Monday, November 26, 2012

La Rose de la débauche homosexuelle



Quelle horreur quand un homosexuel est contre son camp ! Pierre est contre le mariage gay. Raison invoquée : « Je préfère que l’homosexualité reste une marge. » Il ajoute entre parenthèses : « Enfin, à Paris, elle a plutôt pignon sur rue ». Je lui fais remarquer sa contradiction (qu’il reconnaît). « Et puis tu reconnais tes contradictions, c'est bien. Tu préfères que l'homosexualité soit une marge, mais tu te précipites à Paris pour, justement, comme tu le dis, avoir pignon sur rue (mais tu es nostalgique de ta vie de province) ». Il me répond que c’est en effet à Paris qu’il m’a rencontré — et Olivier — pas à Maubeuge. Il y en a toujours qui se battent et d’autres qui traînent les pattes — tout en profitant ensuite — et c’est bien naturel — des changements de la loi. Car la loi change. C’est même son seul intérêt. Elle change, elle peut changer, elle peut s’adapter. Et on peut s’y intéresser. Mais Pierre, haine de la gauche, haine de la réforme, haine de l’idée de progrès. Il met ses forces ailleurs. Il  a peur de perdre l’« identité ». Il a peur de perdre les mots « garçon », « fille », « papa », « maman », « mademoiselle » et « mariage », ce sont des exemples qu’il me donne. Mais, quand nous sortions ensemble sa fille de six ans, les Rebeus du quartier de l’Ourcq nous saisissaient instantanément comme la famille homoparentale. C’était dans les faits. C’était nous. Deux papa. 

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Autoportrait en m'appuyant sur une photo de Véronique Ellena






« J’ai fait la série des « Invisibles » car j’ai été saisie par la force que dégageaient ces corps enroulés, abandonnés à l’aube naissante, dans des lieux d’une beauté inouïe. C’est une force qui convoque à la fois la tristesse et la beauté et une puissante mélancolie.
Il s’agit de regarder ce qui ne se regarde pas, mais il s’agit de le faire sans pathos, ni fascination morbide ni voyeurisme.
Lorsque je photographie les « Invisibles », c’est bien entendu pour dénoncer cette injustice, mais aussi parce que j’ai de l’empathie envers celui qui est à la marge, différent ou seul. Je suis également persuadée que la beauté se tient là où on l’attend le moins. »









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Projeté sur le mur


Cher Yves-Noël,

je vous écris suite à l'événement (des formes de vie) qui s'est tenu aux Laboratoires le 10 novembre : les visiteurs pouvaient y parcourir votre blog, qui était projeté sur le mur, et pas mal de lecteurs y ont passé du temps. Merci encore !

Nous préparons une nouvelle activation des réponses le 19 décembre à 19h dans la galerie du siège social d'agnès b., sous la forme d'une exposition temporaire d'une soirée, autour des tags « quotidien », « collectif », et « visualisation ».

Voici le petit texte de présentation écrit par Franck pour présenter la soirée. Nous serions très heureux si vous acceptiez que nous y présentions à nouveau votre blog. J'espère aussi que nous aurons le plaisir de vous voir à cette occasion.

Bien à vous,
Virginie



Comment s’opère le passage des habitudes de gestes, des « habitudes d’actions », quotidiennes, de l’artiste, à l’œuvre d’art ? Comment se transforme la sédimentation de pratiques répétées, en autre chose ? Quel lien peut-on faire entre les pratiques artistiques et les œuvres d’art qui en naissent ? L’art, est-ce uniquement ce que font les artistes — comme la boulangerie serait ce que font et qu'en font les boulangers ? En quoi partir des pratiques peut-il modifier ce qu’on appelle une « œuvre d’art » ?
Exposition d'un soir, avec les réponses de : Agence (livre et texte), Stéphane Bérard (série d'images), Nicolas Boone (vidéo), Gaëlle Boucand + Marion Naccache (série d’images), Anne-James Chaton (poème sonore), Catherine Contour (pièce sonore),  Vadim Fishkin (dessin), Yves Noel Genod (site internet), Martin Högström (poème visuel), Hybris Konstproduktion (livret), Irwin (photo), Tom Jarmusch (projection), Manuel Joseph (images), Julia Kläring (dessins), Ernesto Neto (carte et diaporama), Marjetica Potrč (magazine), Natascha Sadr Haghighian (livre), Vittorio Santoro (image).

Virginie Bobin
Coordinatrice des Projets
Les Laboratoires d'Aubervilliers
01 53 56 15 94






Oh, oui, mais bien sûr ! Ça me fait très plaisir, vous savez. Seulement, je ne serai pas là, je pars au Mexique le 10. Amusez-vous bien chez agnès b.

Yves-Noël

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Adynaton



« Que maintenant le loup fuie devant les moutons, que les chênes portent / Des pommes d'or, que les hiboux rivalisent avec les cygnes »

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MJC




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Oui, je suis le propriétaire de cet endroit – et je regarde mes tableaux depuis toujours. Après-midi dans ces salles de classe désœuvrées à attendre – mon père.

Pendant cette lecture, je sens autour de moi les espaces vides, le labyrinthe couvrant la terre, il y a tellement, tellement de vide, plus de vide que d’images, ici, beaucoup de vide, beaucoup de tableaux.

Il y a une telle force de jubilation dans ce livre que ça paraît inventé. Aimer la noirceur de la vie n’est qu’une possibilité qui n’est pas vraie.

Oui, je suis le propriétaire de cet endroit – et je regarde mes tableaux depuis toujours. Après-midi dans ces salles de classe désœuvrées à attendre – mon père.

L'Automne à Pékin (stage du 24-25 novembre) (3)




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« Le théâtre français a besoin de toi aussi dans le répertoire et tu serais allemand, je te jure que ça se serait passé depuis longtemps. »

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Le Scandale de la vie



J’ai au fond de la gorge beaucoup d’arêtes accrochées. J’ai toujours mal au genou droit. J’ai eu moins mal dans l’intervalle entre le coup de fil à l’osthéo d’Olivier le planchiste pour prendre rendez-vous et le rendez-vous : une semaine à Berlin. Quand je suis allé au rendez-vous, dans le 15ème, j’étais en  retard, j’ai couru sans problème. Du coup, je n’ai pas pu expliquer bien où était la douleur (et je suis sans mémoire, le saviez-vous ?) Mais, dès le lendemain du rendez-vous – l’osthéo m’a fait un strap, – je ne pouvais plus courir, maintenant plus descendre et même maintenant, de nouveau, je boîte. Ça va pas. Est-ce que c’est psychologique ? L’osthéo (son nom m’échappe, excusez-moi) m’a diagnostiqué une entorse des ligaments. Mais j’ai aussi beaucoup d’arêtes accrochées au fond de la gorge. Je n’embrasse toujours personne. Je dis toujours que j’ai l’hépatite A, je suis toujours fatigué (empêtré, plutôt), mais l’annonce de l’hépatite A use son homme aussi... Tout passe si vite... 

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Mentir à la radio



Vous vous y connaissez, vous, dans le mensonge ? On me demande d’aller mentir, ce soir, à la radio... (France Culture, 23h, l’« Atelier intérieur ».)

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