Monday, September 29, 2008

Le temps de souffler

Déjà si tard. Je sors de répétitions, j’ai raccompagné un élève en taxi parce que nous avions loupé le dernier métro. Fatigué, un peu sur les nerfs. Pas su créer la magie (celle que j’aime) : avoir tout le temps. Le temps a passé très vite. Et la solution, celle de ne rien faire, n’est pas apparue (celle qui doit toujours apparaître). Mais nous avons sûrement progressé. Je m’énerve dès que je touche au lieu parce que je voudrais le lieu déjà fait (parce que je suis moins habile comme décorateur que comme… je ne sais pas quoi… comme celui qui sait ce qui l’intéresse de voir de l’humanité sur un plateau (je n’en ai d’ailleurs aucune « idée », mais je sais que ça m’intéresse de voir quelque chose qui m’intéresse). Inquiet quand même un peu quant à l’ambition, quant à la suite qui va venir très vite. La création de Vitry. Je suis un peu fatigué, inquiet de devoir créer une pièce tous les trois mois. Parce que, bien sûr, on a toujours l’ambition de ne pas faire moins bien que la fois d’avant et comme aussi il se trouve (ou on en a l’impression) qu’on progresse, la barre semble toujours plus haut comme pour les sportifs. C’est du sport ! Oui. Oui. On pourrait faire une pièce et la jouer pendant un an, ça nous laisserait le temps de vivre, comme Régy faisait au Théâtre Antoine ou au Théâtre Hébertot. Qu’est-ce qu’il faisait de son temps à part aller au théâtre tous les soirs, Claude Régy ? Si le théâtre ne rend pas compte du temps profond, ça ne sert à rien d’en faire, je crois… Que pensez-vous du titre, pour cette pièce de Berlin, de ce titre : Felix, dancing in silence ?






YNG 29 sept 08.

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The negative shadow

Il y a des fenêtres prises dans la forêt. Coq. Comment Rimbaud, ne pas – Et pour tout. Et Verlaine. Les populations disparues. Dans la rue. La rue-la mort. Tout le grillage en vrai de la lumière qui tourne-qui flotte-qui décide de l’île. Et Tieck. Romantique de pur sang. Les gros lapins tout doux. Pelucheux. Et marcher vers la vie. Les rues s’offrent dans des directions diverses (cardinales). De partout, le soleil. La lumière lape, limpide. Bain de lumière comme « se baigner » – à Berlin ! C’est malin (Thomas) que tu m’aies demandé conseil sur les îles, maintenant je mets des îles partout ! C’est ici la ville et c’est ici l’île !






Le monde de l’ombre. Les devantures brillent. La nuit magique une seconde. Évidemment Bach ou ce genre... La nouvelle langue explore un nouvel amour qui est le même, mais inconnu. (Sans respiration.) Un être humain beau, un peu beau, plus beau... Un riz aux cerises, délicieux. Le port de tête. Le passé a surgi et il l’a mangé encore une fois. Un ogre-et tout se passe par la bouche. La bouche d’égout. Il n’y a qu’un moyen pour moi de rencontrer des garçons, c’est le théâtre. Il n’y a que ce moyen pour que ça se passe bien... L’ombre négative.







À un instant T. Un couple d’hommes. L’exemple d’un couple d’hommes. Le monde autour de lui sera vide et c’est ainsi. Pluie de froid, pluie de vent, pluie de douceur. Tout est installé.

« La fanfare tournant, l’ancienne inharmonie… »
« Quel fut ton plus beau jour ? » fit sa voix d'or vivant... »

Et l’enfance dont on se souvient d’abord comme une énigme. Premier amour. Teintes pastel et encre noire.






29 sept 08.

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