Sunday, March 25, 2018

T here is a language


« THERE IS A LANGUAGE older by far and deeper than words. It is the language of bodies, of body on body, wind on snow, rain on trees, wave on stone. It is the language of dream, gesture, symbol, memory. We have forgotten this language. We do not even remember that it exists. »

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Chers tous, 

Donc je vous redis que je suis très content (excité) par notre courte rencontre prometteuse. J’ai aimé votre capacité à me faire un spectacle immédiat (une capacité de troupe). J’ai noté votre proposition d’une comédie. Je n’ai rien contre. S’inspirer de quoi ? Oscar, de Louis de Funès ? Ou de tout un tas de choses ? On n’aura sans doute pas le temps de monter une comédie du répertoire. Mais l’inspiration comédie doit vous inspirer. Tout azimut. Il faut tout copier. Très vite. Comme des contrefaçons asiatiques. 
Le lieu sera le TU, là aussi, selon votre désir exprimé — et le mien. C’est une très belle salle, on a beaucoup de chance de pouvoir y travailler. Plateau immense, très bon rapport, bonne acoustique, possibilité même de cette ouverture sur l’extérieur à l’arrière de la scène. Une comédie là-dedans, dans un espace vraiment de beauté (j’y ai vu un filage d’Olivia Grandville avec une trentaine de danseurs, même en lumière de service, c’était sublime) est sans doute une bonne idée ambitieuse. 
Votre liberté. Votre audace. Votre manière d’avancer comme une machine impitoyable, rapide et irrépressible (c’est ce que je retiens de ce que j’ai vu, une espèce de forme, de « corps » qui se métamorphosait et se reformait sans cesse dans des volumes très complexes), c’est cela qu’il faudra laisser chanter, glorifier.
Les costumes ? Eh bien, soit pas de costumes, c’est-à-dire ce que vous aviez sur vous. Avantage : on ne s’en occupe plus. Soit des costumes, mais lesquels ? Soit aussi un costumier de beaucoup de choses (belles, de préférence) dans lequel puiser à volonté, changer très vite de costume, d’accessoire — mais où le trouver ? Soit des maquillages. C’est-à-dire que je suis passé à Nantes devant un magasin de tatouage et qu’il y avait, exposées en vitrine, des photos très belles d’anciens tatoués avec des tatouages très art brut, très émouvants, j’ai trouvé, et je me suis dit pourquoi pas ? Si quelqu’un était capable de fabriquer — au feutre, par exemple — de faux tatouages… — et ensuite Tanguy m’a dit qu’il connaissait une fille des beaux-arts qui faisait des maquillages magnifiques et qu’il allait lui en parler… Bon, voilà, c’est une idée que j’ai eue parce qu’on attrape les idées quand on a quelque chose en tête… Peut-être… L’idée, en tout cas, d’accentuer encore l’unité que vous m’avez montré être capable de présenter. 
Bien à vous, 

Yves-Noël

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N antes, près du TU



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« quand il eut réfléchi,
il s'étonna, ayant compris qu'un dieu était passé. »

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« m ais un abîme me séparait d'elle »



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« L'erreur est aussi inconnue
Que les limites du printemps »

« Quand il pleuvait, quand il neigeait »

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Titre : To Be Played By Me

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D 'ici là les histoires


« D’ici là je vais me raconter des histoires, si je peux. Ce ne sera pas le même genre d’histoires qu’autrefois, c’est tout. Ce seront des histoires ni belles ni vilaines, calmes, il n’y aura plus en elles ni laideur, ni beauté, ni fièvre, elles seront presque sans vie, comme l’artiste. »

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P rès de la salle de bain


« Dieu sait si les femmes me fascinent, mais quand un homme me plaît… »

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N ous rêvons comme nous obéissons


« Nous manifestons pour le droit au travail, le droit à l’égalité de salaire, le droit au mariage homosexuel… [...] Pendant que nous manifestons pour le droit à intégrer pleinement la structure discriminante de l’économie libérale, nos énergies révolutionnaires restent captives de l’imaginaire dominant. 
Je n’ai jamais compris pourquoi nous faisions grève pour le droit du travail. Nous ne nous arrêtons que pour demander que le massacre continue de plus belle. Nous crions plus fort pour revendiquer le droit d’être exploitées, mais dans de meilleures conditions. Nous demandons au capitalisme de continuer à confisquer nos vies, mais nous aimerions qu’il augmente notre capacité de consommation de 0,0005 %. Nous prenons plaisir à débrayer exceptionnellement la machine, une pause au milieu de la continuité de l’oppression, alors que nous pourrions considérer qu’il est temps de faire de la grève un mode de vie. 
Nous avons besoin d’un processus de dés-identification de nos pratiques de résistance et de contestation. Ce ne sont pas seulement nos façons d’obéir qui sont soumises à la norme. Ce qui caractérise nos démocraties dépressives et dépolitisées, c’est que nos modes de rébellion et notre manière d’exprimer notre désaccord sont régies par ces mêmes normes qui nous obligent à consentir. Nous rêvons comme nous obéissons. Nous protestons comme nous nous soumettons. »

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