas de problème pour ce soir, tu fais c'que tu veux avec tes histoires de cul, moi... – C’est pas du cul, c'est d'l'amour. (Silence.) C'est pire. (...) Bon, à tout à l'heure. »
« – On s'ra trois. Ah, oui, bien sûr... Tu peux v'nir avec ton amie. Comment ? Ah, non, non... C'est qui ton amie ? C'est celle qui écrit tes textes, là ? – Non, elle, on s'est séparé depuis une semaine... – Ah, ben, tu peux v'nir avec la nouvelle, si tu veux... – C'est-à-dire... – Quoi ? – Je suis un peu gêné... – Koi ? – C'est un garçon. – Ah bon, ben, tu peux v'nir avec un garçon. Pas de problème. On l'connait, c’est... Tu l'as rencontré récemment ? – Non. Non, non, en fait, c'est assez étrange... – Bon, écoute, tu fais ce que tu veux, il faut encore qu'il veuille venir aussi, d'ailleurs... – Alors je commence à peine à raconter mon histoire et déjà ça ne t'intéresse plus... – Mais non, mais je te sens tout gêné, alors... – Remarque, en fait, tu fais bien de m'arrêter parce que je parle que de ça, tout le temps, j'suis obsédé. – Ah, mais non, pas de problème pour ce soir, tu fais c'que tu veux avec tes histoires de cul, moi... – C’est pas du cul, c'est d'l'amour. (Silence.) C'est pire. (...) Bon, à tout à l'heure. »
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