Plus pauvre est la vie, plus riche est la douleur
Cher Yves-Noël,
Je tiens à te remercier de tout coeur de ta lecture de mon texte, sur le marchandage de l'Odéon et du Festival d'Avignon.
Ça me touche beaucoup, ce que tu dis.
Je suis hyper surprise du retentissement qu'a ce texte. Et heureuse. J'ai les statistiques de mon blog, donc je vois combien de gens l'ont lu, et j'arrive à 1300 en quatre jours, ce qui, pour mon blog, explose les cotes habituelles, c'est fou. Les gens le mettent sur leur murs de Facebook ou sur leur blog en lien et ça fait une petite traînée de poudre. Je reçois des messages très simples, des mercis. Il y a aussi ceux qui n'encaissent pas que je dise qu'il est contradictoire d'être un artiste de la modernité et d'avoir la foi. Je réponds et ne laisse rien passer, non mais ! Ce qui me plaît beaucoup c'est d'avoir écrit très vite. Il y a plusieurs choses qui me démangeaient, ça a cristallisé et je trouve qu'il y a sens assez étrange qui se dégage de l'ensemble. Entre le curé et le maquereau, m'a écrit Isabelle Barberis, je préférais encore le curé... Mais c'est vrai que la culture c'est soit du commerce, soit de la religion – et qu'il n'y a pas tellement de place pour l'art qui n'est ni l'un ni l'autre.
Je ne sais pas ce qu'on peut faire, maintenant, concrètement. Je crois, pas grand chose.
Je te dis à bientôt,
Mari-Mai
Oui, non, pas grand chose... Moi, ce qui m'énervé, c'est la montée au créneau de ce que j'appelle TOUTE la profession en vue de transformer Olivier Py en victime expiatoire. Y avait comme une erreur de casting. Après, Olivier Py, mon Dieu, il a bien le droit d'être catho, c'est mignon, Amanda Lear l'est aussi et faire tenir des apparents contraires ensemble, c'est ce que nous essayons tous de faire. Mais c'est vrai que c’est bien qu'une Mari-Mai-Antigone affirme aussi, de temps en temps, que ce n'est pas si simple, la grande famille du théâtre... Y a un truc que je cite à ce propos, c'est Christoph Marthaler, l'année dernière à Avignon, à qui on demandait dans un débat s'il était intervenu sur la programmation (il était artiste associé)… Il a répondu : « Non, car, si j'étais intervenu, y aurait pas eu d'programmation… » Entre l'curé et l'maquereau, ça s'discute, je trouve... (Deux figures de la crèche des santons...)
Bises
Yvno
Je tiens à te remercier de tout coeur de ta lecture de mon texte, sur le marchandage de l'Odéon et du Festival d'Avignon.
Ça me touche beaucoup, ce que tu dis.
Je suis hyper surprise du retentissement qu'a ce texte. Et heureuse. J'ai les statistiques de mon blog, donc je vois combien de gens l'ont lu, et j'arrive à 1300 en quatre jours, ce qui, pour mon blog, explose les cotes habituelles, c'est fou. Les gens le mettent sur leur murs de Facebook ou sur leur blog en lien et ça fait une petite traînée de poudre. Je reçois des messages très simples, des mercis. Il y a aussi ceux qui n'encaissent pas que je dise qu'il est contradictoire d'être un artiste de la modernité et d'avoir la foi. Je réponds et ne laisse rien passer, non mais ! Ce qui me plaît beaucoup c'est d'avoir écrit très vite. Il y a plusieurs choses qui me démangeaient, ça a cristallisé et je trouve qu'il y a sens assez étrange qui se dégage de l'ensemble. Entre le curé et le maquereau, m'a écrit Isabelle Barberis, je préférais encore le curé... Mais c'est vrai que la culture c'est soit du commerce, soit de la religion – et qu'il n'y a pas tellement de place pour l'art qui n'est ni l'un ni l'autre.
Je ne sais pas ce qu'on peut faire, maintenant, concrètement. Je crois, pas grand chose.
Je te dis à bientôt,
Mari-Mai
Oui, non, pas grand chose... Moi, ce qui m'énervé, c'est la montée au créneau de ce que j'appelle TOUTE la profession en vue de transformer Olivier Py en victime expiatoire. Y avait comme une erreur de casting. Après, Olivier Py, mon Dieu, il a bien le droit d'être catho, c'est mignon, Amanda Lear l'est aussi et faire tenir des apparents contraires ensemble, c'est ce que nous essayons tous de faire. Mais c'est vrai que c’est bien qu'une Mari-Mai-Antigone affirme aussi, de temps en temps, que ce n'est pas si simple, la grande famille du théâtre... Y a un truc que je cite à ce propos, c'est Christoph Marthaler, l'année dernière à Avignon, à qui on demandait dans un débat s'il était intervenu sur la programmation (il était artiste associé)… Il a répondu : « Non, car, si j'étais intervenu, y aurait pas eu d'programmation… » Entre l'curé et l'maquereau, ça s'discute, je trouve... (Deux figures de la crèche des santons...)
Bises
Yvno
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