Monday, June 15, 2020

C hanel n°5



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L 'Autofictif


Ah, cool. C'est quoi, vos films chiants ? Donne-moi la liste parce que, moi, je suis en plein confinement-régression et je ne sais pas m'en sortir. Je regarde des films que même la coiffeuse a honte de regarder, c'est dire ! (Double zéro). Du coup, que je regarde en cachette (La Tour Montparnasse infernale). Et je lis l'autobio de Michel Serrault, tu vois le genre d'ambition... Je n'arrive pas à me concentrer. Les journées passent comme des vacances, mais sans la mer ou la montagne et sans les amis (un manque du côté de l'insouciance — ou alors il faudrait ne pas lire les journaux, ne pas appeler ma mère, etc.). Les livres que j'aimerais relire, Proust, Saint-Simon, San Antonio, je ne les ai pas, mais j'ai quand même trouvé quelques titres tentants sur les rayonnages, Ludwig Wittgenstein, De la certitude, Viviane Forrester, Van Gogh ou l'enterrement dans les blés, J.D Salinger L'Attrape-cœurs, Jean-Philippe Toussaint, La Salle de bain... J'aime bien Eric Chevillard, il a un blog qui s'appelle L'Autofictif. Je relis les poèmes sublimes de Tomas Trantrömer en citation sur Internet (Babelio)

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A llez, pour Yan !


« Multiplicité. Nous ne sommes pas simples, ni doubles, ni triples : nous sommes une infinité de gens. Je ne parle pas ici des personnages que nous jouons vis-à-vis du monde et selon les exigences de notre vie quotidienne, car nous ne sommes pas ces personnages ou nous le sommes imparfaitement : nous avons des masques que nous mettons et ôtons pour adapter notre visage à l’esprit de celui qui nous entretient. Un homme bien élevé dispose d’un très grand nombre de masques et il s’en sert avec d’autant plus de facilité qu’il a de science du monde. Un homme médiocrement élevé dispose d’un assez petit nombre de masques et n’en use que maladroitement : celui-là ne sait pas dissimuler son vrai caractère et le mettre en accord de la personne avec qui il parle. […] L’homme mal élevé s’expose aux regards de tous dans un état de nudité morale ; il présente au monde un seul visage qui est le sien et qu’il ne sait pas masquer. […] Les personnages que nous sommes vraiment naissent de notre solitude. Plus notre vie est profonde, et plus leur nombre est grand. Une vie dans laquelle il n’y a pas de solitude est une vie sans force et sans intérêt. En somme, la solitude est le lieu le moins solitaire qui soit. »

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Titre : 
L’Année  blanche

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