D it par la voix du désespoir pur

« Thierry Maulnier définit la poésie racinienne comme « le psaume d’un lent office dit par la voix du désespoir pur, adressé seulement à l’absence... » (Lecture de Phèdre). »

Titre : I Can’t Say Yes Or No

« La tragédie est seulement un échec qui se parle. »

« Viens, reconnais la voix qui frappe ton oreille »

Mes amis, je n’y arrive plus. Je suis si heureux à Lausanne, je trouve ça sinistre, Facebook. En France, dans la pollution, avachi, ça m’apparaît peut-être un peu moins, mais, ici, dans le luxe, les baignades au lac, le travail dans le théâtre parfait, disponible (l'Arsenic), les légumes du marché, etc., je n’y crois plus. Je me force un peu pour vous le dire (mais je l’annonce depuis longtemps sur mon blog), que je joue bientôt à l’Arsenic (à Lausanne donc) du Baudelaire et du Racine, une longue soirée de plus de quatre heures, reprise du RESTER VIVANT (le spectacle créé dans le noir absolu au théâtre du Rond-Point à Paris et qui sera repris aussi à Rennes les 22 et 23 novembre) et création d’un je-ne-sais-quoi-encore à partir de PHEDRE de Racine. Ça a lieu à l’Arsenic du 1er au 4 novembre avec des avant-premières les 29, 30 et 31 octobre. Les deux spectacles sont présentés en alternance soit à 19h, soit à 21h30. Un entracte les sépare. Planning des avant-premières : le 29 : Racine à 19h, Baudelaire à 21h30 ; le 30 : Baudelaire à 19h, Racine à 21h30 ; le 31 : Racine à 19h, Baudelaire à 21h30. (Illustration : une œuvre de Pascal-Désir Maisonneuve présentée au musée d’art brut de Lausanne.) Love

« Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux. »

M orceau de Baudelaire copié sur Racine

« De ses yeux amortis les paresseuses larmes, 

L'air brisé, la stupeur, la morne volupté, 

Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes, 

Tout servait, tout parait sa fragile beauté. » 

P ascal-Désir Maisonneuve

« Et remarquez, en passant, comme le vers de Baudelaire est classique et traditionnel, comme il est plein. »

Ah, ah !

Tu vas avoir du boulot je peux te dire : Philippe veut que J’APPRENNE LE TEXTE ! Il n’aime plus la liseuse… Nom de Dieu ! Le r roulé, le texte su : est-ce qu’on a bien compris que j’étais un gros paresseux ?

A quelle heure tu arrives lundi ? 

Yvno

M elle Rachel

« Melle Rachel, avec ses bras morts au long de ses hanches, ses pieds traînants, sa démarche accablée, sa taille qui plie, sa tête tombant sur sa poitrine, ses draperies affaissées et perpendiculaires, ses yeux rougis sous son masque de marbre pâle, ses lèvres décolorées [...] a l'air fatal d'une victime dévouée à quelque horrible expiation »

S oleil, auteur de la tristesse

« Noble et brillant auteur d'une triste famille,

Toi, dont ma mère osait se vanter d'être fille,

Qui peut-être rougis du trouble où tu me vois,

Soleil, je te viens voir pour la dernière fois. »

« Or, mon père, à cause de qui j'ai lu Proust, avant de mourir, se soulevant de son lit d'agonie, alors que la fenêtre de sa chambre avait été ouverte par ma soeur, cita: « Soleil, je te viens voir pour la dernière fois ». »

C huter

J’ai vu Skyfall à la tv hier au soir en dînant avec Benoît, tout le son était décrit en sous-titres, par exemple : « Un homme parle en chinois » ou « Le ruisseau coule » ou encore : « Il pantelle ». Un joli mot que je ne connaissais pas, panteler, « La bête ne bougeait pas, elle pantelait en silence, couchée ainsi qu'un homme… »

Sally Mann