Sunday, August 24, 2008

The big tree

Food grows where
Water flows
Timing is
Everything
Cette usine
À rêves
L’élégance
Des rivières de sable
Cette lumière particuliè
Rement blanche

Bears are active
Day and night
(Les ours sont actifs jour
Et nuit) Unless you
Are preparing, consuming
Or transporting food,
It must be stored at all
Times

Les ours sont attirés par
Le lipstick






La chaleur explose
– Mon corps flotte
Dans cette piscine

Colorful snow

Des oiseaux très très jolis
Fits of euphoria
Sensations d’euphorie
(Ajustements…)






Ça me fait flipper les
Ours j’vais pas rester
Dans cette fournaise
Où je risque de me faire
Bouffer parce que
Ma voiture sent la
Sardine !

Je me disais la forêt
De Séquoias va surgir
Tout d’un coup comme
Dans un dessin animé
Les indices
Les bons sentiments
Tout d’un coup, la forêt
Géante
Une entrée
It just rocks
Je me suis arrêté pour
Écouter Nirvana
Le bruit de Nirvana
Efface la disharmonie
(Intérieure), ça va
Sans dire
Je suis au bord d’une
Route – une aiguille –
Posé comme dans un
Fauteuil d’une salle
D’un spectacle de Pina
Bausch – j’écoute Nirvana
Et je regarde la forêt de
Séquoias
Les Américains ont peur
(De moi) une belle
Station (de radio) dans
Le parc national






J’écris trop alors
Que les solutions
Sont de sensation en
Sensation

Sensations solubles
Dans la vie






Rocher magique, l’heure
Approche
De la forêt magique
Les dernières nuits de Nirvana
Les arbres sont vieux
Comme la Bible
Oui, c’est pas moi qui le dis
The big tree
Les Américains chantent
Sous les séquoias
Les biches et les cerfs
Viennent manger
Aux portières
Les ours, on leur donne
Des pots de miel
La langue anglaise,
Parfois, est la langue
De la Vérité, la langue de
La Révélation

Sequoias seedlings
Rising from pockets
Of ash

D’avoir faim me
Donne les larmes aux
Yeux dans le musée
Du séquoia

Alors là, soufflant,
C’est comme un musée
De pénis (je ne trouve
Aucune crainte (?) femelle)






Tous les enfants mangent
Des ice-creams renversantes
– Même le grand
C’est ça les femmes avec
Un gros cul, c’est
Excitant, mais en général
Celui qui en profite est
Le chef des enfants






J’ai fait la rencontre
– À l’entrée du parc –
De l’eastern bluebird

Des autos rutilantes

Au milieu de l’insolation
J’ai pensé à mon père –

Le plus grand arbre
On earth
The largest tree on earth
A comme une patte
De lion à sa base

7000 feet

How was it, uncle ?






Très peu de bruits d’oiseaux






L’exhaustivité m’exhaust

French fries ou
French rice ?
Les mots de ma mère :
« Fournaise »
Il y a de la musique
Calme

Trois noires obèses passent
Un bon moment
Un moment de fraîcheur
Eh bien, écoutez,
Mon repas chez
Denny’s était parfait !
Voilà l’Amérique
Que j’aime – pas leur
Stupides parcs
Nationaux gauchistes
« Il faut sauver les
Plantes, les ours, la
Blablabla », qui s’en
Contrefichent d’être sauvés






J’ai eu tellement
Peur dans cette forêt






La serveuse obèse
Comme elle est heureuse
De servir les plats
Qui rendent obèses
(S’appelle Maria)

Real breakfast
Are always served
With a smile






Dans la
Fournaise
Vacante
I drive
Myself
Like a loco
Motive
La vie est un
Tableau vivant
Les corbeaux noirs
De la couleur
Je pisse toutes les dix
Minutes plus que
Ce que je bois
– Semble-t-il –
Quel boulot, en tout cas
À l’intérieur
Je suis chez moi,
Tranquille,
Je ne vais pas sortir

(Je pisse de l’eau)






YNG, 23, 24 août 2008.

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Celui-ci, au-dessus, j'ajoute une légende, c'est Thomas Scimeca dans Oh pas d'femme, pas d'cri. Remarquez les oreilles...

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I feel famous today
A bucket of water
Un immense volume
De silence
Un espace pour
Thomas Scimeca
Tous les gars du
Round tour ont
L’air de Tom Cruise
Tout le kitsch de
L’imagination
Je suis heureux – contre
Le mur.
Et nous sommes toujours
Au bord de la mer
Je suis une star
(Que sont les autres ?)
Franchement quelle
Différence y a-t-il entre
Ces décors et – la vraie vie ?
The bank Bonnie
And Clyde robbed
Sous les montagnes d’
Hollywood –
Ah – les montagnes
Sont vraies.

… Any questions ? about life
In general

Les collines râpeuses
D’Hollywood – non
Utilisées, les collines
Du rêve

Ma Pontiac est
D’un très beau rouge
Un peu comme
Un papier de bonbon






YNG, 22 août 2008

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(Sans titre)

Je suis à Los Angeles,
Il m’arrive rien
Je dors dans la voiture
Je mange à la cafétéria
Les homosexuels me
Font des signes
Mais les gens sont
Très gentils
Je comprends rien
De ce qu’on me dit
Mais je me débrouille
Grand beau temps, ciel
Blanc, palmes longues
L’aube à Venice Beach






YNG, 21 août 08

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Get sick ou le délire (Épisode 3)

Get sick ou le délire






Bon, ça m’a pris de plein fouet ! – aussi parce que la température était très agréable à Los Angeles – l’air de l’océan, sans doute, mais dès que je suis parti dans les terres, c’est devenu la fournaise : ce n’est pas la peine de dire « j’en ai mare » ou « ça ne va pas » (Ivanov, Anton Tchekhov), je suis simplement vivant ! – encore délirant sans doute, fiévreux, mais j’ai bon espoir – si je reste dans ce motel de zone industrielle (une à deux semaines) de finir par me rétablir ! J’ai craqué pour le motel parce qu’en fait, je tombais dans les pommes dans ma voiture… – Bon, bon, il faut sans doute cracher le morceau tout de suite : je ne me suis aperçu que… tout à l’heure... que je pouvais mettre la clim dans la Pontiac. Ils m’ont rien montré aussi à la location… J’ai honte. Je veux dire quand même, ne serait-ce que pour montrer que je peux aligner deux mots, que je suis bien conscient que dans la vie il faut un gros cerveau. D’abord parce que c’est ce qui plaît le plus aux filles quand on est un garçon (ça, je ne l’ai su qu’assez récemment par un sondage dans « FHM ») et qu’ensuite, c’est ce qui te permet de survivre et de devenir président de la république ou acteur à Hollywood. Il faut un gros, gros cerveau ! Sinon on se laisse crever comme une plante dans la fournaise d’un été californien. C’est la faute à personne ! de s’oublier soi-même dans une voiture comme si on était petit. Là, je peux dire, peut-être, je sens que c’est le moment, que j’en ai mare, mais alors mare ! mare ! mare ! – que mes parents m’ai fait aussi con ! Voilà que c'est la faute à mes parents ! Il faut dire aux jeunes : bosser, bosser, bosser pour échapper tant que vous pouvez à vos déformations familiales, bosser, ingurgiter, remplissez-vous le cerveau, et vite, quand vous en avez encore les moyens (le dire à Georges…)
Vous voulez que j’explique comment c’est arrivé ? Je suis allé dans la forêt monstrueuse (nombreuses références : Le Seigneur des anneaux, Harry Potter, et, pour moi, surtout : Dreams d'Akira Kurosawa) et, dans cette forêt, j’étais dans un état second. Mais alors second ! La forêt merveilleuse, c’était à peu près aussi merveilleux que Le Dispariteur pour les Grand Magasin : un véritable cauchemar ! J’oublierai pas de sitôt ! (comme eux, peut-être – j’espère). Ma mère m’a parlé toute ma vie de l’insolation, mais je ne savais pas ce que c’était. Maintenant, je sais. C’est à dire qu’il y a un moment où vous vous rendez plus compte que vous êtes déshydraté, « c’est affreux » ! (Léon Tolstoï, Le cadavre vivant) parce que la sueur s’évapore instantanément et que vous pissez sans cesse. Si j’avais mieux potasser l’excellent guide (Lonely Planet) qui m’accompagne, j’aurais su que c’est justement le symptôme – increased urination – to help the blood process oxygen more efficiently ! Bon, j’arrête peut-être là, je ne vais pas vous parler de l’hospitalisation aujourd’hui. Il faut que je me repose et je sens que la fièvre augmente toujours. Get out of the sun (je le déteste, maintenant !), remove clothing, cover the body with a wet sheet or towel and fan continually. Au moins, je ne suis pas dans l’avalanche des Alpes ! À présent, je suis dans ce motel pas cher – mais pas pourri – dans la ville qui en 1983 (d’après le guide) était classée comme « the least livable city in the USA ». Je donne même pas son nom, ce serait pas gentil. Je vais essayer de me traîner nu sous mon drap mouillé jusqu’au MacDo Machin qui est à vingt mètres et, si j’y arrive, je reste ! Le lit, la bouffe, zéro activité, j’peux tenir les trois s’maines qu’il me reste. – Et chez vous, ça va les gosses ?






Dimanche 24 août 2008.

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Get lost (Épisode 2)

Get lost






J’ai un coup de barre ! Ça, pour ne pas commencer par « j’en ai mare » – mais j’en ai mare aussi !
J’ai fui Los Angeles dans la nuit après m’être perdu (get lost) en voulant prendre Mulholand Drive au crépuscule (qui tombe très vite en Californie). J’adore les soirées (comme disait Guillaume dans Domaine de la Jalousie : mot magique) et quand la lumière devient belle, je pense à un commencement du jour – mais pas ici. Soudain, c’est la nuit et la nuit bien noire. Alors qu’il y a tant à voir dans la journée, tout d’un coup, c’est le black-out, le couvre-feu, l’espace sombre, la mer – éventuellement la peur. Ben oui, j’ai un peu peur, j’ai eu un peu peur quand je me suis arrêté cette nuit sur une bretelle d’autoroute, un cul de sac au milieu de nowhere. Car je suis arrivé dans le nowhere ! le désert ! (j’ai eu froid cette nuit), vaut mieux avoir fait le plein d’essence quelque part… Au matin, pourtant, je me suis réveillé juste avant l’aube (y a un mot pour ça : « l’aurore ») et j’étais bien content : c’était vraiment joli autour de moi ! Et aussi d’être encore vivant. Alors maintenant la campagne californienne, je peux en dire un mot : c’est comme sur Mars. Voilà. (Ray Bradbury, Philipp K. Dick.)
D’être comme ça sur la route et assez seul me fait parfois penser à ce que j’ai raté dans la vie : j’ai raté pas mal de choses ! Monument Valley du raté – mais ça ne me fait pas mal. Au contraire, le fait – déjà – de me souvenir de ce frôlement de la réussite, n’est-ce pas – de ce qui aurait pu se développer – me rempli de reconnaissance envers cette instance qui s’occupe de tout.
Un mot sur hier : j’ai visité les studios de la Warner Bros, j’ai pensé à Thomas (Scimeca – précision pour Hélèna), j’avais envie de te dire, Toto, qu’il nous reste pas mal de boulot à faire ! First, we take l’Odéon, and then we take Warner Bros ! C’était un monument de kitsch, cette usine de la Warner Bros où ils tournent sans cesse et retournent, dans les mêmes décors réarrangés, les scènes les plus célèbres du cinéma mondial, mais il y avait un lieu surnaturel, présenté comme le plus grand plateau au monde – et – totalement vide – aussi : totalement insonorisé – avec en plus sous le plancher un réservoir d’eau (qu’on ne voyait pas) pour les scènes dans la flotte. Une sorte de vieille couleur marron usée indescriptiblement douce. Ça et le Grand Canyon, ça et Monument Valley – c’est là que j’ai pensé à toi, Thomas !
Ma guide (qui « avait un joli nom », Gilbert Bécaud) n’arrêtait pas, bien sûr, de nous passionner d'anecdotes, « jeter un seau d’eau dans la gueule de George Clooney dans la scène de la tempête », mais, moi, je pensais à Thomas – qui croit toujours que je le déteste, c’est curieux…
Toi, nu dans cet espace – comme dans Oh, pas d’femme, pas d’cri, en plus grand. Au retour, dans la voiture, je pensais aussi à Marcus : il en faut du courage – ou de la ténacité – pour arriver là ! Cher petit. Il faut le vouloir ! (Comme vouloir être président de la république… ) J’arrive même pas à comprendre comment c’est même envisageable.
J’ai pas vu Erik Wilson, le copain de Benjamin Bodi (voir sa photo sur Facebook qui vaut le détour) – mais c’est tant mieux. Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire avec l’homosexualité parfaite ? C’est un autre monde et j’ai jamais pu y entrer, pourquoi à Los Angeles ? Non, ce qui compte pour moi – et dans tout – c’est la gentillesse (sans doute qu’Erik est très gentil…) et, quant à l’homosexualité – mais ensuite j’arrête, on va croire que c’est une obsession –, sur ces routes longues et ensoleillées, je me serais bien vu être accompagné par Olivier – Normand, précision pour Hélèna –, ça m’aurait rappelé ma jeunesse ! Car j’ai été femme, un jour, moi (comme Tirésias) ! Maintenant, je suis dans cette gargotte de route nationale au milieu de Hell’s Angels obèses, au milieu du soleil, au milieu de tout… Bises à tous et à Hélèna






Samedi 24 août 2008.

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