« Life is not a rehearsal »

A Jésus

« Un ange furieux fond du ciel comme un aigle,

Du mécréant saisit à plein poing les cheveux,

Et dit, le secouant : "Tu connaîtras la règle !

(Car je suis ton bon Ange, entends-tu ?) Je le veux !

Sache qu'il faut aimer, sans faire la grimace,

Le pauvre, le méchant, le tortu, l'hébété,

Pour que tu puisses faire, à Jésus, quand il passe,

Un tapis triomphal avec ta charité. »

L e violon frémit comme un cœur qu'on afflige

Photo Abel Llavall-Ubach

Patricia Brignone

Merci, cher Yves-No, pour cette splendide traversée au pays de la langue de Proust (et non au travers de simples mots), hier soir ! 

avec cet art de « ramener de loin sa voix qui, en dedans des lèvres, répétait sans bruit, en courant, tous les mots que les yeux avaient lus (…) », comme nous y invite le petit Marcel dans Sur la lecture. 

De beaux succès à ce vaste projet, qui aurait pu durer toute la nuit !!  

Besos aficionados de Patrizia* 

* malheureusement sans Arnaldo, mais fort bien accompagnée par une jolie poétesse 

Stéphanie Lupo

Créature qui s'avance, traversée de la masse noire du livre intérieur dans un rouge éclatant. Yves-Noël dans sa présence, comme un fil conducteur, jusqu'au moment du salut, quelque chose comme une épiphanie, soudain c'est inexplicable le sentiment d'euphorie qui envahit, comme une joie restée intacte qui le et nous saisit (on dirait d'enfant), celle d'être là (qui abolit même la notion de recherche, de projet gigantesque, abolit l'esprit en transcendant toute notion de temps). Traces dans la neige, rouges, ocres, de nuit, de lumière, de sourire, de vivant. « Tout compte fait il n'y a que « l’inexprimable ». « Tout est entre les mots c'est tout ». Chevreuil, de sang et de lumière, Yves-Noël Genod aux pattes d'argent.

V œux pieux

« Fasse que la beauté contemporaine soit belle et se taise à jamais. »

... t u le sais

Diamant rose et fruit de la passion,

Cher Yv-no, je suis venu te voir et t’écouter vendredi dernier, du fond d’un corps malade et d’un esprit embrumé. Mais qu’est-ce que j’ai ri, qu’est-ce que j’ai rêvé.

Je te voyais comme un diamant, un bonbon dans un écrin, j’étais comme au cœur, comme dans le secret d’un fruit de la passion pas encore dégusté, pas même déjà ouvert. Une chair vive et rouge entre les murs. 

J’aurais voulu m’allonger et dormir là-bas à t’écouter des heures, des années. J’ai cru rêver de Proust, mais les rêves sont toujours trop courts, tu le sais… Je suis rentré dormir et j’ai dormi deux jours !

Bref, que dire ? tout a déjà été dit, je l’ai lu, sur ton spectacle !

Grand.

Gigantesque.

Une leçon d’amour.

A.