Wednesday, August 15, 2012

La Piscine (2)



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Ni dieu Ni mec


« Whatever is waiting for you around the corner, God is already there. »

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A longing



« Peut-être que l’ennui est un voile très profond – est-ce qu’on pourrait y aller voir ? Détends-toi dans le fait de t’ennuyer, c’est comme tomber en arrière. » L’ennui était de tous les livres, on pouvait le lire dans tous les livres… « Reste avec l’ennui et demande à l’ennui : Qui es-tu ? » La conscience touche l’ennui et rebondit. « Alors peut-être qu’on pourrait rentrer dans l’ennui comme un cygne qui plonge et tu peux demander quoi que ce soit à cette obscurité, quelle que soit la question que tu veux poser à cette obscurité, tu peux le faire. (...) Ici, dans cette obscurité, il n’y a pas de langage, n’est-ce pas ? il n’y a pas d’intellect. Pourrais-tu lui demander de te porter, de te laisser sentir cela ? – C’est bizarre d’être porté par un trou noir ! – Et c’est pourtant comme ça que toute vie est portée. Juste de rentrer dedans. » « Ici, en tant que conscience, je remarquais cette obscurité et je me retournais pour revenir au connu, des centaines de fois, et puis j’ai demandé : Laisse-moi sentir ton cœur, parce que c’est ça qui me faisait peur, j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de cœur, qu’il n’y avait rien de rien… – I walk around with my black hole. – Peut-être que le trou noir a envie d’aller au cinéma et manger des pop-corn. »



« Could you invite thinking to rest ? – Just now ? », répond Jacqueline. Jacqueline se plaint que depuis qu’elle a décidé d’écouter la vie et de ne plus rien décider par elle-même, la vie lui envoie parfois des bad experiences (ça a pas l’air très au point, le système). Pamela : « Il n’y a pas d’opposites here (elle montre le cœur), il y a des opposites here (elle montre la tête). » 

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L’Opéra



Alors de nouveau la forêt vierge, l’amour et l’ennui lentement bougeaient comme une houle, cet océan parfois noir parfois bleu, le livre avait été assimilé, la Terre avançait à bon régime avec tous les oiseaux faisant la musique. J’avais compris que rien était rien et je crois qu’il se profilait de beaux jours, oui, il allait se profiler des automnes de beaux jours aux oiseaux qui chantent… 
Sur le visage, de la fatigue comme une soie…
« Un bref instant, Mikael éprouva la merveilleuse sensation de l’union du corps et de l’esprit. Sa vision devint parfaite et il put distinguer le moindre grain de poussière dans la pièce. Son ouïe devint parfaite et il nota chaque respiration et chaque froissement de vêtements comme s’ils sortaient de haut-parleurs directement dans ses oreilles. »
J’étais un solitaire, il fallait l’admettre. Mais j’avais deux bras, une tête et un cou. Je pouvais me rouler en boule d’aimer. D’ailleurs, la Terre et le jardin, richesse merveilleuse, s’offraient au matin.



Stéphane avait parlé de Philippe Thomas très intimement. Mais Stéphane, non, ne m’avait jamais parlé de Philippe Thomas – là, il en parlait à sa mère. Philippe Thomas, expliquait-il maintenant, des choses un peu secrètes, des entretiens… mais ce qu’expliquait Stéphane était aussi là, sous mes yeux, dans un article de « Libération » que je lisais sur sa tablette, le secret de Stéphane, si bien que je lui dis, oui, c’est écrit là, il était très étonné, il y avait même son nom et des citations de ces entretiens très inédits que Stéphane était allé recueillir sur le lit de mort de Philippe Thomas mais n’avait jamais publiés…
Philippe Thomas est un artiste qui travaillait sur la disparition et je pensais à cet industriel allemand qui, pour cacher sa fille naturelle juive, l’avait engagée comme bonne, au nez et à la barbe de tous, là, devant lui et les autres. C’était aussi une chose que j’avais lu dans le roman populaire, le best-seller, qui, pendant sept cents pages, m’avait extrait du monde. Mais maintenant le livre avait été assimilé, j’avais survécu à sa lecture, le matin était « enchanteresse », l’opéra.
Il y avait des formes dans la nuit, le jour qui s’harmonisaient…

« La douleur est profonde, la joie plus profonde encore que la douleur. »

« On se plaint tout le temps de la vie, comme s’il y avait autre chose, mais il n’y a pas autre chose. Rien ne manque à la vie. »
Certes. Je n’avais rien à ajouté. J’étais maintenant dans le jardin corse. J’étais arrivé par l’avion du soir. La mer tout près. Le saut de puce de Marseille, même effet qu’il y a trois ans, après Avignon, comme la vie passe… C’est bon signe, en même temps, « la vie passe », il y a une unité dans cette phrase. 

« Sois dans le monde, mais ne sois pas du monde »





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Le Public


« Le public se comportait comme un public doit se comporter. » 

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Mystique








Devises pour le stage


« Ton travail, ta mission, si tu choisis de l’accepter, c’est de t’amuser. »



« Peut-être ni s’accrocher ni se retenir, ne touche ni à l’un ni à l’autre, mais, par-dessus tout, éclate-toi ! »

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Hogan
























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