Sunday, February 12, 2012

Et si le temps m’offrait l’aumône de lui-même…




Juliette Bineau
Merci Yves-Noël pour ce moment d'amour
(avec mon cher amant nous avons presque fait l'amour)
Je n'avais jamais entendu parler de Déméter avant cet hier
Le matin d'abord,
lu la Vita Nova (durant les heures de mon nouveau travail de vendeuse)
Béatrice dit à Dante ébloui par son amour : je ne riais pas – si je riais
tu serais devenu cendre comme Déméter (qqch comme ça)

Je t'embrasse






Merci ! Moi, je surécoute Christophe depuis que tu m'en as parlé. Je ne connaissais pas ce dernier disque. C'est ce que j'ai trouvé de plus Rimbaud de toutes les identifications si multiples de la religion...

Amour et poésie, on s'en tiendra là !

Bises

YN

Au fait, tu vends quoi ?

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Rimbaud par Genod




En parallèle de la présentation d’une version performative de la nouvelle de Tolstoï, La Mort d’Ivan Ilitch, le turbulent Yves-Noël Genod propose une lecture profonde d’ Une saison en snfer, d’Arthur Rimbaud.

Rimbaud a 19 ans quand il fait paraitre lui même le célèbre recueil de textes en prose. Entre avril et août 1873, il y dresse un auto-portrait analytique à l’aune de sa relation avec Verlaine.

Les textes sont patrimoniaux, entendus tant de fois qu’ils sont intégrés à notre mémoire collective. « J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. – Trois fois béni soit le conseil qui m’est arrivé ! – Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j’étouffe, je ne puis crier. C’est l’enfer, l’éternelle peine ! Voyez comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon ! » . Rimbaud en appelle aux Dieux et aux esprits pour sonder son âme perdue. Dans le rôle du poète, Yves-Noël Genod excelle. Costume cintré pailleté, l’image est celle de Patti Smith. Assis derrière sa table, livre à la main, il incarne les vers, le corps dansant. La scénographie est minimale, l’espace vide opère permettant au comédien de se lever en empoignant le micro pour dire les mots de sa grave voix.

Encore une fois, Yves-Noël Genod prouve qu’il est inclassable en nous offrant une lecture de poème inattendue, profonde et dense. Un moment immensément calme et apaisant.



(Amélie Blaustein Niddam)

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Ce soir, dernière, théâtre de la Bastille

(18h, en liste d'attente)


Thomas Gonzalez dans La Mort d'Ivan Ilitch.

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Notes d'Olivier Normand au téléphone




Prologue plus franc. Y a quand même un truc de tentative d’élucidation
« Vierge folle » encore plus folle
Rupture. Le poète à la table
« Saluer » (la beauté) au sens de la congédier et l’honorer, s’incliner devant elle. Toujours la tension entre « j’écarte » (du ciel l’azur) : on brade, on solde et en même temps on rend hommage
« Je croyais que par le verbe poétique je pouvais enchanter le monde comme le font les paroles religieuses. Ma parole aussi est miraculeuse, en tout cas, je joue à ce qu’elle le soit. Est-ce que je peux changer la vie aussi comme le Christ ? »
Et, en même temps, la malédiction du christianisme et l’impossibilité d’être païen
« L’arc-en-ciel », c’est l’arche de l’alliance après le déluge. Le rameau d’olivier et l’arc-en-ciel, signes que Dieu a pardonné
Temps avant « Nuit de l’enfer »
Raréfaction
Gourmandise magnifique : « la luxure », « le sommeil bien ivre sur la grève »
« On ne part pas ! » Frénésie, ravissement, heurts plus forts, fits, convulsions d’enthousiasme
Sans cesse se reprocher sa paresse s’y complaire et sursaut de rigueur, adolescent, j’men fous, j’ai horreur de la patrie, je dors jusqu’à 4h – et il se ressaisit
« Suis-je bête ! » : y a des crachats
Sifflements d’horreur
Tiraillé entre toutes ces paroles
« Suis-je bête ! », pas marrant, pas complaisant : dégoût, amertume Le Cœur volé poème de l’écœurement. « Le Cœur du pitre » (un du titre). « Comment agir, ô coeur volé ? » Poème le plus physiologique de l’écœurement

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Les Sciences humaines




« Vous venez de publier Le Sel de la vie (Odile Jacob, 92 pages, 6,90 E). Le sel de la vie, c'est aussi le goût des autres ? Et comment le susciter aujourd'hui ?

– C'est assurément le goût des autres oui, qui ne m'a jamais quitté. Pour le transmettre, je crois qu'une éducation à la différence à l'école, au collège et au lycée s'avère nécessaire. Car les sciences humaines n'y sont guère enseignées. Alors que mondialisation provoque un brassage des cultures inédit qui engendre parfois des incompréhensions, il est urgent d'enseigner l'anthropologie dans les établissements scolaires. »

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