Wednesday, June 18, 2014

D epuis le toit de la Philarmonie


Communiqué des occupants du chantier de la Philharmonie de Paris

Nous, chômeurs, intermittents, intérimaires, précaires, occupons ce mercredi 18 juin depuis 6h30 le chantier de la Philharmonie de Paris. Chantier pharaonique dont la réalisation à été confiée à Bouygues. 
11 d'entre nous ont accroché deux banderoles au sommet qui se voit encore depuis le périphérique.
Sur ce chantier, nous sommes allés à la rencontre de nombreux travailleurs roumains, slovaques, polonais, espagnols, portugais, allemands, belges, avec ou sans papiers, intérimaires pour beaucoup d'entre eux.
Ils nous ont fait part de leurs conditions de travail proches de l'esclavage, comme des ouvriers polonais payés 4€ de l'heure.
Dès l'arrêt du travail prononcé, leurs supérieurs les ont empêchés de nous parler en les isolant derrière des barrières. Nous avons proposé une assemblée générale, mais les ouvriers ont été renvoyés dans leurs baraquements. 
Vers 10h30, plus aucun ouvrier n'était sur place. Suite à l'arrivée des forces de l'ordre aux entrées du chantier, 200 d'entre nous se sont rassemblés sur le toit. Des médias nous ont rejoint. Le chef de cabinet et le conseiller aux affaires sociales de la ministre de la Culture sont venus. Ils ont refusé de nous parler en présence des journalistes. 
Alors que le ravitaillement nous est refusé, à 16h50, un copain escalade la façade pour nous apporter de l'eau !
Nous sommes toujours dans l'attente des interlocuteurs concernés : le ministère du Travail et la direction de Bouygues, membre actif du MEDEF.
Il s'agit du droit de tous les travailleurs avec ou sans emploi et c'est la raison pour laquelle nous luttons aux côtés des cheminots, postiers, gaziers, chercheurs, personnels d'université, sages-femmes contre la paupérisation généralisée.
Nous appelons à une manifestation de convergence des luttes avec les cheminots, intermittents, chômeurs précaires demain jeudi 19 juin à 11h30 à la Gare Montparnasse.
Nous demandons toujours le non-agrément de l'accord du 22 mars, préalable à l'ouverture de réelles négociations. Nous sommes contre toutes les réformes nuisibles et imposées par le gouvernement et le MEDEF. Et contre le monde qui va avec. 
Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.

(Frédéric Danos)

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J ouer Dieu, septembre 2014


Un stage, ce qui nous permettrait de nous vautrer dans l’imagination… Le dernier stage à Pontempeyrat — il y en a eu 3 du même nom : ‘Jouer Dieu’, celui-ci sera le quatrième — a été inoubliable — en tout cas, je n’en décolle pas. Je voudrais retravailler avec la même équipe ! C’est pas idiot, Krystian Lupa a eu le même désir (avec les Chantiers Nomades) : quand ça se passe bien, on a envie de continuer, d’ « approfondir » (l’un de mes mots préférés). J’ai aussi demandé à Daniel Jeanneteau de pouvoir retravailler avec le groupe du Studio-Théâtre du stage ‘Casser une noix’ que j’aime beaucoup aussi (sans réponse pour l’instant). C’était juste pour vous annoncer ça, aujourd’hui. Le stage vient d’être conventionné AFDAS (ce qui est rare à l’heure actuelle). Je prends encore qq jours pour être plus précis sur un corpus de texte, Shakespeare, sans doute (par exemple), sur une orientation, sans doute l’image filmée, l’intimité, la fiction. Le plateau du théâtre, à Pontempeyrat, c’est la nature, tiens, comme le plateau du cinéma, c’est aussi la nature (même en ville). Dans la nature, tout se passe de manière infime. Juste penser que son visage se transforme. L’inconscient est là, tout le temps. Ce qui transparaît de toi quand tu ne fais rien, c’est là tout le temps, c’est la matière première de l’image. A Pontempeyrat, la nature est sensuelle, on est dehors, on fait partie. Il y a peu d’objets, finalement, il n’y en a pas. On fait partie de la trame. On joue à être avec. On serait l’avant-garde.

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L e Théâtre d'un couple avec enfant


« prefiero creer/pensar que no hay problemas »

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Oui, je t’écrirai des mots que tu aimeras…

On était au soleil, au clair, au centre, au rêve…

Oui, on ne pouvait rien dire ce que seul on pouvait dire

Oui, je voyais que tout était riche et libre

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L' impossible autoportrait

D'après Martin Dammann, exposé à la galerie In Situ, 19, rue Michel Le Comte, jusqu'au 26 juillet.

S ous-sol


J’avais envie de voir les choses qui marchent, le prestige de la France, ce que nous avions de mieux, le bling-bling, le clinquant, la gloire ! pour m’en réchauffer à son éclat de feu ; je suis allé voir Le Misanthrope à la Comédie Française et Macbeth au Théâtre du Soleil, 2 spectacles dont je n’avais entendu que du bien — et de l’extrême bien — j’étais excité ! Qu’est-ce que c’était mauvais ! qu’est-ce que c’était pompier ! Au feu, les pompiers ! Eteignez la gloire, ça ne chauffe pas, c’est moche. C’est bête et c’est méchant. Je retourne underground ! (par ex, le Jean-Luc Godard, film inouï, au ciné Le Panthéon).

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