I ndividualisme
C’est très difficile, à Paris où il y en a tant, de dégager les spectacles qui vont faire du bien, c’est tellement personnel, c’est comme la nourriture, on ne peut rien dire de général, en fait, c’est chacun qui sait pour lui-même ce qui vaut le coup, les spectacles-médicaments — les seuls dont j’ai besoin, moi qui suis si malade (car j’ai besoin de rester vivant). Cette semaine, j’aurais pu aller tous les soirs me soigner au travail miraculeux de Laurent Chétouane au théâtre de la Bastille, mais, ce soir, je suis retourné voir Les Nègres, à l’Odéon. Qu’y puis-je si, moi qui n’aimais plus Bob Wilson depuis des années, je suis de nouveau comme un enfant devant un spectacle pur que j’ai envie d'apprendre, d’aimer, apprendre et aimer encore ?
Labels: paris