Je suis allé à une conférence d’Arnaud Labelle-Rojoux qui est un artiste (« sous-entendu plasticien ») qui me plaît, très drôle — il m’avait aussi invité une fois à donner un workshop à la Villa Arson, ça avait été chic — et puis je m’étais dit que je ne sors pas assez, que c’est Paris, que j’ai du temps et que voilà… sans doute avais-je été aussi attiré par le sujet : « Qu’est-ce que « Le Culte des Bannis » (LCDB)? Une sorte de club privé réunissant des artistes insoumis à la hiérarchie des genres… » (texte ci-dessous). Et puis c’était super, j'ai pris des notes, par exemple cette citation d’Andy Warhol : « J’adore être ce qu’il faut là où il ne faut pas, et ce qu’il ne faut pas là où il faut. Quand on atteint l’un des deux, les gens braquent toutes les lumières sur vous, ou vous crachent dessus, ou écrivent de mauvaises critiques sur vous, ou vous cassent la gueule. » Arnaud Labelle-Rojoux donnait la conférence avec un masque qui lui allait extrêmement bien, je pensais qu’il avait été fait sur-mesure, il ressemblait un peu à Christophe, un vraiment très, très beau masque tragique et profond. Il y avait cette phrase aussi, je ne sais pas de qui, peut-être d’Arnaud : « Un masque ! un masque pour parler de moi ! » Bon, etc., mais ce que je voulais dire, c’est que j’y étais dans le Club des Bannis ! J’y étais ! Comme dans la chanson de Philippe Katerine, Arnaud m’avait fait l’honneur, l’honneur vraiment de me mettre dans la liste, dans l’énumération des exemples, son Panthéon, c’était chic, beaucoup de gens illustres, bon, pour la plupart morts, suicidés, la drogue, tout ça (ce qui m’a fait dire ensuite : « Moi, je suis un mort qui me déplace encore »), ma photo défilait sur l’écran. « Je peux mélanger mes images préférées à celles de tous, c’est merveilleux », écrivait Olivier Cadiot. Après la conférence qui m’avait donc grandi au Culte des Bannis (pas peu fier) (ça me va malheureusement trop bien, ahlàlà) où j’avais pris un Ricard (comme c’était la fondation) en compagnie de Patricia Brignone, de Pedro, d’Alexandre Perrigot et de tout un tas de gens que me présentait Pedro : Fabienne Audéoud, par exemple (qui fait aussi partie du Culte des Bannis), j’ai rejoint Stéphane et Sylvie pour dîner au Bouledogue et, là, j’ai bu du Château Chasse-Spleen, c’est très bien, ce nom, vous ne trouvez pas ? (une très bonne bouteille). On a parlé aussi de la nouvelle cuvée de Jean-René (de Fleurieu) : A mon seul désir. Et puis si je veux raconter ma vie ce soir, dans l’après-midi j’avais rencontré chez moi un garçon très sympathique qui m’a simplement proposé de jouer Dionysos dans un projet qu’il a, enfin, voyez, des petites choses dans le brouhaha...
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