Lol V. Stein
Retrouver la maison. Pontempeyrat, c’est ma maison. Et, bien sûr, que c’est joli, la pluie. Dès que Pierre rentrera. Ce matin, on a parlé de Lucrèce, De la nature des choses, de Peter Handke, un très beau texte écrit pour un spectacle de Mladen Materic, de Virginia Woolf, De la maladie qui nous a amené à Orlando, dans l’adaptation pour le spectacle de Bob Wilson. Puis j’ai demandé à Vincent de nous chanter Pierre, Oh, mon Dieu que c’est joli la pluie. Aujourd’hui, je déclare que Pontempeyrat est le centre du monde ! Il y a un immense silence, un immense silence qui communique avec les yeux. Au loin, une porte qui claque. Une machine se met en marche. La cheminée est éteinte. La grande salle de travail avec le piano est encore vide et froide et dénudée, propre, inaudible. Nous sommes dans le bar. Les arbres sont fous de joie. Les arbres sont fous de joie – comment dit-on ? « Ils volent vers leurs oiseaux… »
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