Friday, January 23, 2009

Dîner à Montparnasse

Comment charger la barque (et faire du théâtre). J'appelle Norah Krief pour lui demander premièrement de ne pas fumer et, deuxièmement, combien on était de prévu et si, le soir, je pouvais amener mon ami...

« – On s'ra trois. Ah, oui, bien sûr... Tu peux v'nir avec ton amie. Comment ? Ah, non, non... C'est qui ton amie ? C'est celle qui écrit tes textes, là ? – Non, elle, on s'est séparé depuis une semaine... – Ah, ben, tu peux v'nir avec la nouvelle, si tu veux... – C'est-à-dire... – Quoi ? – Je suis un peu gêné... – Koi ? – C'est un garçon. – Ah bon, ben, tu peux v'nir avec un garçon. Pas de problème. On l'connait, c’est... Tu l'as rencontré récemment ? – Non. Non, non, en fait, c'est assez étrange... – Bon, écoute, tu fais ce que tu veux, il faut encore qu'il veuille venir aussi, d'ailleurs... – Alors je commence à peine à raconter mon histoire et déjà ça ne t'intéresse plus... – Mais non, mais je te sens tout gêné, alors... – Remarque, en fait, tu fais bien de m'arrêter parce que je parle que de ça, tout le temps, j'suis obsédé. – Ah, mais non, pas de problème pour ce soir, tu fais c'que tu veux avec tes histoires de cul, moi... – C’est pas du cul, c'est d'l'amour. (Silence.) C'est pire. (...) Bon, à tout à l'heure. »

Labels:

l’agresseur avait le visage peint en noir et blanc

Eau sauvage

Je tombe là-dessus en cherchant l'orthographe du nom de la fille à mon frère – Danaé – et je comprends alors d'où viennent ces histoires de « pacotilles » qui traînent dans tous les papiers, c'est moi qui aie lancé le mythe !

Lacroix* n'est pas Dieu (Sur une idée de Claude Régy.)
Yves-Noël Genod et le Groupe Saint-Augustin
France
« ...des fleuves de diamants au prix du ruisseau... »
Projet de synthèse (absurde) entre le poétique et le commercial.
Depuis Arthur Rimbaud, dont il s’inspire, la société a empiré – en mieux ! Yves-Noël Genod et son groupe ne cherchent pas, une fois encore, à dénoncer la farce globale de plus en plus « consommable », mais à faire valser les étiquettes des prix et les débris sur la mer. Dans son spectacle, les forces de la nature se mêlent à la verroterie la plus éculée. Le bon goût se mélange au sauvage et le Bon Sauvage est à tu et à toi avec le pur dandy dessiné par Dior. Ni cathodique ni protestant, ni même athée, Yves-Noël Genod croit pourtant que la lumière nous vient de quelque part. Du soleil et des étoiles, pour aller vite.






* Le titre avait été changé, en dernière minute, parce que Dior menaçait de porter plainte.

Labels:

Résumé de la nuit passée...

Résumé de la nuit passée : « s’évanouir de douleur »






Il y a un moment que j’ai aimé, c’est quand, pour nous essuyer, j’ai saisi la serviette de toilette que j’avais posée sur le radiateur à bain d’huile – et que cette serviette que je jetai sur Pierre était si chaude qu’on serait ensuite resté toute la vie sous elle, tous les deux, nus et à demi recouverts, comme sous une couverture chauffante, longtemps le corps apaisé comme sur une plage sous le soleil – à l'Île d'Ouessant –

Labels:

La plute dans l’ass

Après les entrées d’avant-hier (« L’ennui » et « Merde »), Thomas m’écrit :

« Salut c’est la pauv' figure*, l’histoire grise, c’est à dire pas les fraises dans la dentition ni la neige dans l'pourpre sang
Au fait, c'est qui Florure Delval ?
Si tu cherches une femme, une vraie, ma fille est disponible, mais elle a deux ans, j'crois qu'elle aime bien les vieux pédés qui se font des lavements au pommeau d'douche. De toute façon, ma fille, elle aime tout, et surtout son père.
C’est vrai que ton blog prend une autre dimension avec ses micros histoires, micros récits. C’est bien, les deux modes, la fulgurance poétique + le récit qui mute de l'anecdotisme au style.
Au fait, j'ai toujours pensé que tu devrais publier quelques choses.
You are my favorite poète, you know that ?
Tchüss, complex man

La plute dans l’ass

Et mange tes pierres** »



* que j'ai rechangée en « plate figure ».
**En référence, sans doute, au poème d’Arthur Rimbaud, Fêtes de la faim :

« Si j’ai du goût, ce n’est guère

Que pour la terre et les pierres.
Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! je pais l’air,

Le roc, les Terres, le fer. »






Oui, je pense, comme Thomas, que ces filles à papa sont du genre « femme d’un type nouveau » que je cherche partout. Je connais beaucoup de garçons avec des filles, Pierre Courcelle, Thomas Ferrand, Patrick Laffont, Robin de Courcy, Alain Farah… Elles ont entre quelques jours (celle de Robin) et quelques années (je pense que la plus âgée doit être celle de Pierre, quatre ans et demi, ou celle de Patrick), oui, ce sont certainement des filles d’un tout nouveau genre, d’un tout nouveau style, ce sont elles, les femmes modernes, les beautés nouvelles et belles… Par exemple, celle de Patrick – qui s'appelle Nina – toute habillée de rose alors que lui toujours en noir... Un effet très joli, Matisse... Il y a aussi celle de Sébastien, mais je connais aussi Julie, la mère, c'est pas pareil, et celle de mon frère, Anaé – Danaé – , qui a aussi un fils – ce sont d'autres catégories... Les filles de Pierre, Thomas, Patrick, Robin, Alain s'appelle : Clélie, Garance, Nina, Alma, Bénédicte...






Peut-être faut-il que je réexplique que j’emploie toujours le prénom Thomas sans distinction (ça agaçait Hélèna) alors qu’il représente évidemment trois personnes réellement différentes, Thomas Geelber, donc, l’ami psychiatre qui a son cabinet dans le septième et dont je parle dans l'entrée précédente, Thomas Schimeca, l’ami acteur préféré (parfois appelé par lui-même Tomate ou Toto) qui habite plutôt dans le vingtième et qui, en ce moment, fait un voyage d'agrément au Mexique – et Thomas Ferrande, l’ami aimé, ou l’ami pute, etc. (je me souviens plus de tous les p’tits noms dont je l’affublais, mais se référer à cet été, juillet-début août) et qui habite maintenant carrément – il a fuit – à Berlin et sur Facebook. Mais, pour moi, c’est toujours Thomas, hein, compris ? (Il faut donc comprendre qui est qui d’après le contexte.)






Ce matin (samedi 24 janvier), Pierre ajoute, sur ce prénom : « En plus, Thomas, c'est celui qui ne juge que sur pièce, et qui ne croit que ce qu'il voit. »

Labels: