Sunday, April 21, 2013

Adorable voyage à Rome



Il y avait des chats, à Cinecittà.

Il y a les mots qui — maintenant — s’inscrivait sur la promenade. « Dé-composition de l’âme ». Théo (l’enfant) avait voulu descendre ailleurs qu’à Rome, ailleurs que dans la Rome historique ; il cherchait la « ville normale ». N’écoutant que son courage (comme toujours, lui qui, la valeur, n’attend pas le nombre des années), il avait demandé dans le métro. La « ville normale ». Je ne sais pas comment il avait dit. « Pas pour touristes. » (Bologne, en fait.) On avait rebroussé chemin et on était descendu là où, en effet, on ne savait pas. Il y avait quand même un bout de rempart (très beau). Mais un centre commercial, un marché finissant sous les tôles ondulées transparentes vertes, un terrain vague avec des plantes, une grande allée avec des chiens, une porte maggiore, une église évidemment ou 2, de grandes rues droites sans magasins et avec des bâtiments étranges (qui aurait plu à Nicolas Moulin, j’avais dit). Quelques restaus « à touristes ». Des putes, des hôtels, un père avec sa fille (probablement) qui avait l’air d’un pédophile. Baby prostitution, chiens très beaux, avril, Rome, saison... Et la ville avait beaucoup de charme, c’est vrai. A 7 h, on s’était aperçu qu’il était déjà 7 h. On avait longé jusqu’à la gare Termini, on s’était aperçu. On s’était quitté près d’une fontaine. Théo voulait courir retrouver un boxeur qui était son premier amour d'adolescence et qui lui avait soudain écrit, 12 ans après, pour lui dire qu’il avait appris qu’il était à Rome et qu’il y passait justement (pour un combat, imaginait Théo). Il me montrait encore où le petit gabarit lui arrivait, « en tout cas, il y a 12 ans »... « Dé-composition de l’âme », je dirais... J’étais rentré à Bologne en longeant le couchant par le train du soir à grande vitesse dans le beau pays bleu et vert qui est allongé par la mer...

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Le beau béton



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Corps doux


« L’ici pauvre s’oppose à l’ici riche comme le réel s’oppose au fantasme. L’ici pauvre, manquant de tout ailleurs, est à jamais « lointain et solitaire », comme la ville de Cordoue dans un célèbre poème de Garcia Lorca, La Chanson du cavalier :

Cordoue.
Lointaine et solitaire.
Cheval noir, lune grande,
Et des olives dans ma sacoche.
Bien que je connaisse le chemin,
Jamais je n’atteindrai Cordoue.
Par la plaine, par le vent,
Cheval noir, lune rouge,
La mort est là qui me regarde,
Du haut des tours de Cordoue. »

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Arrivée au soleil



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