Sunday, April 24, 2016

P roust


« Demain je me lève de bonheur. »

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A u phare


« Si ma promenade est une promenade, je suis plus un « je », je suis un événement. »

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Comme souvent je te réponds très tard (et loupe l’invitation — très classe — pour Martha Arguerich !), mais ton mail m’est resté en tête tout ce temps passé principalement, comme tu le sais, à Madrid. 
Oui, c’est bien de vendre et d’acheter, je crois. 
C’est drôle, quand Gwen m’a parlé de Phèdre, j’ai tout de suite pensé qu’un de mes plaisirs serait de revenir chez toi !
Mais je crois que je ne vais pas le faire. C’est difficile. Ça me paraît difficile. 
Mais c’est pas ça, j’ai des problèmes de santé. Depuis début janvier je suis malade, comme si j’attrapais tout ce qui passait. En Espagne, ça a été terrible. J’ai décidé de voir des médecins, la semaine dernière — et je continue cette semaine — et je crois que ce n’est qu’un début… A l’heure actuelle, le diagnostique qui apparaît, c’est gastrite ou ulcère ou cancer de l’estomac, il faut doubler les examens avec une machine à fréquences, il paraît que c’est l’avenir de la médecine (pour le moment, c’est pas très précis). Demain, je vois un généraliste, mais il va sûrement m’envoyer faire une coloscopie, ce qui me fait horreur. Bon. J’ai rencontré hier Michel Fau qui m’a dit qu’il avait eu ça, les symptômes que je lui décrivais, mais que, lui, ç’avait été la vésicule biliaire, ils lui ont enlevé (mais ils ont mis longtemps à trouver). Enfin, bref, je me sens faible, trop faible pour me lancer dans une aventure avec Gwen sur Phèdre (ils ont déjà commencé, qui plus est). 
Je ne fais rien, en fait, je dors beaucoup.
Le moral n’est peut-être pas mauvais, au fond, mais c’est comme s’il ne s’extériorisait pas, je ne sais pas trop ce qui m’arrive, je ne sais pas comment diriger ma vie, je me demande même si j’en ai les moyens, il y a des portes et des portes qui se ferment et, les opportunités (comme cette proposition de Gwen), je ne sais pas les saisir…
A propos, si tu passes par Paris, tu fais signe, hein ? C’est vrai que tu y viens en amoureux... Mais on pourrait se croiser au théâtre, je ne dérangerais pas...
Je t’embrasse, 
Yvno

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T itre : Le petit secret de Giselle


Titre : La Danseuse âgée
Titre : La Patience de l’usager
Titre : Doit-on avouer ce qu’on aime ?
Titre : Jérôme Bel n’a pas aimé

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« Dansez-moi, dansez-moi dans vos bras… »

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« On a oublié combien notre société était alors tolérante et libre. »

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M aladies d'Alain



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Madame, Monsieur, 
C’est un honneur que d’avoir à vous témoigner du bonheur que me procure le professeur Wayne Byars depuis maintenant plus d’une décennie que je prends ses cours régulièrement, plusieurs fois par semaine quand je suis à Paris. Un professeur que je ne cesse de recommander à mon entourage. Pourquoi ? Je crois qu’il a une grâce. Oui, c’est quelqu’un de gracieux qui ne déchiffre pas seulement le chemin de la beauté, mais aussi celui de la liberté, c’est-à-dire de ce qu’on appelle en scène la présence. Son succès est considérable, ses cours trop fréquentés, c’est la rançon de son exactitude. Sa délicatesse, son intérêt pour la personne et sa passion d’enseigner, il n’y a pas d’autre mot — ses cours sont toujours réinventés, toujours au présent,  jamais répétitifs autour des fondamentaux —, je crois que cela tient essentiellement à sa personnalité non dépressive, fait rare, finalement, parmi les professeurs. Il reste tourné vers l’avenir. Le passé, c’est avec beaucoup d’humour qu’il l’évoque, mais le bonheur est à venir. Longtemps je n’ai pas accédé au classique. Je suis acteur, mais je travaillais avec Loïc Touzé, le chorégraphe contemporain sorti de douze ans à l’opéra de Paris et qui m’interdisait d’y penser. Après neuf ans passés dans sa compagnie, Loïc m’a proposé de présenter mon premier spectacle, en 2003, pour un festival à Nantes. Ce premier succès a été le commencement d’une longue série (plus de soixante spectacles) et cette nouvelle occupation presque à plein temps — vécue comme une libération — a coïncidé avec la découverte du cours de Wayne Byars pour lequel j’ai tout de suite été très fan, très assidu. Je me souviens, au début, au moins la première année, de sortir du cours du soir avec l’envie d’aller danser toute la nuit ! Je ne deviendrai pas danseur classique, mais le cours de Wayne Byars m’apprend encore l’ouverture (l’intériorisation ne m’a jamais posé de problème). Pas seulement l’accès à la beauté, mais à l’autre. C’est ce que je peux dire de plus sincère sur mon intérêt.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Yves-Noël Genod

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« Ne dis pas de bêtises, fais-les »
Titre : Si le passé
Titre pour un recueil de poèmes : Sur les ailes des oiseaux nocturnes

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« écrire sur rien veut dire écrire sur tout »

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T he true nature of life


J’ai vu les ciels, j’ai vu les merveilles, j’ai vu les paysages de Baudelaire. J’ai imité Sarah Bernhardt dans Phèdre parce que Gwenaël Morin m’a proposé, il y a quelque temps, de le rejoindre dans Phèdre. Je ne vais pas le faire, mais j’essaie tous les soirs de mesurer l’étendue de la difficulté, je m’enregistre, ça m’intéresse, comment diable rendre compte de cette folie — qui plaisait tant à Marguerite Duras, si l’on n’est pas Isabelle Adjani (et même Adjani, elle hésite). Le matin, je rêve de bagnole et de forêt. Il y a un café aussi, je me dis que je pourrais y aller. Il s’appelle le Café caché.

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« Nous ne voyons pas l’oeil humain comme un récepteur. Lorsque tu vois l’oeil, tu vois quelque chose en sortir. Tu vois le regard de l’oeil. »

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