Friday, August 05, 2011

Likewise (Mots anglais)

Likewise

The dream of young people is to grow old and it is likewise the dream of their parents to relive youth.

Furnace

Her car was a furnace.

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Etat libre du poème

« Etat libre du poème



Le visage talé d'une nuit collée aux plis des draps, parfum rôdeur comme rêve herbacé,

† étendu fantasquement au milieu du nard et des soucis, le lad appliqué trace un obèle de sang, ses lèvres jumelles forment un orbe lunaire.

Puis les mots filent par la bétoire, les jours suspendent leur cours émié, c'est l'orle du poème. »

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Photos d'Anaé
















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Les Chiens muets

Il y a trois chiens qui traînent autour de cette famille aux multiples ramifications, trois chiens inefficaces. Pépite, Pixie et Tina. Ce sont des chiens névrosés, des bâtards, des battus, pelés, trouvés à la SPA qui passent d’un groupe à l’autre, un peu perdus, tristes, mal dans leur peau (bas de gamme). On dirait, en fait, qu’ils sont au bord de se mêler à la conversation, l'une et puis l'autre – conversation sans fin, toujours, conversation de l’immuabilité, ça m’avait toujours frappé, l’irréalité de ce pays, c’est son immuabilité –. Ils sont touchants, ces chiens muets, ils n’attendent rien de la vie, ils continuent d’être chien sans y croire, d’une infinie reconnaissance inaudible quand on les caresse, comme s’excusant, s’exténuant, comprenant d’avance les coups de pied, les douleurs inscrites, mais qui n’arrivent plus... réservoirs de névrose.

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Les Prunes




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Pédophilie

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Solal. Quelle merveille, cet enfant ! Ce que j’ai adoré : le porter tout endormi de la voiture à son lit. Qu’elle impunité, quelle innocence… L’abandon. L’ennemi pourrait rentrer dans la maison… Ce que j’ai adoré : quand il est venu me faire un baiser au restaurant (son père m’a dit qu’il lui avait demandé la permission). Je pense – je me suis dit – que c’était parce que nous avions passé une partie de l’après-midi ensemble. Ce que j’ai adoré : passer une partie de l’après-midi avec Solal, en parlant, en contact physique. En dissertant, en rêvant, mais sans jamais perdre l’échange de la réalité physique. Ce que j’ai adoré : quand Anaé a mis sa main dans la mienne quand nous nous sommes dirigés vers la voiture après le concert de Charlélie Couture. Son père la reprenait de temps en temps parce qu’elle aurait voulu rester encore – nous n’avions vu que quelques chansons –, « Tu arrêtes de faire la gueule, Anaé. » Mais, moi, je ne sentais pas tellement qu’elle faisait la gueule, je sentais au contraire sa confiance passée par sa petite main dans la mienne.

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Tout mon art – je te l'ai déjà dit – consiste à m'exprimer facilement

Je repasse par Paris, lundi et mardi (8 et 9),
mais est-ce la peine de se voir ?
Voici ce dont on pourrait parler (de mon point de vue) ou au téléphone (06 84 60 94 58).
Ce qui compte, pour moi, c'est que la résidence de Montpellier ne soit pas annulée – parce que je sais que je pourrai bien travailler à Montpellier. En revanche, ce que je ferai au TCI, je ne l'aperçois pas. Actuellement, ce qui m'importe, c'est de ne pas être piégé par l'administration. Je suis en Bretagne, ma cousine, médecin à l'hôpital de Brest et mon frère, chargé de mission pour l'aide au logement, Marseille, me racontent des choses identiques à celles que j'ai vécues ces derniers temps à Nyon, août, à Marseille, septembre, et pour ce qui nous intéresse. Je suis un homme blessé. Mais mon cas n'est pas personnel. Xavier Emmanuelli vient de démissionner. Même si « the law's delay, the insolence of office » sont déjà répertoriés par Hamlet comme des raisons de se suicider, on pressent que l'époque – sous, probablement, l'impulsion de Nicolas Sarkozy, pour ne pas le nommer – s’active beaucoup dans cette misère. Ce qui est essentiel, c'est d'y participer le moins possible. Démissionner au besoin. Franz Kafka dit aussi : « Faire un bond hors du rang des assassins. » Maintenant, mes relations avec ton théâtre : elles sont mauvaises. Il n'y a, en général, pas de réponses aux questions que je pose et, si j'arrive à en obtenir une, elle sera négative – ou positive puis finalement négative, ce qui est pire. Or, si je demande quelque chose (pour un projet de théâtre), c'est pour qu'on me réponde oui. Tout mon art (s’il y en a un) – je te l'ai déjà dit, je crois – consiste à exprimer la facilité. Mais il faut que cette facilité soit vraie, pas un mensonge qu'on enjolive quand le public est là. Sur Mathilde : Mathilde était la seule à être à fond sur ce projet. C'est elle qui m'a programmé, c'est elle qui me voulait. Mais le théâtre n'a pas suivi. En fait, j'ai compris maintenant que c'est parce que Mathilde n'est pas le chef. La présence de Mathilde sur scène aurait permis, entre autres nombreux avantages, la sanctuarisation du projet, je me souviens l'avoir pensé. (Je pense que Mathilde l'a senti aussi.) Mais c'est toi le chef. Or je ne crois pas que je t'intéresse beaucoup. Je ne sais pas comment on pourrait s'en sortir. Je propose donc que tu inscrives toutes vos conditions sur contrat signé et je verrai ce que je ferai avec ça. Ou alors on laisse tomber.

Yves-Noël

Deux questions dont je « rêve » les réponses :
A partir de quand les techniciens ne sont pas payants ?
Si je réduis le nombre de représentations, est-ce que l'argent diminue proportionnellement ? (Actuellement : 1 000 euros par représentations.)

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