Tuesday, October 16, 2018

L es derniers jours de l'ordinateur



F rancis



Bonjour Anaïs Rolez, 
Olivia Grandville vient de me donner votre contact. Elle m’a dit que vous seriez partante (aussi avec Daniel Perrier et Georgia Nelson) pour embarquer quelques-uns de vos étudiants dans le projet d'une performance qui aura lieu au Lieu Unique fin janvier (et qui a pour titre Un espion vieux comme le monde). On pourrait peut-être en parler au téléphone (06 84 60 94 58), je suis en création à Lausanne, mais on peut se trouver un rendez-vous un matin, si vous voulez. J’ai du temps en décembre. Ce serait bien de rencontrer (au moins) et (au mieux) de travailler un peu en décembre avec les étudiants autour de ce projet. Mais nous n’en savons, vous et moi, sans doute pas tellement plus. Quelle serait leur motivation, comment, quelle disponibilité, etc. J’ai travaillé de temps en temps avec des étudiants des beaux-arts avec des résultats variés, enthousiasmants quand on savait bien, au départ, la difficulté de l’entreprise, plus décevants quand j’avais moins conscience des blocages qui pouvaient survenir (par exemple, celui d’ « apparaître à découvert », sans la médiation de l’objet artistique). Vous êtes prof d’histoire de l’art et des civilisations, eh bien, je trouve qu’il n’y a rien de plus important, la mémoire (ou mémoire de l’oubli) des traces, des choses disparues ; c’est de ce côté que je conçois de plus en plus mon travail : invoquer ce qui est pourtant est là, peut-être dans un état spectral.
Bien à vous, 
Yves-Noël Genod 

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