Wednesday, March 18, 2015


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P ourquoi jouer à se perdre ?


J’avais choisi cette ville. Une ville violente vue du ciel. J’étais perché. J’avais décidé de ne pas sortir. Je restais. Dans le ciel.

« Alors je rentrai dans la maison, et j’écrivis, Il est minuit. La pluie fouette les vitres. Il n’était pas minuit. Il ne pleuvait pas. »

Je voulais être dans cette ville sans savoir ce que je voulais y faire, c’était ce que je voulais, ce que je voulais faire.
Maintenant la ville va s’étendre, nocturne et liquide, au-delà de la ville.
Je dormirai dans les bras de l’animal.
Je ne sais plus, maintenant, à qui m’adresser dans cette ville nouvelle ville future ville ancienne où je suis projeté comme en plein rêve. Pourquoi jouer à se perdre ?
Il fallait apprendre les langues, obstinément.

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« C'était 10 heures du soir. C'était une fête à laquelle nous étions invités. Il avait décidé de ne pas y aller. Il lisait dans sa chambre, allongé sur son lit. Je me suis habillée sans me montrer à lui, j'ai mis la robe noire décolletée, j'ai lâché mes cheveux, je me suis fardée du fond de teint sombre, et du rouge mauve, j'ai laissé mes yeux, je me suis regardée. C'était une glace murale, je me voyais entièrement. Je me suis vue prête à aller à la fête sans presque l'avoir décidé, ni ne m'y être préparée. L'image dans la glace. Je la regarde. Elle m'intimide. Elle était très nette. Il y avait dans le corps arrêté la détermination tragique de finir. Je ne savais pas encore si j'allais oser aller seule à cette fête. Je ne savais pas si je l'avais voulu. Maintenant je ne sais pas encore quand cela s'était décidé, si ç'avait été dans l'après-midi ou dans l'année écoulée. Cependant la décision était là, dans la glace. Ce fut décidé. Tout à coup il a été trop tard pour revenir sur la décision. Elle avait pourtant mis sa robe dans l'hésitation et pouvait l'ôter de même, le fard sur les lèvres, facile de défaire ça, le visage, rien, une minute aurait suffi. La duplicité, brutale, une ligne droite a été ressentie comme la folie. Je ne sais pas qui va à cette fête de la rive droite. Je sais que c'est la première fois sans lui depuis onze ans. C'est fini. »

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L a Victime


Yves-Noël, j'ai parlé de vous (c'est un peu étrange de dire ça) au mec (Frédéric) qui gère tout le truc Jean Colonna, sa nouvelle collection est faite pour toi ! (Bon, passez sur le fait que je passe de vous à tu à toi). Rue Debeylleme à côté de Rose Bakery. Bref, vos nouvelles tenues de scène for sure ! Vous allez aimer Fred et les fringues, je vous ai vu dès que je suis entrée dans leur nouvelle boutique ! (Désolée pour les fautes d'orth !) Haut les cœurs, toujours ! Caroline


— Ah, oui, c'est très très beau, Jean Colonna : je viens de voir un pantalon sublime sur une amie (sublime), mais ça doit être hors de prix quand même...

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