Réponse à une enquete
(QUESTIONS DE CHRISTOPHE WAVELET)
1-QUELLES ONT ÉTÉ VOS PREMIÈRES EXPÉRIENCES DE SPECTATEUR DE VIDÉO-CLIPS ?
La télé. Me souviens pas. Il me semble que dès qu’il y a eu la télé, il y a eu les clips. Donc, pour moi : depuis toujours (ou, plus précisément, depuis les Jeux Olympiques de Grenoble en 1969).
2-QUELS SONT LES VIDÉO-CIPS QUI VOUS ONT LE PLUS INTÉRESSÉ ET POURQUOI ?
Sais pas. Les vidéo-clips de propagande dans les cafés. Quand Madonna a eu l’air d’avoir vingt ans en dansant du disco, je me souviens que j’ai été épaté – mais c’est tout récent.
3-AVEZ-VOUS DÉJÀ REALISÉ DES VIDÉO-CLIPS OU ENVISAGEZ-VOUS DE LE FAIRE ?
Oui, on en a fait trois avec le Groupe Saint Augustin ! Deux ont été montés et sont disponibles (par exemple sur le site publicitaire du téléphone Samsung, http://www.samsung.com/fr/microsites/u600ultimates/ cliquer sur Philippe Katerine).
Le système : chacun des quatre members of the Groupe Saint Augustin (un boys band) a droit à une session d’improvisation enregistrée avec le DJ résident du Lieu Unique, à Nantes, Phonème, sur le principe : « Phonème passe des instrumentaux et des bruits d’oiseaux et, vous, vous improvisez des paroles in French. Vous ressortez avec un disque. » On avait une après-midi. Chacun deux heures. Au bout des deux heures, on laisse Phonème au sous-sol (avec le suivant) et on rejoint l’équipe de tournage, c’est à dire moi-même en D.A. et Étienne Bitedo-Rey, directeur de la photo. Quelques secondes pour choisir la chanson et, munis du ghetto-blaster, on tourne les images en play-back en décors rapides, maquillage, costumes ou nudité. Le tout emballé avant que le suivant rapplique. Rendement efficace. J’ai bien aimé cette façon de travailler. Très YouTube, très gentil. J’ai maintenant le projet de faire un vidéo-clip pornographique au milieu d’un couple d’amis vraiment sexy et moi, beaucoup moins sexy, mais habillé en Dior, n’est-ce pas a good idea ? Avec du caviar et des huîtres. Des écureuils. Des oies. Ce n’est pas les idées qui manquent !
4-Où TRACEZ-VOUS LA FRONTIÈRE ENTRE LE VIDÉO-CLIP ET LE SPOT PUBLICITAIRE ?
Aucune frontière, quelle idée ! Déjà que je prétends que mes spectacles (j’en ai fait dix-huit actuellement) ne sont que des publicités pour des spectacles à venir, que je demande aux acteurs de jouer à se faire mousser comme s’ils se faisaient à eux-mêmes leur propre clip… Je trouve sincèrement que la publicité est l’art par excellence – si discret, si massif – et j’imagine toujours que c’est ce que je fais – ça me donne le moral et ça me fait rêver ! Gagner de l’argent, un jour… Génial !
5-À QUELLES RÈGLES MINIMUM LE VIDÉO-CLIP COMME GENRE VOUS PARAÎT-IL RÉPONDRE ?
L’efficacité. L’humilité. L’inutilité. La rentabilité. Le poème.
EN QUOI CES RÈGLES VOUS INTÉRESSENT-ELLES (OU PAS) ?
Je rajoute : l’effacement, la mode, la noce.
6-DE QUELLE MANIÈRE LEXPÉRIENCE QUE VOUS AVEZ FAITE DU VIDÉO-CLIP COMME GENRE
(OU DE CERTAINS CLIPS EN PARTICULIER) A-T-ELLE INFLUÉ SUR VOTRE PROPRE
PRATIQUE ARTISTIQUE ?
Eh bien, comme tout le monde. Tout le monde rêve de faire* des comédies musicales. C’est assez difficile. Mais faire du clip est à la portée de tous. Il suffit d’une belle veste, d’un bon photographe, d’un micro et d’y croire un peu – une paire de lunettes peut certes cacher les yeux, mais aussi cacher les défauts, tout a déjà été expliqué, détaillé par les pros éternellement et éternellement…
*J’emploie le mot « faire » dans tous ses sens : réaliser, jouer, je ne fais pas la différence. (Ma femme et ma collaboratrice, Hélèna Villovitch, me demande de préciser que finalement, elle, elle ne rêve pas d’en « faire » ; de toute façon elle déteste ce genre de phrase, « Tout le monde… »)
Yves-Noël Genod, Paris, 2 septembre 2007.
Photo Marc Domage.
1-QUELLES ONT ÉTÉ VOS PREMIÈRES EXPÉRIENCES DE SPECTATEUR DE VIDÉO-CLIPS ?
La télé. Me souviens pas. Il me semble que dès qu’il y a eu la télé, il y a eu les clips. Donc, pour moi : depuis toujours (ou, plus précisément, depuis les Jeux Olympiques de Grenoble en 1969).
2-QUELS SONT LES VIDÉO-CIPS QUI VOUS ONT LE PLUS INTÉRESSÉ ET POURQUOI ?
Sais pas. Les vidéo-clips de propagande dans les cafés. Quand Madonna a eu l’air d’avoir vingt ans en dansant du disco, je me souviens que j’ai été épaté – mais c’est tout récent.
3-AVEZ-VOUS DÉJÀ REALISÉ DES VIDÉO-CLIPS OU ENVISAGEZ-VOUS DE LE FAIRE ?
Oui, on en a fait trois avec le Groupe Saint Augustin ! Deux ont été montés et sont disponibles (par exemple sur le site publicitaire du téléphone Samsung, http://www.samsung.com/fr/microsites/u600ultimates/ cliquer sur Philippe Katerine).
Le système : chacun des quatre members of the Groupe Saint Augustin (un boys band) a droit à une session d’improvisation enregistrée avec le DJ résident du Lieu Unique, à Nantes, Phonème, sur le principe : « Phonème passe des instrumentaux et des bruits d’oiseaux et, vous, vous improvisez des paroles in French. Vous ressortez avec un disque. » On avait une après-midi. Chacun deux heures. Au bout des deux heures, on laisse Phonème au sous-sol (avec le suivant) et on rejoint l’équipe de tournage, c’est à dire moi-même en D.A. et Étienne Bitedo-Rey, directeur de la photo. Quelques secondes pour choisir la chanson et, munis du ghetto-blaster, on tourne les images en play-back en décors rapides, maquillage, costumes ou nudité. Le tout emballé avant que le suivant rapplique. Rendement efficace. J’ai bien aimé cette façon de travailler. Très YouTube, très gentil. J’ai maintenant le projet de faire un vidéo-clip pornographique au milieu d’un couple d’amis vraiment sexy et moi, beaucoup moins sexy, mais habillé en Dior, n’est-ce pas a good idea ? Avec du caviar et des huîtres. Des écureuils. Des oies. Ce n’est pas les idées qui manquent !
4-Où TRACEZ-VOUS LA FRONTIÈRE ENTRE LE VIDÉO-CLIP ET LE SPOT PUBLICITAIRE ?
Aucune frontière, quelle idée ! Déjà que je prétends que mes spectacles (j’en ai fait dix-huit actuellement) ne sont que des publicités pour des spectacles à venir, que je demande aux acteurs de jouer à se faire mousser comme s’ils se faisaient à eux-mêmes leur propre clip… Je trouve sincèrement que la publicité est l’art par excellence – si discret, si massif – et j’imagine toujours que c’est ce que je fais – ça me donne le moral et ça me fait rêver ! Gagner de l’argent, un jour… Génial !
5-À QUELLES RÈGLES MINIMUM LE VIDÉO-CLIP COMME GENRE VOUS PARAÎT-IL RÉPONDRE ?
L’efficacité. L’humilité. L’inutilité. La rentabilité. Le poème.
EN QUOI CES RÈGLES VOUS INTÉRESSENT-ELLES (OU PAS) ?
Je rajoute : l’effacement, la mode, la noce.
6-DE QUELLE MANIÈRE LEXPÉRIENCE QUE VOUS AVEZ FAITE DU VIDÉO-CLIP COMME GENRE
(OU DE CERTAINS CLIPS EN PARTICULIER) A-T-ELLE INFLUÉ SUR VOTRE PROPRE
PRATIQUE ARTISTIQUE ?
Eh bien, comme tout le monde. Tout le monde rêve de faire* des comédies musicales. C’est assez difficile. Mais faire du clip est à la portée de tous. Il suffit d’une belle veste, d’un bon photographe, d’un micro et d’y croire un peu – une paire de lunettes peut certes cacher les yeux, mais aussi cacher les défauts, tout a déjà été expliqué, détaillé par les pros éternellement et éternellement…
*J’emploie le mot « faire » dans tous ses sens : réaliser, jouer, je ne fais pas la différence. (Ma femme et ma collaboratrice, Hélèna Villovitch, me demande de préciser que finalement, elle, elle ne rêve pas d’en « faire » ; de toute façon elle déteste ce genre de phrase, « Tout le monde… »)
Yves-Noël Genod, Paris, 2 septembre 2007.
Photo Marc Domage.
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