Monday, December 03, 2012

La Logique de mon désert



Je suis allé à la Ménagerie. J’ai déposé des livres. Et j’ai pris, à la place, le premier livre qui me tombait sous les yeux — tout neuf, d’ailleurs — Loin d’eux, de Laurent Mauvignier. L’incipit est beau : « C’est pas comme un bijou, mais ça se porte aussi, un secret. » J’ai croisé Marlene Monteiro-Freitas et Audrey Gaisan dans les toilettes. Elles répétaient La Chance, la pièce de Loïc Touzé qui va passer toute la semaine. Dans la rue, j’ai embrassé Frédéric Danos, dans le cou et partout selon la phrase de Victor Hugo : « Il faut s’aimer, et puis il faut se le dire, et puis il faut se l’écrire, et puis il faut se baiser sur la bouche, sur les yeux et ailleurs. » Car j’aime Frédéric Danos. A la Ménagerie, j’étais venu pour entendre un cours de Gilles Deleuze sur le cinéma, redit par Robert Cantarella (il appelle ça : Faire le Gilles, il le fait une fois par mois). J’ai recopié beaucoup de choses, mais, maintenant, je tombe sur cette phrase que j’ai recopiée, Gilles Deleuze dit que c’est une phrase de William Blake, mais que ça aurait pu être une phrase de Jean-Luc Godard : « Il y a un extérieur étalé à l’extérieur et un extérieur étalé à l’intérieur. » Et Gilles Deleuze dit que c’est une phrase tirée du poème de William Blake, Jerusalem, mais, en fait, non. « C’est exactement ça le monde du cliché, dit-il, c’est exactement ça, ça me paraît convenir. (...) Cette prise de conscience que l’image est fondamentalement clichée qu’elle soit intérieure ou extérieure. (...) Y a pas moins de clichés dans notre tête que sur les murs. » Et, en cherchant à vérifier Jerusalem, j’ai trouvé une drôle de citation de William Blake, à la place : « L’oiseau a son nid, l’araignée sa toile et l’homme a l’amitié. » Et j’ai écrit comme titre : La Logique de mon désert.

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Cette valeur qu’est la volonté de vérité



« L’exigence même de vérité à laquelle nous sommes soumis depuis des siècles, depuis, disons, Socrate, finit et doit nécessairement finir par se retourner contre elle-même parce que l’exigence de vérité, à un moment ou à un autre et en l’occurrence, dit Nietzsche, à notre époque, finit premièrement  par nous conduire à mettre en doute un certain nombre de croyances fondamentales, croyances religieuses, par exemple, mais toute une série d’autres croyances possibles, mais elle se retourne aussi contre elle-même parce que, à un moment ou un autre, nous devrons nous poser la question de savoir : pourquoi, somme toute, nous voulons la vérité. Cette exigence de vérité, de justification, de donner des raisons finit par nous porter à nous demander : mais finalement nous exigeons la vérité mais est-ce que nous pouvons rendre raison de cette volonté de vérité. Hors, ça, manifestement nous nous apercevons que nous voulons la vérité mais que, somme toute, nous ne savons pas exactement pourquoi et que, si on nous oppose l’idée que l’on pourrait aussi bien désirer la fausseté, le mensonge, l’illusion, nous n’avons pas de réponses fortement argumentées à y apporter. C’est ce que Nietzsche décrit essentiellement dans le paragraphe 1 de Par delà le Bien et le Mal qui remet en cause justement cette volonté et même, nous dit-il, cette « vénération » somme toute de la vérité, preuve que c’est une valeur et non pas simplement un principe strictement rationnel. »

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A la Ménagerie



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Le Mystère de l’humeur personnelle


« Le temps et mon humeur ont peu de liaisons. J’ai mes brouillards et mon beau temps au-dedans de moi. Le bien et le mal de mes affaires même y fait peu. »

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Bonsoir Yves-Noël,

J'ai appris que vous étiez à la recherche de comédien/nes « ailé/es ».
Je m'appelle Pauline Jambet, je suis sortie de l'ERAC en 2010. Je travaille avec Catherine Marnas et actuellement avec Cécile Backès au Théâtre Ouvert dans J'ai 20 ans qu'est-ce qui m'attend. Je travaille également sur Autoportrait avec Clara Chabalier. 
J'ai vu votre dernier spectacle au Rond-Point et je crois que cela me plairait beaucoup de travailler avec vous.
Si ma candidature vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter: 0682582524 ou jambetpauline@gmail.com en vue d'une rencontre.

Cordialement

PJ






C'est gentil et vous avez de très bonnes références ! mais je ne cherche pas de comédiens en ce moment ; ce qui a été ressorti par je ne sais qui, c'est une très belle image de l'année dernière. Non, en ce moment, je suis comme vous, je cherche du travail...

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« L’amour est vulgivagus comme le dit Lucrèce dans le De rerum natura (et comme le disait déjà Platon dans le Banquet) : il « erre partout », sans jamais rien trouver. »

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Chez Alice, Stéphane Wargnier et Cléo



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« Si nous avons déplu, figurez-vous seulement ceci : que vous n’avez fait qu’un mauvais somme »


Je suis désolé, Guillaume, de ne pas t’avoir parlé du spectacle, mais, à la vérité, c’est qu’il m’a littéralement révulsé. Je voulais partir au bout de cinq minutes, mais je n’ai pas osé. Ça a été une torture. J’ai évidemment adoré nos amis, mais pas la suite (à part le moment de « l’ennui » où tout d’un coup j’ai commencé à être concerné). Je n’ai pas pu faire de pub même pour Geoffroy que je porte aux nues pourtant, mais que faire ?
Ne tiens pas compte de cet avis (juste pour être honnête), il y a mille façon d’aimer ou de détester un spectacle, la mienne, radicale, ne vaut pourtant pas plus qu’une autre appréciation. 

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Le Portrait de Dieu


« Salvador Dali avait répondu à Jacques Chancel qui l’interrogeait à ce sujet sur les ondes de France Inter et lui avait demandé s’il trouverait une toile assez grande pour représenter Dieu : « Cela ne sera pas nécessaire. Car, contrairement à ce qu’on pense souvent, Dieu est petit ». »

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La pire critique, finalement, du spectacle de Christophe Honoré, de Catherine Robbe-Grillet : « Tout est vrai, mais je ne reconnais rien. » Imaginez qu’elle ait dit : « Tout est faux, mais je reconnais tout. » Là, ç’aurait été... chef-d’œuvre...

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