Monday, September 07, 2015

P aysages superposés


J’ai rêvé de Lyon. J’ai rêvé que quelqu’un jouait de la guitare très bien dans le noir. J’ai écrit : « Paysage de guitare ». J’ai écrit : « Guitare dans le noir classique ». J’ai rêvé aussi d’un spectacle où les gens attendraient que le spectacle commence, on leur mettrait des petites tables, etc., ce ne serait pas une attente désagréable, il se passerait en permanence plein de choses, comme dans la vie à Mexico, par exemple. Il faudrait beaucoup de monde, beaucoup d’objets et de décors, beaucoup de préparation. Quelque chose se préparerait à l’infini, il n’y aurait pas d’autre spectacle, au final. « Les planchers superposés de la planète », dit Paul Claudel. Le minimal n’est pas encombrant.

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S imon acclamé parce qu'il a bien chanté et bien dansé


Simon Espalieu

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J'aimerais faire un théâtre gris : le théâtre de la mer. 

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A près une nuit où je ne me suis pas levé pour noter une phrase avec le mot « parfum » dedans


« I can’t understand why people are frightened of new ideas. I’m frightened of the old ones. »

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U ne fille moderne


Anna Perrin

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C omment j'aborde le travail de Lyon


« Madrigal
J'ai hérité d'une sombre forêt où je vais rarement. Mais un jour, les morts et les vivants changeront de place. Alors, la forêt se mettra en marche. Nous ne sommes pas sans espoir. Les plus grands crimes restent inexpliqués, malgré l'action de toutes les polices. Il y a également, quelque part dans notre vie, un immense amour qui reste inexpliqué. J'ai hérité d'une sombre forêt, mais je vais aujourd'hui dans une autre forêt toute baignée de lumière. Tout ce qui vit, chante, remue, rampe et frétille ! C'est le printemps et l'air est très fort. Je suis diplômé de l'université de l'oubli et j'ai les mains aussi vides qu'une chemise sur une corde à linge. »



« Et la présence des êtres s'y dessine ainsi par contraste, par ombre portée. »



« métamorphose dont le poème est la forme »



« En 1926, Werner Heisenberg a défini sous le titre de « Principe d’incertitude » un théorème majeur de la physique quantique : en substance, il expliquait qu’on ne peut connaître simultanément la position et la trajectoire d’une particule ; en effet, pour mesurer la position d’une particule, il faut l’éclairer, et ce faisant, l’énergie même infime dégagée par les photons lumineux modifie sa trajectoire. La portée de ce théorème est immense, car il démontre que l’observation crée la réalité. [...] Ce « flou quantique » — que l’on nommerait mieux, appliqué à la réalité macroscopique, « incertitude mentale » —, Tomas Tranströmer en a l’intuition lorsqu’il se décrit lui-même en 1989, soit à cinquante-huit ans, comme « Un espace de temps / de quelques minutes de long / de cinquante-huit ans de large ». [...] Mais il tire aussi les conséquences de cette incertitude : si le réel surgit seulement dans le miroir d’une subjectivité qui se métamorphose elle-même, alors le monde objectif cesse. Seules demeurent possibles des situations transitoires, celles où la rencontre instantanée de l’être avec le monde redéfinit toujours les conditions de leur dialogue. »



Chien qui aboie vent
« De la montagne 
Je suis sur la montagne et contemple la baie.
Les bateaux reposent à la surface de l’été.
« Nous sommes des somnambules. Des lunes à la dérive. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

« Nous errons dans une maison assoupie.
Nous poussons doucement les portes.
Nous nous appuyons à la liberté. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

J’ai vu un jour les volontés du monde s’en aller.
Elles suivaient le même cours ― une seule flotte.
« Nous sommes dispersées maintenant. Compagnes de personne. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent. »



Cassons la fête, un spectacle de Noël

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