« ce trajet d’écrire »

« Ainsi le fils voyage à la recherche de son père, non seulement d’île en île ou de ville en ville, mais de récit en récit. »

Q ui d’autre ?

Je me suis remis à admirer Christine Angot. Tout ce qu’elle fait à la télé me fascine. En particulier dans l’émission « On n’est pas couché », bien sûr. Et avant aussi. Tout. J’ai enfin regardé l’émission avec cette pauvre Sandrine Rousseau (défendue par la secrétaire d’Etat). Ces pauvres, pauvres, pauvres politiques ne peuvent pas entendre leur nullité crasse : qu’ils ne produisent que du discours, que du faux, qu’ils abîment tout ; ils ne peuvent pas l’entendre parce qu’ils sont persuadés qu’ils œuvrent pour le bien commun, qu’ils sont au service des biens, comme disait l’autre (Jean Oury). Ils croient qu’ils font le bien et ils réclament d’être aimé pour ça. Parce qu’ils se battent. Mais il ne font pas le bien, il font le mal. Ils ne peuvent pas l’entendre. (Surtout bien entendu, contexte oblige, quand on est une femme.) Et, ça (qui d’autre ?), Christine Angot est capable de leur faire entendre. Les phrases : « En fait, vous voulez agir sur les mots, mais vous voulez pas que les mots agissent sur vous. Hors, c’est les mots qui agissent sur nous. Et, nous, nous sommes impuissants par rapport aux mots et c’est comme ça et c’est tant mieux » sont une chose incroyable dite une fois à un politique qui certes ne pourra jamais l'admettre.