P ierre Maillet

Tout ce que touche Pierre Maillet phosphore et miroite de la matière même du théâtre, la bonté. On peut aller voir ce qu’il fait les yeux fermés, on sait qu’on sera traité comme à une soirée de gala, avec le cœur. Je loupe beaucoup de ses spectacles, malheureusement, parce qu’il en produit beaucoup (un peu partout), mais à chaque fois avec infiniment de regret : tout est bien, tout est absolument bien. 

« Le psychanalyste touche au fait simple que le langage avant de signifier quelque chose, signifie pour quelqu’un. Par le seul fait qu’il est présent et qu’il écoute, cet homme qui parle s’adresse à lui, et puisqu’il impose à son discours de ne rien vouloir dire, il y reste ce que cet homme veut lui dire. Ce qu’il dit peut « n’avoir aucun sens », ce qu’il lui dit en recèle un. »

M ême dans la laideur

« Celui qui voit la beauté, même dans la laideur, architecture un au-delà à l’image de son cœur, mais celui qui ne voit que de la laideur, même dans la beauté, se compose un monde imaginal de damné. »

S 'entendre

« Un homme et une femme peuvent s’entendre, je ne dis pas non. Ils peuvent s’entendre crier — s’ils ne s’entendent pas autrement. »

Bonjour Olivier ! 

Ça fait longtemps qu’on n’a pas parlé projets ensemble. Ça me manque. J’aimerais jouer encore longtemps le Proust, j’aimerais continuer aux Bouffes, j’aimerais aussi continuer à l’Opéra-Comique…

Bien à toi, 

Yves-Noël

Le Rien, mais avec splendeur

« Mais rien ne sert à rien, tu sais, sauf la lumière qui se lève, scintille avec fragilité et cherche sa voie hors de l’enfer, hors de la force du chaos. »

F rom the Beginning

« From the beginning I was trying to see if I could make art that did that. Art that was just there all at once. Like getting hit in the face with a baseball bat. Or better, like getting it in the back of the neck. You never see it coming; it just knocks you down. I like this idea very much: the kind of intensity that doesn't give you any trace of whether you're going to like it or not. »

J'ai lu de si beaux poèmes presque hermétiques de Paul Eluard chez toi la nuit dernière ! J'adore tes fêtes et tes amis... Yvno