« Elégie
La bruyante folie de ma jeunesse
Me pèse comme un lendemain d’ivresse.
Et comme fait le vin, plus le remords
Vieillit au fond du cœur, plus il est fort.
Ma route est sombre. Les années futures
Ne m’annoncent qu’épreuves et tortures.
Et cependant, je ne veux pas mourir,
Non, je veux vivre, et penser, et souffrir ;
Et, je le sais, j’aurai d’autres jouissances
Dans les soucis, l’angoisse et les errances :
Je connaîtrai des rêves d’harmonie,
Des larmes devant l’œuvre du génie
Et je verrai l’amour — peut-être — luire
Sur mon déclin de son dernier sourire. »
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