V isage d'un vieillard
A 13h15, dimanche de Pentecôte, le poissonnier me dit : « Tu veux pas manger avec ma femme ? ça me fera des vacances ». Je lui fais répéter (et sa femme est là) et je (leur) dis que ça me fait penser à quelque chose, mais je ne dis pas quoi. Ça me fait penser que Marguerite Duras m’avait demandé, au sortir de la Cinémathèque (je n’avais même pas le permis, je n’étais pas majeur) : « T’as pas une bagnole ? j’en ai marre de Yann ! » Ça me faisait penser aussi à « Il n’y a pas de vacances à l’amour, il faut le vivre etc. » (chercher la citation). Et aussi à une autre scène similaire chez un autre poissonnier, là, de la rue Montorgueil, près de chez Claude Régy, qui, lui aussi, avait charrié sa femme un peu replète, une fois, devant les clients — il disait que si elle faisait du stop, personne ne la prendrait — et je me souviens de la réaction de Claude Régy : l’étonnement de cette méchanceté.
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