Les cataractes du regard
Les cataractes du regard
Quelque chose se dit en se déversant – se déversant comme du lait, du sang, du vent, la cataracte du temps. Quelque chose d’hybride et de non surveillé passe à travers les branchages. À travers les branchages, passe aussi la lumière. Le dieu Soleil, le roi, le père. Le jardin est transparent qui a connu la révolution – et la vogue – et la guerre et les lendemains qui chantent – et l’argent indiscret et secret. Le baiser, de Doisneau.
Écrire, je ne saurais comment. Amère est la forme masculine. Si l’on dessine avec les yeux les courbes et les trous... Calme refrain. Seuls changent les papiers peints, les couleurs des plafonds et des sols, l’ameublement des pièces. Ce qui t’arrache l’oreille, c’est une porte de penderie qui grince dans l’immeuble. Dans la nuit plaquée, étrangement la nuit où tout le monde pense – ou dort. Le hibou réussit à percevoir des formes très nettes dans les ténèbres. Aujourd’hui, un peu de fièvre te ramène au temps du pyjama. La forêt éparpillée si près de la maison.
Yves-Noël Genod, 4, 6 février 2008.
Quelque chose se dit en se déversant – se déversant comme du lait, du sang, du vent, la cataracte du temps. Quelque chose d’hybride et de non surveillé passe à travers les branchages. À travers les branchages, passe aussi la lumière. Le dieu Soleil, le roi, le père. Le jardin est transparent qui a connu la révolution – et la vogue – et la guerre et les lendemains qui chantent – et l’argent indiscret et secret. Le baiser, de Doisneau.
Écrire, je ne saurais comment. Amère est la forme masculine. Si l’on dessine avec les yeux les courbes et les trous... Calme refrain. Seuls changent les papiers peints, les couleurs des plafonds et des sols, l’ameublement des pièces. Ce qui t’arrache l’oreille, c’est une porte de penderie qui grince dans l’immeuble. Dans la nuit plaquée, étrangement la nuit où tout le monde pense – ou dort. Le hibou réussit à percevoir des formes très nettes dans les ténèbres. Aujourd’hui, un peu de fièvre te ramène au temps du pyjama. La forêt éparpillée si près de la maison.
Yves-Noël Genod, 4, 6 février 2008.