L a Prière (2)

« La lecture du journal, le matin au lever, est une sorte de prière du matin réaliste. On oriente vers Dieu ou vers ce qu’est le monde son attitude à l’égard du monde. »

Olàlà, il y a quatre pages dans « Libé » sur une probable pénurie de cacao, je vais essayer de t'en acheter un stock... Sinon une citation de Romain Gary (un suicidé, le pauvre) : « Quand on a envie de crever, le chocolat a encore meilleur goût que d'habitude. » Ah, l'habitude... C'est un concept autour duquel Proust tourne beaucoup (et son contraire : la souffrance). Bon, tout ça n'est pas gai-gai, mais le chocolat reste une valeur sûre ; ne voyons pas plus loin ! « Or brun », qu'ils disent... YN

L a Vache !

En arrivant à Trouville, mercredi, c’est jour de marché. Je vais poser mes affaires (quelques kilos de livres) à l’appartement et je reviens le sac vide. Je m’arrête au marché aux poissons (celui-ci, chic, ouvert tous les jours). Dans la file d’attente, avant moi, deux femmes déjà assez âgées, blondes, grandes, que j’imagine avoir passé toute leur vie (leurs grandes vacances) ici, des adolescentes, elles me sont assez lointaines, la haute-bourgeoisie, mais, à un moment, j’entends, mais avec le pur accent de Valérie Lemercier qui les imite si bien, dont c’est même la spécialité : « C'est beau, les homards... la vache, dis-donc ! » Et voici comment je suis intégré à Trouville ! Moi aussi, je trouve beau les homards, cinquante euros les deux. On ne remerciera jamais assez les humoristes : la vache !

L a Prière

« je sais pas si c’est Hegel, je me rappelle plus qui disait que le journal, la pratique du journal, lire un journal, ça avait remplacé la prière ; eh bien, moi, je pense que l’exercice de Facebook a remplacé l’exercice de la prière quand j’étais enfant. »

T oussaint

En lisant les récits de la guerre, dans le journal, en terrasse, par temps gris de Toussaint chez Willy, dans une petite rue serrée de Trouville, après avoir acheté des soles et un demi-tourteau, sur le chemin du retour, avec, en ce moment, le déclenchement des cloches de midi...

« caché derrière les vents de poussière »

A rrière-saison

« Notre sœur la terre (comme disait François d'Assise) »