* Prononcez sans liaison
Je regardais la mer avec ces
mots (dans la bouche) : l’énigme des couleurs.
« Nous étions heureux
et, en plus, nous le savions. »
C’est un problème : il
fait tellement chaud qu’on ne peut pas poser le pied par terre.
Et si la réalité s’installait
ainsi ? Qu’il était possible d’en mourir…
Hier, nous sommes allés en
bateau seulement vers le soir. C’est mieux. Partir dans la journée est insensé.
Et puis il n’y a plus personne. Du coup, nous avons pu pêcher des o. On ne
prononce pas le mot, on dit comme ça. Parce qu’en fait, c’est interdit, période
de reproduction. On peut les pêcher l’hiver. Mais, l’hiver, on n’est pas là. On
a aussi mangé du sanglier. La chasse s’est ouverte mercredi. Les chiens sont
excités comme c’est pas permis ! Une idée du luxe : j’ai fait du
tennis chez les Beauszoleil. Une maison sans âme, cela dit. Il y avait un
reportage dans « Marie-Claire Maison », il y a un an ou deux. Des
oliviers magnifiques. En contrebas de cette maison, celle des Charpazk. Qui
recevaient Vincent Peillozn. Cléo a trouvé le ministre « très, très, très gentil »,
mais n’a pas osé lui dire qu’à son avis, le coup du mercredi n’était pas une
bonne idée. Il paraît que le journaliste a été sympa. Il n’a pas diffusé des
photos où on le voyait en compagnie compromettante, il n’a donné que ce qu’on
voit dans « Paris-Match », des choses insignifiantes (je ne sais pas,
je ne les ai pas vues) : Vincent Peillozn jouant à la pétanque… Je ne
raconte de l’histoire précédente que ce que j’en ai compris, j’ai dressé
l’oreille, mais un peu tard, personne n’a voulu me répéter de quoi il
s’agissait au juste. A CAUSE DU BLOG. Ça m’énerve (cette vision), alors je
raconte ce qui, pour moi, n’a aucun intérêt. On me prête un pouvoir. Lou a
marché sur un o. Alors, pour se venger, nous en avons pêchés. Je crois que
c’est ce qu’il y a de meilleur au monde (sortis de l’eau, évidemment). Je
disais : « Les o, c’est aussi bon que le caviar ! » (que je
n’ai jamais goûté) et Stéphane a dit : « Je trouve ça même
meilleur… » J’aimerais bien apprendre à aller sous l’eau plus longtemps.
Je sais que c’est possible, j’ai rencontré quelqu’un chez Dominique Issermann
qui fait de l’apnée, je crois qu’il reste des heures au fond. Moi, je ne tiens
que quelques secondes et j’ai des visions d’étouffement. C’est ballot. C’est
tellement beau sous l’eau. L’eau transparente. Tout ce monde des poissons qui
sont nos frères. La manière dont ils glissent et comme ils sont libres !
Les o, on les décolle avec une fourchette et on les met dans un panier, c’est
pas très difficile. C’est interdit. On rejette quand même les petits.
J’avais fait des photos de
notre repas de o, mais ces photos ont disparues lors du transfert sur mon ordinateur. (Du coup, il n’y a aucune preuve de ce que j’avance.) Comme
toujours avec les photos disparues, elles me paraissaient les
plus intéressantes de celles que j’avais faites. Mais croyez-moi sur
parole : c'est si beau, c’est si bon, cette folie de manger des
o découpés aux ciseaux. C’est affreux, je sais, et c’est interdit. C’est un péché.
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