Wednesday, April 18, 2012

Le Temps humain




« Chut(e)

Canzoniere

Epigraphes

Lui

On s'aimera
Pour un tapis tout vert
Où comme les filles de l'air
Les abeilles vont jouer
On s'aimera pour ces bourgeons d'amour
Qui allongent aux beaux jours
Les bras de la forêt
Les bras de la forêt

On s'aimera ce printemps
Quand les soucis guignols
Dansent le french-cancan
Au son du rossignol
Quand le chignon d'hiver
De la terre endormie
Se défait pour refaire
L'amour avec la vie
L'amour avec la vie

Moi

C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble »

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Armentières

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Je libère un créneau dans la plus belle salle du Off d’Avignon, La Condition des soies, salle ronde en pierre à l’acoustique exceptionnelle, magique – en fait probablement la plus belle salle dans laquelle j’aie joué (il y a deux ans, Le Parc intérieur) – le spectacle que je devais y présenter cette année est reporté d’un an. Qui c’est que ça peut intéresser ? La location est chère, mais le théâtre est prêt à faire un prix vu les circonstances (il faut se décider très vite).

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Bien sûr il y a cette phrase du Christ : « Que celui qui n’a jamais péché lui lance la première pierre… » et je n’étais pas, jusque-là, partisan du politiquement correct. La société est si complexe, si contradictoire qu’il semble plus honnête d’en rester sur la réserve de la « vie privée », du « droit à vivre caché » (personnellement, je pense que la seule manière de vivre caché est de vivre heureux et que cela ne se décrète pas). Néanmoins il y a quand même une partie de la population à laquelle je me rallie qui LUTTE. Et bute sur beaucoup de ces contradictions qu’on peut nommer aussi (avec le Christ) des hypocrisies. Dans ce sens, il me paraît possible de demander à un dirigeant – à un dominant – peut-être pas aux autres – quelles drogues ? quelles sexualités ? quels émoluments ? A toi qui nous fais la leçon, toi qui nous dirige, toi qui nous emmène en train ou qui nous apprend la science politique, toi que l’on paye bien à cause de l’état de fait de ton mérite : quelles drogues, quelles sexualités, combien gagnes-tu, au fait ?… Fascisme de la transparence, si on veut, dictature prolétarienne, révolution Française, demander des comptes à ceux qui nous embobinent…
Et puis, moi, ça me fait plaisir de penser que le directeur de la SNCF, entreprise hétéronormée s’il en est, est une tapette. De même que je suis fier de Bertrand Delanoë, homosexuel.