S pecial thanks
Merci infiniment à tous
pour ces 3 jours — 4 jours pour certains — passés en votre compagnie ! La chose qui me réjouit le plus au monde, c'est
maintenant de vous retrouver mardi pour encore 6 jours de travail. 6 jours,
c'est le temps que Dieu a mis (paraît-il) pour faire le monde. Nous nous
reposerons donc le septième, nous aussi. Merci de votre disponibilité,
de votre concentration, de votre beauté (« et je prends ce
mot dans les sens les plus variés du terme », dit Clément Rosset dans ce
texte que j'essaye). Je vous demande de continuer de rêver au spectacle, nous
sommes faits de l'étoffe des songes (« nous sommes tissés de l'étoffe dont
sont faits nos rêves ») et c'est cette matière, ce tissage, que nous
partageons (dit Shakespeare, et il a raison). J'ai beaucoup d'espoir dans ce
spectacle, beaucoup ! Nous sommes au bord de pouvoir en faire qqch d'immense
et — qui sait ? — de toucher le public avec. Si ce spectacle est une réussite,
nous pourrions être reprogrammé. Ça se voit aux Bouffes. Le spectacle Le
Crocodile trompeur, de mes amis Samuel
Achache et Jeanne Candel, est redonné pour la troisième année consécutive
(c'est certes un big succès, mais qui s'est construit... et, même si nous en
sommes encore loin — certes —, le succès n'est pas, pour moi, un rêve
inaccessible). Nous avons de l'espace et du temps pour ouvrir encore ce
spectacle de l'intérieur, le creuser avec les doigts du cœur comme le dit Franz
Kafka (« L'art est, comme la prière, une main tendue dans l'obscurité qui
veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne. ») Je
crois beaucoup à cette scène de la foule mondaine (ou de la fête mondaine) qui
pourrait devenir un spectacle dans le spectacle. Je sais que c'est
difficile à faire, mais, figurez-vous, c'est justement parce que c'est
difficile que ça me passionne ! Continuez à rêver de ça, avec des images
de cinéma (Hollywood, Fellini, La Dolce Vita, etc.) Si nous y arrivions, nous serions une troupe ! — et pourquoi ne pas rêver de l'être ? Dieu, en 6
jours, n'a-t-il pas fait le monde ds lequel nous baignons, l'air et le cosmos
? et le chat noir qui vient par la fenêtre parce que je l'ai ouverte... Notre
printemps est un printemps qui a raison...
(Ça, c'est d'Eluard... je ne parle plus qu'en citations, ce soir, en réécoutant
Nina Simone...)
A mardi ! Tout bien ! (ça : citation de Pina Bausch...) Je
vous donne l'horaire d'arrivée après consultation de Philippe et Benoît (sans
qui nous ne serions rien)...
Special thanks à mes
seigneurs, Gildas et Simon…
Kiss,
Yves-Noël
Labels: bouffes, correspondance