Wednesday, October 07, 2015

« Inferno magazine », Smaranda Olcèse (sur Manuel de liberté)

Oh, c'est superbe ! — sublime — ce que vous écrivez ! Voilà comment il faut me parler... (lol). Non, réellement ça me touche ! Ah, oui, dommage que vous ne voyiez pas Les Entreprises, vous auriez écrit des choses terribles ! Je vous baise les pieds et les mains…

Labels:

L oges




Labels:

Rainbow Warrior


« Répertoire résolument moderne : sans illusion, mais sans mépris. » 

Labels:

N ote oubliée par Odile


Encore trois soirs de mon spectacle le plus secret, le plus pur, le plus beau. Il n’y a pas d’explication. Souvent les spectateurs me demandent à la sortie, je dis que je me pose les mêmes questions qu’eux : pourquoi ? que je trouve des réponses peu à peu, qu’il y en a, que les liens sont énormes en fait, et qu’on le sent, on le ressent, mais que ces liens passent par le secret. Et les spectateurs avec qui je parle me disent : « Oui, il faut garder ça secret… » Une « mauvaise » critique dans « Le petit bulletin », un gratuit très célèbre à Lyon, d’une journaliste qui s’est ennuyée. Mais je recopie la partie positive (qui est juste) : « Pourtant, on ne peut pas enlever à Genod son courage de tenter des gestes un peu fous et sa capacité à savoir s'entourer d'artistes de haut vol. Ici, les partitions d'un danseur longtemps statique, d'une chanteuse lyrique et d'une comédienne — la seule à nous parler, en l’occurrence de sa vie de quincaillière qui veut « faire de la psychologie avec les gens » (sic) — sont parfaitement tenues. Jouer avec le rythme des transitions, pour contrer la petite mécanique qui veut que, dès qu'un temps mort s'installe, l'impatience gagne est une idée intéressante. Reste que notre définition du spectateur n'est pas analogue à celle du cobaye. À suivre, malgré tout… » Dans les critiques négatives, souvent il y a des choses qui ne le sont pas. Par exemple, j’avais remercié Armelle Héliot qui descendait le spectacle du Rond-Point Je m’occupe de vous personnellement, à cause d’une phrase. Elle disait que les interprètes étaient tous excellents, « mais l'ennui est que Yves-Noël Genod les traite un peu comme des plantes humaines » : c’était exactement ce sur quoi nous avions travaillé, l’idée de jardin (planétaire) et de plantes humaines ! Ici, l’idée que je prenne les spectateurs pour des cobayes est loin d’être fausse, là aussi, c’est ce à quoi je m’intéresse. Je m’intéresse exactement, ici, au Point du jour, à Lyon, aux spectateurs : pourquoi, par exemple, comme le fait remarquer Lou Doillon (dans une interview récentes des « Inrocks ») le spectateur de théâtre a peur et comment cela pourrait peut-être être autrement. « Qu’est-ce que c’est que le talent, disait Barbara, est-ce que ce n’est pas entrer en scène et sourire ? » Oui, Leçon de théâtre et de ténèbres est adressé au spectateur et il lui faut tout voir, assister à tous les cours pour comprendre. Le premier spectacle s’appelait Manuel de liberté, celui-ci, jusqu’à samedi, Les Entreprises tremblées et le prochain (samedi en huit) s’appellera Or. Chacun de ces spectacles sera on ne peut plus différent, ce que je peux vous dire. Je cherche le titre du quatrième spectacle, mais ce pourrait être L’Ange de la réalité. Le cinquième sera une masterclass : N°5, le sixième n’a pas encore de titre.

Labels:

T rois images d'Antoine




Photos Marc Domage. Antoine Roux-Briffaud dans Les Entreprises tremblées

Labels:

O dile


« She sang beyond the genius of the sea.
The water never formed to mind or voice,
Like a body wholly body, fluttering
Its empty sleeves; and yet its mimic motion
Made constant cry, caused constantly a cry,
That was not ours although we understood,
Inhuman, of the veritable ocean.

The sea was not a mask.  No more was she.
The song and water were not medleyed sound
Even if what she sang was what she heard.
Since what she sang was uttered word by word.
It may be that in all her phrases stirred
The grinding water and the gasping wind;
But it was she and not the sea we heard.

For she was the maker of the song she sang.
The ever-hooded, tragic-gestured sea
Was merely a place by which she walked to sing.
Whose spirit is this?  we said, because we knew
It was the spirit that we sought and knew
That we should ask this often as she sang.

If it was only the dark voice of the sea
That rose, or even colored by many waves;
If it was only the outer voice of sky
And cloud, of the sunken coral water-walled,
However clear, it would have been deep air,
The heaving speech of air, a summer sound
Repeated in a summer without end
And sound alone.  But it was more than that,
More even than her voice, and ours, among
The meaningless plungings of water and the wind,
Theatrical distances, bronze shadows heaped
On high horizons, mountainous atmospheres
Of sky and sea.
                     It was her voice that made
The sky acutest at its vanishing.
She measured to the hour its solitude.
She was the single artificer of the world
In which she sang.  And when she sang, the sea,
Whatever self it had, became the self
That was her song, for she was the maker.  Then we,
As we beheld her striding there alone,
Knew that there never was a world for her
Except the one she sang and, singing, made

Ramon Fernandez, tell me, if you know,
Why, when the singing ended and we turned
Toward the town, tell why the glassy lights,
The lights in the fishing boats at anchor there,
As night descended, tilting in the air,
Mastered the night and portioned out the sea,
Fixing emblazoned zones and fiery poles,
Arranging, deepening, enchanting night.

Oh!  Blessed rage for order, pale Ramon,
The maker’s rage to order words of the sea,
Words of the fragrant portals, dimly-starred,
And of ourselves and of our origins,
In ghostlier demarcations, keener sounds. »

Labels:

Le pire cauchemar : que ça se referme entre nous. Gwen ouvre les bouteilles de champagne et on les boit : le ratage absolu.  

Labels:

L a Traviata


Photo Marc Domage. Odile Heimburger

Labels: