Funhouse By the next day…
Les mondes Vous avez de l’argent, vous passez des vacances, vous êtes à San Francisco – mais dans le quartier italien. Vous êtes à San Francisco, mais dans le quartier chinois. Vous êtes à San Francisco, mais dans le quartier … Vous lisez un livre (en anglais) de Martin Amis sur les chambres à gaz – le passage où vous en êtes. Alors vous êtes en Europe, mais San Francisco rayonne. Vous allez au musée d’art moderne et vous voyez : Vous allez dans le quartier gay et vous faites de la gym. Vous vous êtes acheté deux petits shorts chez American Apparel et une ceinture chez … pour le « pantalon beatnik » que vous avez apporté d’Europe parce que vous avez maigri – moins de ventre – ce qui est mieux pour les petits shorts. La ville est sans fin. Vous pouvez devenir catholique, vous tournez dans tous les sens, dans un sens ou dans l’autre, la ville est éclectique. La nouvelle langue s’ouvre comme une bibliothèque. Vous communiquez avec l’amour, vous communiquez avec les gestes et, après tout, même les morts ont un body language. It says nothing. Le mystérieux monsieur s’est planté les poils n’importe comment. Vous n’embrassez pas la ville, vous vous dissimulez chaque fois dans quelques lignes. « Use menace, use prayer. » Des grands bateaux avec des voiles endormies (« Big ships with sleeping sails »). « A neverlasting light ». « Plus ironiquement accumuler les lieues / Qui séparent mes bras des immensités bleues. » « I carried out the magic study / Of Happiness, that no one eludes ». « Les diables bleus ». Tombé sur Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud à la librairie célèbre (dans des éditions bilingues). Je ne savais pas, à ce point, que l’austère voyage me mettait à ce point au cœur des images glacées et désertiques des sommets de la poésie et de ses images dites pour la terre entière. « Sentinel soul ». Être tourist, hagard nous met-il plus proche de … Tout d’un coup la vie est plus dangereuse – et la mort n’est pas grand chose – c’est la vie toute entière qui contient la mort
à l’intérieur comme une particularité un bijou un cancer une émotion. La forme épuisante alors de … (l’absence de toute vulgarité). C’est loin de rassurer. C’est à dire, ce qui fait peur, c’est que le monde est de plus en plus réel, et réel et réel. La voiture mal garée, c’est la mienne. Day liquide. Brûlure de Pierre Bonnard. The meaning of the picture lies in the mood it evokes. À San Francisco, il y a tout pour faire un monde.
Vendredi 5 septembre 2008.
Labels: voyage yves-noël genod dispariteur