Théodora, roman
Les gens sont prisonniers d’autres gens. Ça m’arrive souvent, en ce moment, cette révélation. C’est terrifiant. C’est comme ça. Semble-t-il. Et j’ai ce genre d’aveu terrifiant qui me parvient. Comme si on ne prêtait qu’au riche. Mais qu’est-ce que je peux faire ? Moi, je n’appartiens à personne, je ne fais pas partie du « rêve d’un autre », comme disait Gilles Deleuze. J’en paye assez le prix, mais, non, je ne fais pas partie du rêve d’un autre — ou d’une autre. J’ai même tendance avec ces aveux — la personne qui avoue sa faiblesse me dégoûte instantanément, c’est plus fort que moi — j’ai même tendance à me rapprocher des vainqueurs, en attendant des jours meilleurs. Nous vivons une époque sombre (surtout ces jours-ci ! *) qui, si j’en crois les prévisions que me fait passer régulièrement mon ami Philippe Frydman, va s’assombrir encore plus. Si vous avez un peu d’argent, acheter de l’or, mais, attention, de l’or physique, pas de l’or papier, ça aussi, c’est du vent, l’or papier, comme l’argent — non, l’or physique, l’or pur, c’est ce qui va rester, si j’en crois les prévisions, dans le sombre. Mais il n’y en aura pas pour tout le monde... c’est l’astuce ! Chaconne, violon.
* L'hiver indien.
* L'hiver indien.