Réponse à Gérard Mayen
Merci infiniment de ton compte rendu critique des deux Hamlet (un Hamlet chassant l'autre ou sachant cacher sans son train). J'ai immédiatement mis sur mon blog ton très beau récit des deux espaces. Tu sais peut-être que Marie-Thérèse veut refaire le sol dans des travaux au mois d'août et le remplacer par du béton lisse ! Horreur ! Il serait temps de lancer un comité de sauvegarde-monument historique ! Je vais lui envoyer en tout cas ton article. Car c'est très beau ce que tu dis sur la Ménagerie de verre et les nudités estompées (tu sais, on m'avait tellement critiqué sur ces nudités - et j'écoute toujours toute critique, même et surtout si je les trouve connes - que j'avoue que j'ai travaillé consciemment - par l'effet du contre-jour, principalement - à les estomper). Dommage que je n'ai pas su te toucher avec des vrais morceaux de textes dedans (mais "on ne peut pas plaire à tout le monde", dit l'émission) - qui étaient effectivement les mêmes à la Villette (sauf la dernière partie nocturne retirée à la Ménagerie). Je rappelle, puisque tu t'intéresses, comme moi, aux contextes, que La Villette est un festival plutôt orienté danse et Étrange Cargo, vers le théâtre ; moi qui aime tout, en style (comme Raymond Queneau, voir citation sur mon blog), je me suis donc cru permis, ici, de faire entendre, dans la résonance instrumentale du lieu, un peu de théâtre de textes (encore une fois : les mêmes qu'à la Villette), c'est à dire la suppression de la représentation autre que celle créée par l'écriture elle-même. Psaume, Shakespeare, Joyce. Pour moi, cela agissaient soudain ; le progrès des acteurs, visible à cet endroit et dû à l'assimilation, la confiance et la joie d'une première reprise en équipe m'a personnellement rempli d'aise. Donc, "claire intention", bien sûr, oui, pas du tout "faiblesses hasardeuses" : toutes les représentations - y compris celle que tu as vue - étaient pour moi "magnifical" comme a dit Nicolas Sarkozy à la reine. Le renfort de Bénédicte Le lamer, tout droit arrivée de neuf mois d'Homme sans but, le spectacle de Claude Régy, y est aussi pour quelque chose. Évidemment. Surtout que cette fille partage tout ! Le niveau de la troupe s'en est trouvé relevé et le spectacle orienté. Bref, tu es toujours mon ami intime, cher Gérard, mais je voudrais de temps en temps t'amener au théâtre, si tu voulais. Le théâtre, pour moi, chose si rare. Pour l'homosexualité dans "PREF", chéri, no problem, je dirai tout ce que tu voudras, j'avouerai tout et plus encore "si la photo est bonne", comme chantait Barbara...
Encore merci. Des bises
Yvno
Encore merci. Des bises
Yvno