Saturday, March 22, 2014

S pecial thanks


Merci infiniment à tous pour ces 3 jours — 4 jours pour certains — passés en votre compagnie ! La chose qui me réjouit le plus au monde, c'est maintenant de vous retrouver mardi pour encore 6 jours de travail. 6 jours, c'est le temps que Dieu a mis (paraît-il) pour faire le monde. Nous nous reposerons donc le septième, nous aussi. Merci de votre disponibilité, de votre concentration, de votre beauté (« et je prends ce mot dans les sens les plus variés du terme », dit Clément Rosset dans ce texte que j'essaye). Je vous demande de continuer de rêver au spectacle, nous sommes faits de l'étoffe des songes (« nous sommes tissés de l'étoffe dont sont faits nos rêves ») et c'est cette matière, ce tissage, que nous partageons (dit Shakespeare, et il a raison). J'ai beaucoup d'espoir dans ce spectacle, beaucoup ! Nous sommes au bord de pouvoir en faire qqch d'immense et — qui sait ? — de toucher le public avec. Si ce spectacle est une réussite, nous pourrions être reprogrammé. Ça se voit aux Bouffes. Le spectacle Le Crocodile trompeur, de mes amis Samuel Achache et Jeanne Candel, est redonné pour la troisième année consécutive (c'est certes un big succès, mais qui s'est construit... et, même si nous en sommes encore loin — certes —, le succès n'est pas, pour moi, un rêve inaccessible). Nous avons de l'espace et du temps pour ouvrir encore ce spectacle de l'intérieur, le creuser avec les doigts du cœur comme le dit Franz Kafka (« L'art est, comme la prière, une main tendue dans l'obscurité qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne. ») Je crois beaucoup à cette scène de la foule mondaine (ou de la fête mondaine) qui pourrait devenir un spectacle dans le spectacle. Je sais que c'est difficile à faire, mais, figurez-vous, c'est justement parce que c'est difficile que ça me passionne ! Continuez à rêver de ça, avec des images de cinéma (Hollywood, Fellini, La Dolce Vita, etc.) Si nous y arrivions, nous serions une troupe ! — et pourquoi ne pas rêver de l'être ? Dieu, en 6 jours, n'a-t-il pas fait le monde ds lequel nous baignons, l'air et le cosmos ? et le chat noir qui vient par la fenêtre parce que je l'ai ouverte... Notre printemps est un printemps qui a raison... (Ça, c'est d'Eluard... je ne parle plus qu'en citations, ce soir, en réécoutant Nina Simone...)
A mardi ! Tout bien ! (ça : citation de Pina Bausch...) Je vous donne l'horaire d'arrivée après consultation de Philippe et Benoît (sans qui nous ne serions rien)...
Special thanks à mes seigneurs, Gildas et Simon…

Kiss, 


Yves-Noël

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Photo Patrick Laffont

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