i magine si ceci
(En copie, Fabienne, Sandrina, Clémence : bonjour à vous !)
Bonjour Pauline !
Je ne trouve ton mail que maintenant (bon, il faut dire que j’ai bien décroché, cet été !!!) Très content de ton enthousiasme ! C’est drôle, je viens d'écrire (à l’instant) un mail pour un projet de stage à l’école du TNB (que je donne la semaine prochaine, il serait temps !) et je propose de travailler sur le sauvage — et toi que je lis à présent tu me parles d’ensauvagement (terme qui renvoie à Foucault, etc.). On y est. Je crois qu’on va se comprendre. Le thème de l’échec est très riche, en fait. J’ai commencé à récolter des choses pour une dramaturgie (mais c’est comme une seconde nature chez moi, je n’ai qu’à me baisser pour ramasser) (j’ai le succès de l’échec).
Horreur, je vois aussi que je t’ai zappé sur WhatsApp ! Tu avais une idée à me soumettre. J’espère que tu l’as toujours. Maintenant ça va (ça ne va plus se reproduire, ce silence).
Bien sûr que je peux travailler (mettre en scène) des amateurs d’Ubisoft. J’aime bien mélanger les présences, virtuoses, amateurs, il y a une grâce quand on s’aperçoit que c’est la même chose (mais pour cela, il faut que le virtuose intègre la dimension de l’échec, intègre d’être au niveau de celui qui ne sait rien faire).
Je t’épargne le dossier dramaturgique.
Simplement encore un Beckett :
« imagine si ceci
un jour ceci
un beau jour
imagine
si un jour
un beau jour ceci
cessait
imagine »
Et une phrase de Maria Joao Pires (à la radio) :
« Les jeunes ne savent plus ce que c'est que, ce que c’est de vivre sans le désir du succès et à quel point ils sont ignorants du fait que le succès peut engendrer notre malheur »
Il y a plein de bouts de vidéo de mon travail en signature de ce mail.
A tout de suite,
Yves-Noël
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