Saturday, September 30, 2017

Q ui peut naître de nous ?


« Nous ne vivons pas sur terre, mais à l’intérieur de la bulle éphémère ouverte par d’autres vivants. C’est seulement grâce à cet agent polluant extrêmement puissant que nous sommes en vie : sans la pollution (l’émission d’oxygène) des plantes nous mourrions d’ici quelques secondes. La question écologique, donc, n’est évidemment pas celle d’arrêter la pollution, mais de comprendre quel vivant pourra faire de la pollution humaine sa condition de possibilité, sa nourriture, son oxygène. Nous oublions le rôle des organismes qui se nourrissent des ruines, de déchets : la recherche devrait s’orienter vers les êtres capables de réinventer le cycle métabolique là où il semblerait s’arrêter. La question est toujours : qui peut naître de nous ? »

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Hello Yvno, je crois que je t'ai vu à vélo il y a deux jours mais le temps que je réagisse je n'ai plus aperçu que tes cheveux dans le vent tel kaïros. Anaïs vient de m'envoyer le mail que tu as écrit. Mon mail : carolinekervern@hotmail.com 
J'avais envie de t'écrire pour te dire que cette expérience à laquelle j'ai participé, a été très bénéfique pour moi, mais je ne sais pas encore exactement pourquoi comment, j'ai besoin d'un peu de temps pour saisir la nature de mes émotions, j'ai laissé les mots ailleurs, ils viendront plus tard. Merci Yves-Noël.

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« La rivière d’été
Passée à gué, quel bonheur
Savates à la main »

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A utoportrait à Andernos



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M on chéri



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« La  bonne réponse n’a rien à voir avec la question. »

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L e Tchouang-tseu dit


« Dans la haute Antiquité les hommes vivaient dans la confusion et communiaient dans la paix et le détachement. L'obscurité et la lumière s'équilibraient harmonieusement. Les mânes et les esprits ne provoquaient pas de troubles. Le cours des saisons était réglé. Rien ne portait atteinte aux êtres vivants. Personne ne mourait prématurément. Bien que doué de raison, l'homme n'en faisait pas usage. Ce fut l'époque de l'unité parfaite. En ces temps là, l'industrie étant ignorée, la spontanéité régnait en maître. Puis la vertu déclina, l'Homme-forêt et le Domesticateur présidèrent aux destinées de l'empire. Si les hommes gardèrent un naturel docile, La communauté primitive cessa d'être. La décadence s'accentua encore : le Divin Laboureur et L'empereur Jaune gouvernèrent le monde. Les hommes étaient paisibles, mais ils avaient perdu leur douceur native. Une nouvelle étape fut encore franchie avec les règnes de Yao et Chouen. Ils établirent des institutions et cherchèrent à policer les mœurs, précipitant la perte de la simplicité et la ruine de la candeur originelle. »

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L e Matin


Juliette Bineau
Yves-No, suis partie vite l’autre soir de l’opéra et la vie m’a embrassé dans un tourbillon pressé.
J’ai — beaucoup — aimé ton « service » envers les Illuminations  (tu sais on dit ce mot parlant de l’église),
ta façon de mettre cet arrêt lourd entre les mots comme des blocs arrachés à la roche qui crépite en éboulements,
tu donnais à entendre, et si gentiment, avec ta jolie gueule de poupée pute ce soir là, ce que l’on ne peut pas, ce qui va si vite et si complexe pour l’esprit et si bouleversant… 
Il y en a… pour jusqu’à la fin du monde ! de quoi remplir cinq minutes d’agonie (dit mon ami Claudel)
Et précurseur total de la modernité, dada etc.  presque, non ? J’avais pas entendu ça avant…
So thank you for all !
(Chaque fois, tu me donnes de nouvelles perspectives, c’est agréable vraiment)

— Oh, mais c'est gentil de me dire ça ce matin !

— Le matin, c'est fait pour se dire des choses gentilles…😉

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« L’une des portes ouvre une rue, entrons-y. »

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A dam & Eve



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Mes enfants, il s’est passé des choses extraordinaires aux deux cours de lundi dernier, choses que je voudrais énumérer, de très haut niveau, de très grande disponibilité. La disponibilité est claire, c’est celle qui nous dit : C’est maintenant, pas demain, pas mi-décembre, c’est maintenant. C’est-à-dire comme une comédienne qui évoquait le travail avec Klaus Michael Grüber (mon idole) : « En fait, c’était pas des répétitions… non, c’était… des représentations ! » Chaque répétition est une représentation, c’est aussi ainsi que j’envisage le travail. Sinon on n’a pas la chose elle-même, on n’a que des idées sur la chose. Hors ce que nous voulons, poétiquement, c’est la chose elle-même (« Not ideas about the thing, but the thing itself »). Et c’est pour ça que je demande de travailler à partir de ce thème : la Genèse, thème très vaste, très profond, très archaïque, qui aide, en fait, à ne pas faire fausse route. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pensez masterclass. Le premier cours du lundi 2, à 16h, est filmé (par Vivianne Perelmuter) et cela aide, c’est sûr, à comprendre cette immédiateté du travail (cela booste). Le deuxième cours (à 18h30) n’est, pour le moment, pas filmé, mais il y a plus de place, c'est un avantage (de temps), et la lumière — celle du crépuscule — est plus belle, plus réelle
Horaires de lundi 2 octobre : 16h et 18h30 (durée de chaque cours : deux heures). Pas de cours le lundi 9 octobre. Reprise le lundi 16 octobre (à 15h30 et à 18h). Venir un peu avant l'heure 

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L a Chambre, le pays frais (1930)



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B ourgogne


« La vigne, c’est le chien, si vous voulez, des plantes, c’est la plante la plus domestiquée du monde (c’est la seule plante dont nous travaillons les racines, hein, pour la faire plonger). »

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E t un pastiche de moi-même qu'on m'envoie sur Facebook


« Vie extérieure 
Évidemment j'était conscient. La source, j'étais conscient que je parlais à la source. Je ne l'avais jamais vue pour l’embrasser, j'étais avec mes amis jeunes et mes jeunes amis, je n'avais jamais parlé à personne après tout, surtout pas avec la source, surtout pas avec mes jeunes amis, et j'étais conscient alors de tout ce que je ne faisais pas dans la vie réelle, enfin, la vie de la source, la vie de la réalité, la vie où nous rêvons aussi, tout est illusion-rien n’est illusion — et, dans le conscient aussi, il était question de paysage...
Tu écris comme un joli décor d'un beau sapin de Noël ! »

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U n pastiche de Duras que je trouve sur Facebook


« Ce qu'il faudrait c'est habiter une ville sans arbres les arbres crient lorsqu'il y a du vent ici il en a toujours toujours à l'exception de deux jours par an à votre place voyez-vous je m'en irais d'ici je n'y resterais pas tous les oiseaux ou presque sont des oiseaux de mer qu'on trouve crevés après les orages et quand l'orage cesse que les arbres ne crient plus on les entend crier eux sur la plage comme des égorgés ça empêche les enfants de dormir non moi je m'en irais. Elle s'arrêta, les yeux encore fermés par la peur… »

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« Van Gogh dit : « Je ne suis pas un artiste — comme c’est grossier même de le penser de soi-même » et il ajoute : « Je dis cela pour montrer combien je trouve sot de parler d’artistes doués ou non doués. » »

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A rcachon et l'église romane dans la forêt


« La mer est plus belle
Que les cathédrales,
Nourrice fidèle,
Berceuse de râles,
La mer sur qui prie
La Vierge Marie ! »

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T iens, un truc qu'aurait pu écrire Fabrice Reymond


« La religion ne m'est d'aucune aide. La foi que d'autres accordent à l'invisible, je l'accorde au palpable, au visible. Mes Dieux habitent des temples édifiés par la main de l'homme, et c'est dans le cercle de l'expérience concrète que ma croyance devient complète et parfaite ; trop complète peut-être, car à l'instar de beaucoup ou de tous ceux qui ont placé leur ciel sur cette terre, j'y ai trouvé non seulement la beauté du ciel, mais également les horreurs de l'enfer. Quand il m'arrive de penser un peu à la religion, je me dis que j'aimerais fonder un ordre à l'intention de ceux qui sont incapables de croire : on pourrait l'appeler la Confrérie des orphelins de père, et elle aurait un autel que n'éclairerait nul cierge, sur lequel un prêtre dont le cœur ignorerait toute paix célébrerai le culte avec du pain non bénit et un calice vide de tout vin. Toute chose doit, pour être vraie, devenir une religion. »

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« Commencez par faire, en supposant le problème résolu, pour ensuite le résoudre : commençons donc par la fin et le reste viendra à nous. »

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C royance


« puisque chaque vie est unique, rien ne peut avoir « déjà été fait » et tout reste à inventer »

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C hanter


« Chanter, c'est comme du surf : on est relié aux grands sentiments, aux grandes émotions comme si on était porté par les courants. »

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« Je sais et je suis convaincu par Notre-Seigneur Jésus qu’il n’y a rien de sale en soi, mais celui qui pense que quelque chose est sale, cette chose est sale pour lui. »

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A shadow’s bliss


« Such there is
That shadows kiss;
Such have but
A shadow’s bliss »

(« Celui qui n’embrasse 
Que des ombres
Il n’a que 
L’ombre de l’amour »)

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J’avais d’autres idées que j’oublie à mesure, mais celle-ci est importante : J’ai vu (à la librairie rue de Médicis, face au jardin du Luxembourg) qu’on avait ressorti Néons, de Denis Belloc, avec une interview de Duras à la fin, elle en était folle… C’est à propos de ce livre qu’elle avait dit (ça m’a marqué) : « Et c’est de la littérature, pas un mot plus haut que l’autre… » Regarde donc, 
Yvno

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C ézanne


« Plus nous sommes proches de quelque chose plus notre vue bouge. Cézanne a souligné cela — plus il s’approchait d’une chose plus il avait de doutes à son propos. »

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T ourner


« Parce qu’ils savent que l’art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité »

« Les très grands artistes ne tournent pas mal. »

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L 'Etudiant romantique


« Il s’aperçut lui-même reflété dans l’eau, comme incliné sur le ciel, dans son costume d’étudiant romantique. »

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« Aujourd’hui les choses dans la rue n’ont pas l’air en forme »

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Salut Michael, je t’ai pas salué hier au soir…
Juste te dire que c’était un pur plaisir que de travailler en ta compagnie !
Très agréable la confiance que tu installes tout naturellement !
L’impression d’être avec un ami, quelqu’un sur qui on peut compter...
A bientôt !
Yves-Noël

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S uivre


« Qu’en est-il de nous qui ne suivons ni M. Macron ni M. Mélenchon ? »

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S ong


« The weight of the world 
is love. 
Under the burden 
of solitude, 
under the burden 
of dissatisfaction 

the weight, 
the weight we carry 
is love. 

Who can deny? 
In dreams 
it touches 
the body, 
in thought 
constructs 
a miracle, 
in imagination 
anguishes 
till born 
in human-- 
looks out of the heart 
burning with purity-- 
for the burden of life 
is love, 

but we carry the weight 
wearily, 
and so must rest 
in the arms of love 
at last, 
must rest in the arms 
of love. 

No rest 
without love, 
no sleep 
without dreams 
of love-- 
be mad or chill 
obsessed with angels 
or machines, 
the final wish 
is love 
--cannot be bitter, 
cannot deny, 
cannot withhold 
if denied: 

the weight is too heavy 

--must give 
for no return 
as thought 
is given 
in solitude 
in all the excellence 
of its excess. 

The warm bodies 
shine together 
in the darkness, 
the hand moves 
to the center 
of the flesh, 
the skin trembles 
in happiness 
and the soul comes 
joyful to the eye-- 

yes, yes, 
that's what 
I wanted, 
I always wanted, 
I always wanted, 
to return 
to the body 
where I was born. 

San Jose, 1954 »

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« J'ai l'impression d'écrire un roman lorsque j'ai mis en place certaines forces qui devraient normalement conduire le texte à l'autodestruction, à l'explosion des esprits et des chairs, au chaos total (mais il faut que ce soit des forces naturelles, qui donnent l'impression d'être inéluctables, qui paraissent aussi stupides que la pesanteur ou le destin). Mon travail alors consiste à maintenir la machine sur la route, à la laisser éventuellement frôler l'abîme, sans lui permettre d'y tomber. C'est épuisant si l'on veut, mais pas dans le sens habituel ; c'est surtout dangereux. »

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