Tuesday, January 01, 2008

La douche


Photo de Bellamy. Jonathan Capdevielle, Thomas Scimeca et Benoît Thévenoz dans : Monsieur Villovitch.

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Possession

Marlène Saldana au stage

Un film dans le film

Un film dans le film










Évènement blanc. Une bien séduisante hypothèse. C’est avec un grand plaisir que je vais vous tirer, Monsieur Lucerne. – Tuer, pas tirer ! Dans l’métier, aucun acteur n’est irremplaçable. J’écris et pendant ce temps l’amour, la colline… Je visionne. Je suis là-bas, je suis là-bas avec la résonance. Humilier, aimer, plaisir. Plaisir… Plaisir ? Des intérieurs, des caches, dehors, en plein vent. En peignoir, si vous voulez. …autant de plaisir… Un amour créé de toute pièce et sorti de l’ombre. Une femme va encore se faire buter… mais elle est si belle. Elle est si vivante, si claire… Je ne suis pas un gestionnaire. Sidney serre de très près sa charmante secrétaire. Qu’est-ce qui ne vous laisse pas indifférente ? – Les billets de banque, chéri. Si je pouvais, j’en tapisserais les murs de ma chambre. L’acteur se maquille. Ostensiblement. On est au théâtre. Il est filmé. Indifférente, au fond. Très belle femme, un peu Sharon Stone. La carnation, la coupe de cheveux. Elle veut jouir de mourir. Et, vous, de quoi êtes-vous capable ? La chute résonne, personnelle, mais la lumière décompose le réel impersonnel. Il invite un ami paralytique pour regarder le match. Un ami qu’il endort, c’est facile, devant la télé. C’est son alibi pour sûr. L’autre boit son verre d’une traite, jusqu’à la lie, comme Hamlet. Il enregistre le film au magnétoscope, toujours pour son alibi. Videotape. Le match. Puis le crime, Cadillac blanche. La robe du soir, serrée, et l’échancrure pour les jambes (toujours Sharon Stone). Tony, depuis dix ans, s’efforce de prêcher la bonne parole. Un sandwich et en vitesse (chaque instant compte). Ah, quelle pitié Milady…










« Avancez vers la porte, Claire. » Ou : « Avancez vers la porte claire. » Surprise. Avant de mourir, faites une expression de surprise. Ayez le temps de.










La neige contenue dans l’anorak. Des soleils dans la nuit, près d’une poubelle. L’homme s’est démasqué. C’est le rougeaud. Il rejoint ensuite son hacienda. Le bras des plantes vertes autour de lui comme dans Blanche-neige. Il cache l’arme du crime dans le creux de l’arbre creux. L’arbre d’aucun souvenir ou presque. Une effluve, des odeurs. Près de l’eau, près de l’eau. Rewind. Le type est entré déguisé en skieur alpin. Un cadavre de femme et un blessé par arme contondante. Et, alors, le type… Une personnalité du spectacle. L’amour donne des ailes.










Près de la porte de la grange. Il n’a de cesse de réparer, instinctivement, son erreur.










Célérité, discrétion. Vos chaussures truquées.










Un homme est victime d’un maître chanteur en jupon. Avant la porte, il va se retourner. La porte blanche, la même.










Yves-Noël Genod, 1er janvier 2007.

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John Lennon et Yoko Ono

L’amour est aveugle, Elizabeth

L’amour est aveugle, Elizabeth










Une maison pleine de gadgets. Et le mot « Harold », « Harold » prononcé plein de fois. Enregistre le bleu, enregistre le bruit, la boiserie. Bruits de doute, bruits de voix. Un rhume – et l’amour. L’amour. La queue d’une hypothèse. Regarde, avec du fil, par où tu passes, par où tu peux passer… Partout, presque. Son chien, son âge, son temps… Le temps qu’il fait. Pour tous. La pelouse, la terre meuble… Pourquoi ne pas laisser votre chien s’ébattre en liberté ? La propriété est bien close, il ne se sauvera pas.










Et trouve-toi un chat ! Le p’tit clown dans son fauteuil.
Eh bien, sachez que l’on ne peut pas expliquer l’art. Je veux dire que c’est une chose qui se ressent. Quand vous regardez un tableau ou une sculpture ou vous vibrez ou vous ne vibrez pas, c’est tout. Et ça s’appelle : Esprit d’un chien mord. Oui, y a un jeu de mot avec un chien qui mord. J’ai pris la grille de ventilation pour une œuvre d’art. Le petit test. Et la remise en jeu.










Qu’est-ce que vous voyez ? – J’en suis pas sûr… j’en suis pas sûr. Le coupable fait confiance au policier au moment où il est pris. Les images d’une pièce vide.










Yves-Noël Genod, 1er janvier 2008.

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Sauver notre couple

Sauver notre couple

"J'ai déjà à peine le temps de sauver notre couple." H. V.








Ils n’aiment pas la mort. Le mot de « mère » vous inquiète, « père » vous effraye. Accompagné des chiens fous, des chiens danger. Laurel ! Hardy ! « Rosebud », écrit sur le traîneau. Au revoir, les chiens ! Columbo s’approche et s’éloigne de la piscine. À travers le feuillage, la villa, le soleil. Le nom de l’ours : Sigmund. C’est la maison de Gloria Swanson. Elle brise les tasses, par émotion. Cette maison comme en Sardaigne… mais l’hiver ? L’hiver, où sont les émotions ? Il tremble, le chien, avec ses poils comme les cheveux de Thomas. J’ai un nouveau mot secret. Le mot : « sang ». Quand un chien devient un tueur. Élaguer le problème. Tu caches ton jeu pour qu’on te fiche la paix. Toujours en compagnie de vos chiens ? Sur la plage ? - Sur… diverses plages. Avez-vous un mot secret ? Certains petits détails me tracassent. Votre personnalité. Une porte sépare le feu du froid. Éric ? Un crochet, comme de boucher, mais miniature.










La neige dans la boule de cristal. Soleil nez couché. Le chien de la femme si douce, la femme dresseuse, la très belle femme. Dresseuse. Et adorable, qui plus est. Le mannequin qui prononçait le mot. Dans les trous.










Yves-Noël Genod, 1er janvier 2008.

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