Notes métaphoriques

Frédéric avait fait un pain de cœur de cheval et – servi avec une salade et quelques desserts, – c’était proprement délicieux. J’étais descendu d’un coup de vélib’ jusqu’à la porte – la porte Saint-Martin – et nous dînions, là, dans le squat du 4b, Villa du Lavoir. J’avais passé l’après-midi au lit. Ma santé, mon courage, ma confiance étaient déplorables, mais ces amis inespérés (vu mon état) m’accueillaient comme des chevaliers. De me balader dans un brouillard me faisait traverser des états. Il y avait des filles, tous les garçons chevelus.

Trois phrases sur la musique

« La musique n’exprime rien d’autre qu’elle-même, tout comme le réel. »

« La musique insiste, elle témoigne du réel (…) Enfin débarrassée des mots (…)

Ce qui est mystérieux, c’est le fait même de l’existence, la musique dit ce mystère. »

« La musique est du côté de l’affirmation de nos douleurs ; la musique est jubilatoire parce que elle n’est pas consolatrice. » 

4, Villa du Lavoir

« Comment faire pour désirer une chose indépendamment du besoin qu’on en a ? C’est-à-dire désirer cette chose elle-même. (…) Comment faire pour aimer quelqu’un d’autre ? (…) Et la première école de cela est une école déceptive, c’est-à-dire que la première leçon est d’apprendre que le monde n’est pas là pour nous faire plaisir. »

Trois phrases

« Le désir dont on sait étymologiquement qu’il désigne la nostalgie de l’étoile. »

« Tout ce qui existe est insolite et nous avons face au monde qu’un rapport de rêve ou de délire. »

« Le réel n’a jamais intéressé personne, dit Baudrillard. »