Monday, January 28, 2008

Le temple ancien

Lire et non lire.

Le livre fermé, le livre ouvert, les livres que l’on a parcouru. Le livre, le secret, le trésor. J’ai ces images toujours les mêmes… Marcus, Pirate des Caraïbes. Depuis quelques jours. À l’instant. Encore des images non descriptibles. De lieux, de lieux fantômes… La nature est-elle fantôme ? Non, la nature n’est pas fantôme. Nous y sommes venus. Et la vache assise sur la route, pas du tout morte, non, sur la route. Avec tous les autres animaux presque naturels, disséminés. Dans la route en descente, tous les animaux – et aussi dans le creux. Et on va au zoo. Le zoo fantôme. Il y a des traces d’un zoo ancien… Une hypocrisie générale sur les livres. Le temple ancien.










Les étoiles de mer, les oiseaux… Une réserve de musique. Fragilité de l’armée égyptienne. Sarkozy met en avant son bonheur personnel. L’exposition de la vie privée. L’amour brille sous les étoiles.

Les plumages, les fourrures, les maquillages et les costumes.










L’enchevêtrement des sexes. Le qui l’a vu, le qui l’a dit. Ce matin, je me suis lavé les cheveux avec rien.










Yves-Noël Genod, 28 et 30 janvier 2008.

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Le Dispariteur, flier

Le spectacle proposé à la Ménagerie de Verre qui sera ma dixième création et la création inaugurale de l’association Le Dispariteur est une surprise. Encore plus une surprise que les autres fois, je veux parler pour moi, en tout cas. Il s’agit d’un spectacle sur le noir, la couleur noire, la matière noire, l’énergie noire, ce que vous voulez de lumineux, de volumineux, de cosmique, comique et surtout de noir (cf. le très beau Dictionnaire du Noir d’Annie Mollard-Desfour aux éditions du CNRS). Ce noir est la matière même de la création, la « masse noire de l’écriture », disait Duras. C’est donc – encore plus que d’habitude – une création sur la création. L’immensité de la nature et la séduction de la création. Rappelons que le vide, selon l’astrophysicien Michel Cassé, n’est pas vide, mais ressemblerait plutôt à une agence de relation publique. « Relation publique », c’est bien dit, c’est bien vu. Ça vous va ? Ça nous va. Bienvenue…

Yves-Noël Genod

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Singerie

Des cris de sécurité. Sur fond blanc, l’homme parle des innovations. Nous sommes en bonne compagnie, nous sommes avec vous. Les clés ont été données par Paul Celan, mais c’est Apple qui fourni la marchandise.

Les progrès qu’engendre la peur. Les mers plus chaudes. La caméra cherche et fouille comme un doigt, un stylo. L’océan du mauvais temps. Parce que le ciel… Par la fenêtre Matisse parisienne. Qui pourrait jamais même sans rimes… Car notre langue et notre pensée pour tout saisir ont peu d’espoir.

Le passé, le passé non réécrit… The missing image, l’image mystique. A parabola is a locus of points on a given plan which are equidistant from a given point (the focus) and a given line (the directrix). Les personnalités multiples. Des hommes servis par des singes, et des singes servis par des hommes.

Pourquoi paniquer ? Pourquoi craindre ?

You know, les dents parfaites. Oui, sur la Terre. Driving ambition. …digitally combining… Un déferlement de violence met à feu et à sang…
Les candidats au poste suprême sont des illuminés. Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme.

Les étendues désertiques, les morts massives. Full of money. Virtual money. De quoi nous parlons ?

Moi aussi, prophéties faciles, easy prophecies… Un chien pétrifié par le sable. Mais sculpté.
Son apparition anguleuse, son apparition de la peur. La peur chaude. Son nom est Sucre. Sugar, Cigare.

J’aime ce qu’écrit Hélèna. Ses éditeurs, non. Qu’écrit Hélèna ? Mais j’aime ce qu’écrit Hélèna. La ville fantôme visitée en Sardaigne. The complete relaxation power. Sense of humor as well. So sensual.

Décaler. Je m’endors en lisant les images dorénavant…










Yves-Noël Genod, 28 janvier 2008.

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Comment les acteurs me parlent

heu Yves-Noël c’est Frédéric… écoute heu (toux, deux fois) j’t’appelle parce que heu… là j’ai eu… un problème avec une dent de sagesse là depuis heu depuis mardi soir et heu… donc j’ai j’ai pris rendez-vous enfin j’ai j’ai vu un dentiste aujourd’hui - de force - et puis et puis faut qu’il m’l’arrache demain et voilà alors j’ai rencard demain en fin d’matinée et j’suis vraiment pas bien j’suis j’suis fiévreux j’ai pas dormi pendant... les deux nuits précédentes là donc demain ça ça m’semble heu heu… peu peu probable que j’puisse venir à la à la répète voilà ben écoute j’suis désolé et puis heu… ben rappelle-moi si tu veux j’espère que ça va pas trop perturber le travail voilà ben j’t’embrasse fort Yves-Noël puis à… on s’rappelle alors.

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Un geste très ralenti. Il paraît qu’on écrit toujours à sa mère. La phrase : « Il paraît qu’on écrit toujours à sa mère. » Si seulement. If only ! Ma mère anglaise. Moi, j’aurais appelé ce livre : Les antichambres de la mort. – Et il s’appelle comment ? – Jardins de rêve. Dream Gardens.
La vie des autres.
Mon mère lent.
Un monde petit. …payer deux cent cinquante six euros pendant six ans.
Obligations de la vie. Des notes au piano le disent : « Obligations de la vie. »

Des touristes dans la vie. La longue vie, la libre vie. Avec une voiture, avec une femme, sur la route qui domine la mer. La piste. Tous les week-ends puis toutes les nuits durant l’été… Puissance des yeux de velours. Le cul, les yeux de la serveuse, tout en un.










Yves-Noël Genod, 28 janvier 2008.

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