Friday, September 14, 2012

Etre en forme pour toujours



Ce que m’a appris Bébé : il n’y a pas de séparation. Il n’y a pas le temps des repas, le temps du repos, le temps du travail, le temps de la nuit et le temps du jour – il y a – autrement dit – « il y a le royaume de Dieu et nous sommes dedans ».
Ça, Bébé, mais pas que Bébé, la troupe me l’a appris. La troupe et ses « meneurs », Arnaud, Julie, Yuval, Bébé, Natacha, la Môme, Anne, Clément, Philippe, Leïla, Nathalie, Chloé, Christine, Benoît, Michel, Melchior, Sara.

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A la François Chaignaud


Photo Chloé Dudzik.

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Julie avec Bébé







Baptiste Kubich, Julie Menut. 

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Le Goût de la Pleine Nuit



Il y a nuit et nuit, nuit profonde et dans tous les étages. Il y a un âge où la tête dort. Où la tête, c’est du vent – cette pierre – où la tête s’ouvre sur la caverne – cette caverne, une fraction de l’espace intersidéral sans planète.
La tête, c’est presque « bête », alors que « fille », c’est presque « folle ».
Cette nuit, Bébé a dû beaucoup donner. Je le sens, je le sais. « J’ai un œil en trop », dit Hölderlin. Bébé n’avait pas de poche quand il est venu (il était nu). Il se déplaçait nu entre les étages. Il volait (je l’ai déjà dit). En riant très fort, mais son rire était inaudible  (je l’ai déjà dit). Il y a un espace où rien ne s’entend. La vitesse. Vitesse de la lumière, vitesse de l’homme.
Dois-je me répéter ?
J’écris n’importe quoi, ce qui tombe sous mes yeux – et il tombe toujours sous les yeux… Etoiles filantes. De l’âge des cavernes à l’âge des étoiles… 

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Amitié



Photos Sara Rastegar.

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« Quand un poète réussit, il réussit pour toujours ; et peu importe l’esthétique qu’il professe ou l’époque où il écrit : ce vers est bon et il est bon pour toujours. Et cela est vrai pour tous les bons vers, on peut les lire sans tenir compte du fait, par exemple, qu’ils appartiennent au XIIIe siècle, à la langue italienne, ou au XIXe et à la langue anglaise, ou si le poète avait telle ou telle opinion politique : le vers est bon. »

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Mélancolie



« Le moment où je parle est déjà loin de moi. »

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La Môme (2)


Nathalie Kousnetzoff, Geoffroy Rondeau.

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