Friday, August 22, 2014

N octambule triste


« avec des relations multiples avec des hommes et des femmes »

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Lucy
Je sens la mer, j’ai envie de la mer, au lieu de ça, j’ai — après des huîtres mortes et du champagne frelaté — accès au cinéma ! Voir quoi ? Un blockbuster déjà mort… Mais la mer, enfin la mer, l’effacement de l’humanité…
« On s'aperçoit vite que, sous l'habillage high-tech flambant neuf, c'est surtout à la dernière mise à jour du bon vieux logiciel Besson que nous avons affaire. En effet, l'armature du récit peut se résumer en ces termes, antienne des productions Europa Corps : une fille sexy poursuivie par des gros méchants. »

Richard III
« L'étude constate enfin un changement significatif du taux d'azote vers la fin de sa vie. « Cela pourrait s'expliquer par une hausse de la consommation de mets de luxe, tels que le gibier à plumes et les poissons d'eau douce », détaille le rapport. Des documents historiques indiquent que lors de la fête donnée à l'occasion de son couronnement, la table regorgeait de jeunes cygnes, de grues, de hérons et d'aigrettes. » Miam-miam, les jeunes cygnes… Et, alors, la vie future, la vie futile… d’une nouvelle vie…

L a Vague à la tour



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B ouddhisme


Le bruit feutré du vent devant...
« Thus play I in one person many people »

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T roubadours (stage de septembre)


« Ni le marbre, ni les mausolées dorés des princes ne dureront plus longtemps que ma rime puissante. Vous conserverez plus d’éclat dans ces mesures que sous la dalle non balayée que le temps barbouille de sa lie.
Quand la guerre dévastatrice renversera les statues, et que les tumultes déracineront l’œuvre de la maçonnerie, ni l’épée de Mars, ni le feu ardent de la guerre n’entameront la tradition vivante de votre renommée.
En dépit de la mort et de la rage de l’oubli, vous avancerez dans l’avenir ; votre gloire trouvera place incessamment sous les yeux de toutes les générations qui doivent user ce monde jusqu’au jugement dernier.
Ainsi, jusqu’à l’appel suprême auquel vous vous lèverez vous-même, vous vivrez ici sous le regard épris de la postérité. »

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La « féminité » de Richard…
Richard II est possédé par la faiblesse…
Aimer si longtemps, si long,
Par la fumée de la fenêtre

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« Je ne m’y connais pas du tout en lettre de motivation, je sais juste que vous m’avez parlé, que vous m’avez touché dans votre note d’intention, que j’aurais aimé voir votre Baudelaire et ses Fleurs à Avignon, que je suis curieux de jouer à vos côtés, que je me contrefous d’apprendre quoi que ce soit, que le savoir m’ennuie, que la connaissance est si douce. »

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« L a matière qui brille et rayonne n’est que la rose de la matière noire »



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S tage de septembre, dramaturgie (I)


« Je continue de penser que travailler (mais à quel niveau d'explicitation ?) sur l'épique, l'épopée, la chanson de geste, c'est une bonne direction, surtout dans le cadre d'un travail en extérieur. 
J'ai donc revu mes quelques définitions et références sur la notion d'épique (en mettant Brecht de côté, mais, après tout, il se retrouvera peut-être, caché sous un buisson) et, pour résumer, il y a dans l'épique quelque chose de la dépossession puisque le chevalier, le guerrier, bref le type sur son fier destrier ne sait pas vraiment ce qu'il fait — il est (dit Hegel) traversé par l'« extériorité (Aufterlichkeit) », si tu veux : traversé par le monde extérieur (d'où la nature...)
Donc à la fois combatif mais fragile puisqu'il n'est pas le sujet de son action, qu'il est livré à la guerre des mondes, en quelque sorte...
Cela résonne avec ce que tu recherches chez l'interprète, qui n'est pas vraiment de l'interprétation mais d'abord l'individu traversé par l'extérieur (comme tes mises en scène), ton désir de le mettre sur scène, avec des armures très... perforée (la cotte de maille…)
Je pensais aussi, au sujet de la nature, à la machine décrite par Bioy Casares dans L'Invention de Morel qui est activée par les ressacs de la mer.
C'est un peu décousu (n'est-ce pas un style vestimentaire qui te sied bien ?), mais, au final, la position de conquête doublée de la dépossession, c'est une possible définition de l'épique (certes romantique).
Quels textes ?
Shakespeare reste approprié, n'a-t-il pas mis dans la bouche de personnages CONSCIENTS disant JE la violence inconsciente des héros de la chanson de geste ? Shakespeare met à la première personne les conflits de la littérature médiévale.
La Chanson de Roland, par exemple, est un très beau texte, mais il n'y a pas de discours à la première personne, ce qui rend son utilisation difficile…
...Finalement le début de la première personne, du JE, le premier à le dire dans l'histoire de l'écriture, c'est bien DIEU. On peut retrouver ce JE dans les mystères médiévaux de la passion où Dieu, le diable s'expriment.
Il y a chez Schiller (Wallenstein), chez Goethe, bien entendu, de très beaux exemples de ce « je déchiré » par l'énergie épique, une souffrance de l'épique (peut-être). Wallenstein, le général de guerre qui se refuse à agir et tergiverse... Ou bien chez Grabbe, Hannibal (mis en scène par Sobel, l'an dernier), superbe pièce où le héros qui continue à agir même s'il ne sait plus pourquoi. Il y a une très belle scène, courte, le seul monologue, où le pauvre diable parle... à son cheval...
Parler aux animaux, c'est ce que faisait Merlin, l'anti-Orphée, la figure orphique sombre, l'enchanteur, le fondateur « lyrique » d'une poésie nostalgique (un grand déçu de l'amour) et « épique » (le fondateur de la Table ronde aussi). La fiche WIKI « Merlin » est vraiment pas mal), dont la première source est Robert de Boron (504 vers seulement !) »

(Isabelle.)

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C hant


Jeanne Monteilhet qui chante ce soir 24, rue des Archives (à 21h30, entrée libre, semble-t-il) me demande sur Fesseboule : « Une petite pensée pour ce soir ? » et comme je suis en train de lire Le Pèse-nerfs, d’Antonin Artaud que m’a indiqué Olivier Puech (toujours sur Fesseboule), je choisis : « Se retrouver dans un état d’extrême secousse, éclaircie d’irréalité, avec dans un coin de soi-même des morceaux du monde réel. » Mais ça vaudra aussi pour tous les stagiaires ! je me dis...
Je parle un peu en ce moment de Barbara avec une femme dont la mère était très proche de Barbara (elle était son attachée de presse). Il y a des anecdotes... Barbara dont les chansons très belles sont en général sinistres était très rigolote dans la vie. Elle riait tout le temps. Comme, inversement, les comiques sont souvent très dépressifs (et ce n'est pas la mort de Robin Williams...) Pourtant Natacha me dit : « Je n'ai jamais rencontré d'artiste qui soit comme elle à ce point identique à la scène et à la ville... » Je retrouve cette vidéo pour la lui envoyer. Cette vidéo que j'adore, je n'ai jamais su qui l'avait faite.

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« On s’est trouvé
Sans se chercher
Nos regards se sont rencontrés
Et notre vie était changée
La nuit est bleue
Comme tes yeux »

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