Wednesday, January 20, 2010

Belle de nuit

"...moi qui aie toujours enrichi ma prose par de nombreux emprunts aux grands auteurs qui ont augmenté mon crédit..."

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Belle de nuit

"Qu'est-ce qu'il disait, Oscar ? Each man kills the thing he loves, Chacun de nous tue ce qu'il aime."

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Sujet du bac

Je pense que j'aime les acteurs, mais j'ai pourtant dit, l'autre jour (à mon psy), que je pensais, premièrement, qu'ils étaient très difficiles à aimer et que (deuxièmement) je pouvais aller beaucoup plus loin en cet amour.

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Qu'est-ce qu'il disait, Oscar ?

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Suisse

"Je voulais vous parler du glacier Remor. Connaissez-vous le glacier Remor ? En avez-vous entendu parler - du glacier Remor ?"

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Les autres, les types, dans le train, un train entier vide, quelques types et le bus vide, il n'y a que moi et le chauffeur, ils dorment, c'est d'un grand silence, seul le train, son seul bruit prend toute la place. La place de la nuit. Qui dort ? Où dort ? Qui sont les maisons ? Où sont les maisons ? Le cosmos, le vide, les foules dans certaines villes et les ruines. Les ruines avec ces choses qui restent anachroniques car la mémoire et la perception sont dedans autant que dehors. Les saisons sont empilées, mais pas rangées, entrelacées.

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Belle de nuit

"Même là où l'esprit humain semble le plus libre de s'abandonner à sa spontanéité créatrice, il n'existe dans le choix qu'il fait des images, de la manière dont il les associe, les oppose ou les enchaîne, nul désordre et nulle fantaisie."

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Sujet du bac

Plus on est sensible, plus on voit ce que tout le monde voit.

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Belle de nuit

"Les réalisateurs qui vous désirent voient en vous des choses que vous ne connaissez pas."

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Belle de nuit

"Aujourd'hui que règne l'image, on ne sait plus si ce n'est pas elle la réalité et nous le mensonge."

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L'art de l'acteur (et de l'écrivain)

(Belle de nuit)

"C'est l'avantage de se sentir inconsistant et friable : il suffit d'un rien, un détail, et on se voit, même si c'est vaguement pour pas longtemps, sous les traits d'un autre... On fond, on devient un... non, pas un personnage, mais plutôt simplement dépossédé un peu de sa propre personnalité."

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Montre-toi


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Dernière soirée au Cintra

Dernière soirée au Cintra, on entend Nico à la radio et j'ai regardé Le Petit Journal, cette émission qui supplante Les Guignols parce qu'elle montre les marionnettes vraies des hommes politiques et des peoples, plus besoin de latex (même si l'amour du rétro (PPD...) peut encore faire durer l'émission). On entend autre chose à la radio, maintenant, que je ne sais pas nommer. J'adore cet endroit France profonde mais-avec-Internet, du coup j'ai l'impression d'être dans un spectacle de Jérôme Deschamps, le blog aide à voir. Je suis un peu charrette, je prends le train tout à l'heure et d'abord la navette ! Je vais laisser Charlotte, Monique et Roselyne... Je ne connais pas le nom de la patronne obèse qui ressemble à une gouine, mais ce n'est pas péjoratif, ce que j'écris, loin de là : JE L'ADORE ! Je les ai vues passer leurs journées d'hiver ici, ces deux jours. Il y a des blocs de glace encore aux carrefours et aux places... Avignon, on ne peut pas savoir à quel point c'est touchant, l'hiver. Il faut venir pour le croire.

20h26 !

J'ai eu la navette de justesse, je suis à ma maison maintenant, j'ai traversé l'hiver, la nuit, le périmètre. J'ai pris le bus où j'étais seul et le train émeraude ou quelques types dormaient. J'étais tranquille. A l'arrivée, le RER, la misère, les bas-fonds... Soit on ne la voit pas, la misère, soit on tombe dedans et on se dit : il faut faire quelque chose ! Ils ont bien réussi les TGV, ça paraît pas si monstrueux de réussir les RER ! Qu'est-ce que j'écrivais dans mon carnet ? Oh, des tonnes de choses. J'ai pensé à tout. J'ai oublié, dans ma précipitation, mon cordon de téléphone, sans doute au Cintra. J'ai dit à la patronne : "Il faut que je paye tout de suite, la navette est dans deux minutes !" Puis, en attendant que passe la carte et reprenant une formule que je lui avais entendue dire la veille : "Quel con je fais, alors !" Le train avait cette couleur profonde émeraude. J'y lis le livre de Jean-Jacques Schuhl. Entrée des fantômes devient "Electre en automne". Toujours cette manie des titres. J'imagine un personnage pour Thomas. Un personnage de producteur sorti du livre. J'imagine Marlène avec un fouet et j'arrive, à un moment dans le livre, à la formule : "Frankenstein-le-Dandy". Alors j'écris à Claude Schmitz qui m'a proposé le rôle. Des histoires d'argent. A Avignon, cet hiver, on m'aura foutu une paix royale. Remerciement particulier au Cintra. Menus : pot-au-feu, manchons de canard, filet de rouget, daube avec, chaque fois, du côte-du-rhône, de la salade et un café.

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Qui rit qui pleure

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Mélodieux désaccord

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"La mer a des limites, le profond désir n'en souffre pas."

Je traîne autour du théâtre, je regarde les couleurs, les enseignes. Je retarde le moment d'entrer dans la salle de pierre grise - et froide - où il n'y a rien (que le théâtre plein). Toujours faire entrer le réel dans le théâtre est très difficile. Tout est tellement plus beau dans la vraie vie. Perception : trois-cent-soixante degrés, caméra des yeux qui virevolte et travellings liés au Temps, les rues s'ouvrent comme des branches... La ville est imaginaire puisqu'elle est son envers : c'est l'hiver et l'événement sera en été, foule en liesse. Puis je prends la rue de la Croix - je suis déjà passé souvent devant son départ en épingle à cheveux - et j'entre à la Condition des Soies.

On aperçoit au loin les tours crénelées du Palais, j'aurais voulu louer le même appartement qu'il y a trois ans, tout près et dont la terrasse donnait aussi sur ces tours, mais il est déjà parti.

Maintenant je suis dedans cette salle - et je pense à la phrase d'Andy Warhol, sagesse reprise par toute la sphère, qui dit qu'un espace vide est toujours infiniment plus beau qu'un espace occupé par une image d'art, que l'art est du remplissage et que c'est dommage - même si ça permet de gagner sa vie car les bourgeois qui, par définition, n'aiment pas le vide, ont peur du vide (Duras, le personnage portugais de L'Amante anglaise : "la valise vide et personne pour voir qu'il est idéal") l'achètent. J'ai juste (je viens juste de) retoucher un peu la lumière, deux quartz sur le côté dont j'ai modifié l'inclinaison. On est comme au bord de la mer, dans un bunker ou une ruine, il y a un silence. Le petit bruit du Bic sur le papier que j'appuie fortement parce qu'il est un peu gelé et les frottements de la doudoune que cette activité musculaire entraîne forment un très exact silence de neige, frottement de spatules, ouate. Vous savez, Jean-Jacques Schuhl qui n'a écrit que trois livres en cent ans vient d'en publier un et il nous parle - d'ailleurs de la même chose - comme si on ne s'était pas quitté. Il était jeune dans les années soixante (ou même avant), il est sans doute vieux (il a des problèmes de hanche), il sera bientôt mort - mais tout ça n'a absolument pas d'importance : il ne dit rien que l'éternité, que l'absolu, que la vie... ici, par le truchement des fantômes. On ne dira jamais à quel point n'avoir pas à "gagner sa vie"* est profitable pour l'art, pour la vie. Voilà pourquoi j'ai presque décidé, ici, de ne pas faire payer. Marguerite Duras disait à la télévision quand on lui avait demandé son avis sur l'an 2000, en 1985 : "On reviendra à la gratuité." Je voudrais te dire à quel point ce lieu est beau vide, je voudrais que tu sois là, en hiver, j'avais peur d'y entrer tout à l'heure, mais non : il est parfait, il est pur, il est vivant comme un fantôme et transparent comme un fantôme, ce lieu de tous les lieux, comme au bord, comme au centre, cette grande bibliothèque, ce centre de la mer, cette capsule envoyée dans l'espace, cette gravité, cette attraction universelle, centrifuge et centripète, je sais, maintenant, qu'à Avignon, je ferai le spectacle du lieu. Il faudrait, peut-être, avec moi, un (une) violoniste - ou Felix. Ou un âne.



* François Tanguy détestait cette expression.

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Ligaments of the Elbow

(par exemple, du genre Eric Martin, Julien Gallée-Ferré ou Guillaume Marie ou... le nouveau danseur, non encore figuré, celui qui vient vers vous...)

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Me cherche pour jouer un spectacle intitulé

Je n'en suis pas sûr

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Belle de jour

"No, those are not the words, the substantial words are in the ground and sea,
They are in the air, they are in you."

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God

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Belle de jour

"Art is so big."

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Cherche une actrice pour jouer un spectacle intitulé

Un Con Nu

(un peu dans le style Monologue du Vagin).

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Je me souviens d'une chose incroyable

J'ouvre une nouvelle rubrique (intitulée donc Je me souviens d'une chose incroyable).

J'écoute, au Cintra, une chanson inconnue qui dit : "Il a dans ses yeux / Comme un air furieux". Mais ce que je voulais raconter n'est pas ça. J'étais chez Yvon Lambert, c'est ça qui m'y fait penser. J'ai vu une énorme toile de Julian Schnabel qui disait SILENTIO. A une époque, mon Dieu, très lointaine, Julian Schnabel avait une exposition au Château de Chenonceau, vous savez ce très beau château dont la grande galerie traverse le Cher. Je crois qu'il a servi d'hôpital pendant la guerre et qu'il était à cheval, pendant un moment, sur la ligne de démarcation. Vous entriez par une porte, vous traversiez la grande galerie pavée de losanges blancs et noirs et vous vous retrouviez, après la porte sur l'autre rive, en France libre. J'étais avec une fille à cette époque, nous avions une petite ferme en lisière de forêt, il y avait des chevaux en liberté. Au château, la grande et large foule de tous les étés et les tableaux de Schnabel. De grandes coulures sang, groseille, du sang de la vache que j'ai vu décapiter récemment dans une rue du Caire, framboise, fruits rouges, de lourdes coulures riches et rouges sur la toile laissée blanche. Mais il y avait quelque chose de bizarre. Sur le blanc, plein de traces de doigt comme essuyés. En fait, les tableaux à l'huile et lourds de matière n'était pas secs quand ils sont arrivés (de New York ?) L'huile, ça ne sèche pas. Et les gens, le grand public sans surveillance, touchaient les parties peintes et s'essuyaient dans les parties blanches. Je trouvais ça incroyable, je me demandais à l'époque au prix où ça coûtait (et, à l'époque, la grande époque, je pense que ça coûtait beaucoup plus que maintenant) comment Schnabel et les assureurs pouvaient supporter ça... J'y ai repensé à la fondation Yvon Lambert, je me demandais à présent comment les tableaux - frais - avait été transportés jusqu'à Chenonceau... Une nouvelle chanson dit encore : "Compagnon des chants - ou des champs - faméliques..."

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Bons baisers du Cintra


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Sujet du bac

Au spectacle, voir veut dire "sentir".

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The Bouncers

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Sujet du bac

Aimer son époque comme une époque ancienne.

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(Sorte de musique muette.)

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